Guinée: Remous sociaux à cause du manque d’électricité durement réprimé. 

La Guinée vit un cycle de violence sans fin et même en ce début du mois de ramadan, les autorités militaires ne peuvent de faire pas faire preuve de responsabilité pour pacifier les manifestations tout en évitant de faire des victimes. 

La réaction des autorités militaires face à la manifestation que connaît la ville de Kindia, située à 135 km de Conakry  depuis hier 11 mars 2024  à cause du manque criard d’électricité dans la ville le démontre. 

Les autorités guinéennes ont comme d’habitude répondu violemment à ces manifestations en tuant par balles deux personnes dont un adolescent de 14 ans et un enfant de 7ans. 

Au lieu de faire face aux revendications et donner du courant à la population, les autorités guinéennes jouent comme d’habitude à la surdité sociale et politique. 

Aux yeux des autorités militaires, le peuple de Guinée n’a pas droit au développement. 

Et qui parle de développement sous-entend l’accès à l’eau, à l’éducation, à l’électricité, à la santé et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. 

La pauvreté, l’insécurité, le sous-emploi, le chômage, l’inflation, la hausse des prix des denrées de première nécessité, un système de santé défaillant, éducation nationale émiettée, un transport public inexistant, des déguerpissements arbitraires, logement inaccessible, logement sociaux inexistant, société civile et parti politiques persécutés, prisonniers, exilés politiques, victimes des crises et conflits, immigration mortelle, incivisme, ethnicité, corruption, division, injustice, impunité, dépendance économique, manque d’eau, d’électricité, l’auto-infantilisation, dette sont les diverses facettes de la Guinée sous le régime de Mamadi Doumbouya. 

À travers cette répression sanglante de la manifestation de Kindia, ce mardi 12 mars, on constate que la dissolution du gouvernement de transition de Bernard Gomou et l’arrivée de M Bah Oury à la primature n’ont pas pour objectif de mettre fin aux maux cités ci-dessus et aux obstacles rencontrés jusqu’à présent. 

Les concepteurs politiques de la junte militaire guinéenne ne sont pas à la quête d’un assentiment populaire forgé autour de l’apaisement, du bien être et de la cohésion sociale. 

On a comme l’impression que la junte militaire guinéenne ne se rend même pas compte que son projet nébuleux fait basculer le peuple dans un narcissisme collectif source d’une susceptibilité maladive et rarement justifiée. 

Il ne coïncide pas avec le choix de la popularité, il va à l’encontre des attentes populaires et heurte surtout sa volonté. 

L’attente du peuple à l’état actuel des choses c’est d’abord la réduction considérable des prix des denrées alimentaires et des produits non alimentaires essentiels, l’accès à l’eau et l’électricité.

Car les pressions inflationnistes sur les produits alimentaires se sont intensifiées en Guinée et rendent l’accès des ménages pauvres très nombreux en Guinée, aux produits de première nécessité, impossible. 

Au lieu donc de réprimer violemment les manifestations de la population, vous avez plutôt la responsabilité de faire des choix politiques à l’immédiat pour tenter de protéger les populations de la hausse record des prix alimentaires et des coupures récurrentes d’électricité et d’eau pendant ce mois de ramadan qui deviennent de plus en plus insupportables pour les ménages. 

Les coupures d’électricité sont une grande sourdine 

Les coupures d’électricité,  pour un pays aux potentialités énormes en matière d’énergie après plus de six décennies d’indépendances, sont une grande sourdine.

Or, le pays dispose pourtant de ressources hydrauliques immenses qui peuvent lui permettre d’avoir de l’électricité, de l’eau potable en abondance. 

Selon les informations du ministère en charge de la gestion d’eau, d’assainissement et de l’environnement les disponibilités en eau en Guinée se résument en:”Eaux de surface évaluées à 226 km³/an (y compris partie partagée) et eaux souterraines estimées à 13 milliards de m³ environ, auxquelles s’ajoutent des eaux pluviales:1988 mm/an en moyenne, inégalement répartis, avec des pics de 4 000 – 4 500 mm par endroit (Conakry et alentours)”. 

Le pays dispose donc de tous les atouts pour avoir des barrages hydrauliques et hydroélectriques pour ne plus souffrir d’un manque d’électricité ou d’eau potable. 

Pourtant ni l’or bleu, ni l’électricité ne sont encore à la portée de tout le monde. 

Et tant que la bonne gouvernance continue d’être juste de l’étiquette. 

Tant que l’on manque d’une politique cohérente de gestion et de distribution de l’énergie dans le pays, faute de corruption, de manque d’investissement, ces ressources vitales continueront de manquer cruellement aux guinéens. 

Aïssatou Chérif Baldé 

2 commentaires

  1. Que le légionnaire nous ramènes au moins le seul héritage du PRAC car avec cette chaleur là, il est très difficile passer le ramadan

  2. Qu’il nous ramènes l’héritage du PRAC au moins car sous cette chaleur là avec le ramadan, c’est difficile d’en passer les journées et la soirée

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