La junte militaire de ce pays tente depuis un certain temps de monopoliser l’information en durcissant le contrôle sur les médias: coupure d’internet, restrictions des médias privés et des réseaux sociaux, suspension des médias en ligne, poursuite judiciaire, emprisonnement, enlèvement de journalistes et maintenant retrait de l’agrément des médias privés.
La tentation du régime despotique guinéen devient de plus en plus grande, qui met tout en œuvre pour accentuer son contrôle sur l’information en Guinée.
En ces temps ci toute critique devient inacceptable, répréhensible.
Rien d’étonnant, car dans la Guinée « du pion de la françafrique » Mamadi Doumbouya le mérite, le courage, l’abnégation, le dévouement, même le succès sont fort mal récompensés.
Et c’est pourquoi plus que jamais dans ce pays toutes les positions, toutes les dignités, toutes les distinctions semblent devoir appartenir exclusivement à la servilité, mais aussi et surtout à la médiocrité et l’incompétence.
Ceux qui étaient hier pour l’instauration d’un système démocratique, le respect des droits de l’homme tels que l’actuel Premier ministre Amadou Oury Bah, Ousmane Gaoual Diallo sont devenus les détracteurs de la république, des cadres versatiles et des transhumants politiques.
Et dans cette Guinée d’une nouvelle ère des ténèbres, la promotion des idées les plus sombres peut passer sous le regard complaisant de la population.
Ceci parce qu’une grande majorité de ce peuple aime faire des personnes sorties de nulle part c’est à dire ces opportunistes, fumistes, incompétents, médiocres; des héros, des modèles de sociétés.
Alors pas étonnant, qu’une junte militaire sans repère, fait de la Guinée une terre fertile pour l’incompétence, la corruption, la médiocrité, le népotisme, la cooptation, l’ethnocentrisme politique. Elle nous impose des sous-dictateurs du nom de Fana Soumah, Boubacar Yacine Diallo et Amadou Doumbouya décidés de verrouiller la presse guinéenne.
Car comme le disait l’autre, la liberté devient très dangereuse entre les mains incompétentes,corrompues et incultes.
Or la junte militaire guinéenne et les membres du gouvernement de transition sont incultes, égoïstes et atteints de la mégalomanie et de la maladie du pouvoir.
Le retrait annoncé de l’agrément des médias privés guinéens (Hadafo, Djoma FM, FiM FM) en ce mercredi 22 mai 2024 illustre la mégalomanie et la maladie du pouvoir de la junte militaire guinéenne.
Sans compétences, sans humilité, sans conscience de soi, sans vertu, sans intégrité; Mamadi Doumbouya et son clan croient qu’ils peuvent détourner l’argent du contribuable guinéen, tuer, oppresser le peuple, lui priver du développement, sans que la presse guinéenne consciente n’en fasse écho.
Et croire en cela, c’est dévoiler sa rosserie. Car aucun journaliste guinéen conscient, vertueux ne va accepter d’être subordonné à l’incompétence, au népotisme, à la corruption, au despotisme; au manque d’audace et à l’hypocrisie.
La presse guinéenne ne doit pas céder à l’intimidation
Face à cette criminalité financière, à ce despotisme protégé au plus haut sommet de l’Etat guinéen inachevé, la presse guinéenne doit refuser de céder à l’intimidation, à la censure, car tant que l’incompétence est reine, le désordre resterai roi et l’ennemi du talent en Guinée.
Tout esprit rationnel sait qu’on ne peut pas passer sous silence des sujets aussi cruciaux que celui du détournement de fonds publics, à des incendies dont les causes restent méconnues, pour tout simplement faire plaisir au monarque sans couronne, alors que la population guinéenne vit dans une pauvreté extrême.
Ce combat de la presse doit être irréversible et soutenu, car depuis deux décennies l’espace social guinéen offre le spectacle d’une société synonyme de corruption, d’instabilité, de violence, de répression et d’insécurité.
Les crises qu’elles soient socio-économiques, politiques se suivent et se ressemblent (2003,2006,2007,2009,2010,2015,2019, 2021 à nos jours) au point où il serait suspect de vouloir envoyer au banc des accusés, celui qui oserait dénoncer cette junte et ses ministres corrompus, incompétents ou qui qualifierait cette société de « crisogène » en échange de société de merde.
De la contestation régulière des élections irrégulières, frauduleuses, à la défiguration de la démocratie, aux coups d’États criminels, aux scandales de corruption récurrentes, et sur lesquels se greffe une situation de dégradation sécuritaire toujours vivace dont l’aspect le plus visible demeure la violence exercée sur les militants des partis politiques, il faut savoir que la société guinéenne ne se trouve pas loin d’une désagrégation.
Face à un État défaillant, la presse doit résister
Face à cette corruption chronique et aiguë au sein de l’administration guinéenne, au déploiement de la pauvreté extrême de sa population, la destruction de l’environnement dans les zones minières du pays, l’État se montre absolument dépassé et incapable.
Dans cette éventualité, l’État guinéen n’est qu’un État défaillant.
Car, par définition « Un État est défaillant lorsqu’il se trouve dans une situation de faillite financière, dans laquelle il n’est plus en mesure de régler les intérêts de sa dette; ou au sens large où il ne parvient plus à assurer ses fonctions régaliennes». C’est à dire un État qui ne remplit pas les fonctions régaliennes essentielles en matière d’ordre public, de justice, qui renvoie donc à l’impossibilité des autorités nationales de garantir le fonctionnement normal des institutions étatiques, le maintien de l’ordre public et de l’État de droit.
En se référant à cette définition on peut admettre que L’État guinéen est donc par essence le reflet exact de cette définition, donc défaillant.
Et c’est pourquoi plus que jamais la presse guinéenne ne doit céder à son droit de dire, d’écrire ce qui est, dans le respect de la déontologie de ce métier.
Ce droit demeure celui de tout homme libre dont on saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse.
Cette liberté est la base de toutes les libertés puisque c’est par là qu’on s’éclaire mutuellement.
Donc soutenons et protégeons là. Et en dépit de l’artificieuse politique avec laquelle la junte militaire guinéenne, les incompétents anciens journalistes, anciens faux politiciens, protégés du régime guinéen se sont ligués contre la liberté d’expression.
Osons alors à travers cette liberté de dire et d’écrire ce qui est pour dévoiler leur vues perfides, la marche tortueuse de leur tyrannie au nom des lois qu’ils ont faites eux-mêmes pour protéger leurs crimes.
Ils seront contraints de reculer à chaque pas ou de venir se briser contre la force invincible de l’opinion et de la volonté générale.
Sans cela, cette aventure ne s’arrêtera jamais.
Ce genre d’agissement de ses incompétents protégés au plus haut sommet de l’Etat, cette dictature d’une poignée de gens qui étouffe déjà la vie politique dans tout le pays continueront, puisque les guinéens aiment les imposteurs, les opportunistes, les incompétents et les médiocres.
La médiocrité, l’incompétence ne veulent pourtant rien supporter de grand, elles ressemblent à ce tyran qui ajuste tous les hommes à la mesure de son lit.
Et la plupart des ministres actuels et les commis de l’État, ces ennemis de la liberté de la presse ressemblent à ce tyran.
Ils sont en effet, les ennemis de la liberté de la presse, parce qu’ils ont quelque chose à cacher et veulent passer par la censure et l’intimidation pour dérober au public guinéen leurs manœuvres, leurs crimes financiers, leur complot contre le peuple de Guinée, leur incompétence et médiocrité.
Espérons que le temps qui est comme un crible capable de trier les réputations, jettera un jour tous ces valets de toute espèce trimbalant avec eux des sacrées casseroles, une mémoire anarchique et archaïque avec un esprit étroit dans la poussière.
Tout en oubliant pas cette autre classe politique antidémocratique, versatile, transhumant politique, mauvaise sans audace, aux tendances narcissiques et égocentriques; pour que vive la Guinée éternelle et que l’État guinéen puisse enfin avoir une âme.
Aissatou Chérif Baldé