Silence la junte militaire guinéenne fait durement réprimer la grève du mouvement syndical! 

La grève illimitée du mouvement syndical a commencé ce lundi 26 février en Guinée.

Et elle a déjà une victime du nom de Mamady Keita âgé seulement de 18 ans. Et au total deux jeunes sont morts dans cette journée de grève très suivie , atteints par des tirs à balle réelle.

Sans surprise la victime est issue de l’épicentre des contestations contre les violations des droits de l’homme que sont notamment Hamdallaye, Bambéto, Cosa, Wanindara, Sonfonia et le Prince, des quartiers situés sur l’axe dans la haute banlieue de Conakry. 

Pourquoi cette grève? 

Cette grève intervient après la condamnation à la prison ferme, ce vendredi 23 février 2024, de Sékou Djamal Pendessa, Secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG). 

Les revendications portent sur la libération des ondes, la levée des restrictions sur l’internet et la libération du journaliste et syndicaliste Pendessa. 

Et le mouvement syndical a rencontré aujourd’hui les religieux et ont tout de même décidé après leur conclave que le mot d’ordre de grève largement suivi dans le pays ne sera pas levé. 

Rien ne justifie cette énième tuerie de la junte

La grève est la cessation collective et concertée du travail en vue d’appuyer des revendications professionnelles. C’est un droit à valeur constitutionnelle. 

Ainsi, les manifestations et mouvements sociaux exercés en dehors de ce contexte peuvent être  qualifiés de “grèves” aussi. 

Et dans ce cas, il est inadmissible que cette grève arrive à avoir une issue tragique meurtrière. 

Les images des 24 jeunes enfants assassinés sous ce régime militaire, des exactions à connotation ethniciste, le refus d’admettre ces crimes ciblés, prouvent ici à suffisance que le régime militaire guinéen a échoué et que le chef de la junte militaire Mamady Doumbouya est aussi une déception programmée de l’histoire récente de la Guinée. 

Ce pays qui se trouve dans une phase de transition politique vit depuis bientôt trois ans une situation hors norme, avec des enjeux majeurs. 

Mais la junte militaire guinéenne n’y prête pas attention. C’est pourquoi elle gouverne la Guinée avec fourberie, médiocrité, immaturité, violence et haine.

Cette violence d’État est devenue sous ce régime militaire aussi une norme puisque désormais 24 jeunes adolescents sont tombés sous les cribles des balles de la junte militaire. 

Et cette violence d’Etat sélective est comparable à celle des fauves sauvages ou pire d’ailleurs, car les fauves ne jouent pas au lâche, ne tuant que par nécessité. 

En effet, le nouveau monarque guinéen sans couronne et son clan tuent pour tuer, parce qu’ils ont du plaisir à mépriser les citoyens qui ne pensent pas comme eux. 

Or cette barbarie, dont une grande majorité de la population guinéenne est victime aujourd’hui devient de plus en plus insupportable. 

Mais elle se passe pourtant sous le silence coupable des responsables religieux, des institutions régionales et sous-régionales et de la communauté internationale. 

Ils sont tous insensibles aux souffrances et aux mauvais traitements infligés aux citoyens, opposés aux violations des droits de l’homme

Ces ténèbres n’auront jamais de nom 

Mais tenez vous bien, ces ténèbres n’auront jamais de nom. Cette cruauté, cette haine,cette injustice, cet égoïsme de votre pouvoir, cette indifférence non plus. 

Même si les ténèbres, cette voie des méchants entourent déjà tel un froid, telle une boue, telle une solitude à cause d’un seul individu du nom de Mamady Doumbouya ; la Guinée.

Vous vous activez aujourd’hui dans le seul but de fomenter, d’entretenir l’idiotie du peuple afin de pouvoir continuer à garder votre hégémonie clanique.

Et vous agissez à l’image de vos prédécesseurs de manière atypique en infligeant de petits coups bien dosés et répétés aux jeunes de l’axe, car cette méthode fait plus de mal et détruit plus que la cruauté virulente et expéditrice.

Mais acceptez surtout d’admettre que votre transition politique a échoué. Nous sommes désormais dans une transition politique trompe l’œil due à votre médiocrité avérée. La dissolution de votre gouvernement de transition incompétent illustre cet échec. 

On ne sombre pas dans le pessimisme 

Malgré tout, il est interdit pour nous autres de sombrer dans le pessimisme et la léthargie, qui sont aussi cette cruauté des vaincus qui ne sauraient pardonner à la vie d’avoir trompé leur attente.

Car l’espoir que ce vaillant peuple de Guinée puisse parler d’une même voix, sans ethnicité, sans haine est permis. 

Il suffit juste d’y croire. Et pour ce faire il faut s’atteler à mettre fin à cette impunité infinie et à ce clan au pouvoir ténébreux.

Un changement se fait avec tout l’être. Seuls les ennemis de la liberté pouvaient tenter de nous faire croire que le  changement  pouvait avoir lieu sans nous.

Nous sommes le changement et chaque parcelle de notre être vibre merveilleusement dans la mue complète.

Nous voulons que chacun-e bénéficie, aussi, d’une telle renaissance en Guinée. 

Il s’agit, alors, d’aller pas à pas afin que rien ne soit omis. Que tout soit transmis.

Et cette lutte si difficile soit-elle contre ce pouvoir ténébreux, peut être gagnée seulement par trois bougies: la vérité, la connaissance et l’unité des guinéens. 

Aissatou Chérif Baldé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *