Sénégal: l’annulation des élections sine die par Macky Sall plonge le pays dans une vague de violence. 

Depuis l’annonce de l’annulation des élections présidentielles par Macky Sall, le pays connaît un regain de tension et de répression. 

Le président Macky Sall soutenu par la fausse communauté internationale en l’occurrence l’État français reste droit dans ses bottes face aux sénégalais indignés par son coup d’État civil, pour obtenir son mandat présidentiel de trop sur fond de subterfuge, de violence, de répression et de tueries. 

Le Sénégal est depuis l’annulation des élections présidentielles plongée dans la tourmente. 

Le pays s’enfonce davantage dans la crise ce samedi, au lendemain de manifestations dont la répression a fait 3 morts.

Les manifestants de ce vendredi ont conduit à la mort  d’un étudiant en géographie à Saint-Louis (nord) et un vendeur ambulant qui a succombé à ses blessures samedi à Dakar, victime selon ses proches d’un tir de gendarme la veille. 

Un autre jeune du nom de Landing Diedhiou touché à la tête par une balle à Ziguinchor est finalement décédé. 

Ce qui fait au total un bilan macabre de trois personnes tuées depuis le début du coup d’État civil de Macky Sall validé par le régime français. 

Le président Macky Sall réagit donc avec brutalité pour imposer aux peuples sénégalais son putsch constitutionnel. 

Pourtant les sénégalais à travers la coalition du candidat antisystème Bassirou Diomaye Faye, la société civile, la diaspora sénégalaise et plusieurs autres partis politiques de l’opposition restent mobilisés pour faire partir Macky Sall. 

De Dakar en passant par Paris et Berlin, les sénégalais ont manifesté ce week-end pour faire barrage au coup d’Etat civil d’un président qui a décidé de faire de l’exception sénégalaise lettre morte. 

Ils veulent contraindre Macky Sall à maintenir la présidentielle du 25 février.

Une nouvelle manifestation lancée parun collectif de la société civile, Aar Sunu Election (“Protégeons notre élection”) est prévue ce mardi. 

Le visage du Sénégal change dans la douleur 

Avec Macky Sall, le Sénégal change, il est en train de changer dans la douleur et pour la mauvaise cause.

Et c’était prévisible, car il y a depuis quelques années un glissement progressif qui s’opère sous les auspices de la République. 

Le Sénégal a été régulièrement secoué depuis 2021 par des épisodes de contestation liées à des procédures judiciaires fantaisistes contre Ousmane Sonko, aujourd’hui incarcéré, avec des dizaines de personnes tuées et des centaines arrêtées.

Le gouvernement sénégalais tord le coup depuis 2021 à la loi, à la constitution pour régler ses comptes avec des agressions, des arrestations arbitraires, de citoyens et de journalistes faisant des commentaires sur les événements, avec comme seul slogan :Force reste la loi. 

C’est sous ce ramassis de dérives que se présente la physionomie actuelle du Sénégal. 

Ce coup d’État constitutionnel validé par le régime français est l’aboutissement d’un processus élaboré de longue date par un président, valet de la françafrique qui n’a jamais été démocrate, mais qui se couvre de ses habits. 

On utilise le droit pour se vêtir d’une l’égalité formelle. 

C’est la réalité des faits qui dévoile l’illégitimité de son putsch constitutionnel. 

Doit on pour  autant  regarder désormais le Sénégal sous ces débris de la démocratie ? 

On espère que non , car le Peuple reste encore vigilant: ce qui s’est passé les 14,15 et  16 mars 2023 et ce qui se passe depuis l’annonce de l’annulation des élections présidentielles sont suffisamment révélateurs. 

L’autocratie ne peut vaincre la Liberté. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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