Guinée: ces coupures d’électricité qui exaspèrent les habitants.

Le manque d’électricité en Guinée exaspère les habitants de tout le pays, car ils subissent depuis des mois, des délestages massifs, les privant de courant pendant parfois des dizaines d’heures, voire plusieurs jours d’affilée.

Pourtant, le putschistes du 05 septembre 2021 nous avait redonné espoir et on a crû comprendre que le temps de l’enfumage était terminé. 

Et qu’il appartiendrait désormais au passé. 

Sauf que le pays est de nos jours confronté à plusieurs problèmes. 

Il connaît des problèmes d’alimentation en électricité suivis de séries d’incendies inexplicables, de kidnapping de leaders d’opinions, pour ne citer que ceux-là.

Et les problèmes de coupures d’électricité malgré des potentialites dont disposent le pays ne faiblissent pas.

En dépit des engagements récurrents des autorités de transition, les habitants de tout le pays subissent des délestages massifs, les privant de courant pendant parfois des dizaines d’heures, voire plusieurs jours d’affilée.

L’exaspération du peuple ne cesse de grandir 

Les coupures d’électricité sont devenues tellement récurrentes que même les couches les plus aisées du pays munies de groupes électrogènes ne s’en sortent pas. 

Les seuls qui arrivent à s’en sortir sont ceux qui appartiennent à la classe dirigeante qui n’a qu’un seul programme: empêcher le retour à l’ordre constitutionnel, procéder au pillage systématique des ressources publiques et minières. 

Et l’actuel premier ministre Amadou Oury Bah, est devenu en seulement quelques mois un fervent défenseur du maintien au pouvoir du régime militaire alimentaire.

Rongé par la corruption, avec des détournements illicites des fonds publics, le gouvernement françafricain est plus préoccupé à faciliter la course à l’enrichissement illimité et illicite des membres du CNRD, des membres du gouvernement sur fond de pillage systématique des ressources minières du pays à travers le projet Simandou par exemple.

L’un des acteurs principaux de cette course à l’enrichissement illicite se nomme Djiba Diakité,  l’homme à tout faire du chef de la junte militaire guinéenne, Mamadi Doumbouya.

Et désormais les choses se passent comme suit avec la junte militaire guinéenne

Les nouveaux acteurs du cinéma de l’État guinéen déblatèrent tout ce qui leur passe par la tête, du moment que ça peut les arranger, sans le moindre souci pour la véracité ou la fausseté de ce qu’ils assertent. Ils déconnent joyeusement, et pour ce faire ils disposent de multiples stratégies: noyage de poisson, bien évidemment enfumage, changement de sujet pour distraire et occuper les gens, obscurantisme, discours creux.

Et bien évidemment, une coupure de courant dans un aéroport international est une normalité pour les putschistes et leurs subalternes,  un confort mortel. 

Pire cette mauvaise habitude pour un pays aux potentialités énormes en matière d’énergie après plus de six décennies d’indépendance est une grande sourdine. 

Car le pays dispose de ressources hydrauliques immenses qui peuvent lui permettre d’avoir de l’électricité, de l’eau potable en abondance. 

Les informations du ministère en charge de la gestion d’eau, d’assainissement et de l’environnement les disponibilités en eau en Guinée l’attestent et se résument en:”Eaux de surface évaluées à 226 km³/an (y compris partie partagée) et eaux souterraines estimées à 13 milliards de m³ environ, auxquelles s’ajoutent des eaux pluviales:1988 mm/an en moyenne, inégalement répartis, avec des pics de 4 000 – 4 500 mm par endroit (Conakry et alentours)”. 

Le pays dispose donc de tous les atouts pour avoir des barrages hydrauliques et hydroélectriques pour ne plus souffrir d’un manque d’électricité ou d’eau potable. 

Mais ni l’or bleu, ni l’électricité ne sont encore à la portée de tout le monde. 

La junte militaire guinéenne par manque de volonté politique et à cause de la corruption dans le secteur de l’énergie en Guinée, n’a d’autres solutions que de demander au Sénégal de lui fournir de l’électricité. Une fuite en avant, car l’ EDG demeure un endroit de corruption et de délinquance financière.

La corruption et la délinquance financière au sein de l’EDG, source des coupures 

Il faut noter que lorsque dans un pays les médiocres, les voleurs, les incompétents, les malhonnêtes, les imposteurs, les opportunistes deviennent respectables, le sens de l’éthique, du patriotisme, de la droiture, de la bonne gouvernance deviennent juste de l’étiquette. 

Car ce sont ces maux qui gangrènant le secteur de l’énergie et surtout le manque d’une politique cohérente de gestion et de distribution de l’énergie dans le pays, dûs à la corruption, au manque d’investissement, à la bonne gouvernance que cette ressource vitale au développement socio-économique du pays continue de manquer cruellement aux guinéens. 

Et c’est depuis le régime militaire de Lansana Conté que les services de l’Etat notamment l’EDG sont devenus les principaux lieux de la corruption.

Alpha Condé tout comme les militaires au pouvoir n’ont rien entrepris pour mettre un terme à ces pratiques mafieuses au sein de l’EDG. 

L’existence d’un  « un trafic » de citernes en provenance des centrales fonctionnant au gasoil est connu par exemple. Le carburant détourné serait revendu à des stations-service et des entreprises de la place. Ces pratiques connues de tous restent impunies.

Mieux nous savons que depuis la première république de Sékou Touré, le réseau guinéen a longtemps reposé sur l’électricité issue des barrages et des centrales hydrauliques. Et faute d’investissements, de corruption il tourne aujourd’hui majoritairement avec des unités thermiques vétustes. 

Les milliards en dollars d’investissements annoncés en fanfare par le régime Conté et Alpha Condé (Kaléta, Souapiti) n’ont servi à rien, puisque toutes ces sommes ont été détournés par les cadres de l’État guinéen.

Et les caisses publiques vidées par les militaires, ils ont du mal à trouver des moyens financiers pour alimenter des infrastructures énergétiques dont l’alimentation en hydrocarbures est aujourd’hui mise à mal par l’envolée des prix du pétrole sur le marché international à cause de la guerre russo-ukrainienne.

Alors tant que l’État guinéen n’arrive pas à se pencher sur ces véritables causes du manque d’électricité en Guinée, les habitants continueront à vivre au rythme des coupures d’électricité.

Or sans électricité aucun progrès économique significatif n’est possible.

Aïssatou Chérif Baldé.

Un commentaire

  1. La Guinée dans son historique à nos jours, elle n’a jamais été à la hauteur de répondre au terme d’État car depuis plus de 6 décembre avec ce grand potentiel dont la nature lui est offerte il reste quasi-impossible de couvrir les nécessités du peuple.
    Ces centaines de millions de $ investi par l’octogénaire déchu sur ce domaine a été vain, l’heure actuelle même sa capitale est en délestage accrue et ces putschistes qui s’accroche malgré leurs amateuristes continuent de opprimés les citoyens.

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