Déficience intellectuelle et morale de la classe gouvernante: Source du retard de la Guinée. 

À l’entame, il existe autour du putschiste Mamady Doumbouya des cadres, des politiciens opportunistes, corrompus et  corrupteurs.

C’est surtout une évidence qu’il existe aussi autour de lui beaucoup de cadres issus de la diaspora corrompus, sans conviction et moralité tels que le directeur général de la société guinéenne des pétroles Amadou Doumbouya; le directeur général de l’office guinéenne de la publicité Mendiant Sidibé pour ne citer que ceux là. 

Ils sont tous autour de lui comme des sangsues et en dépit de leur déficience intellectuelle et morale. 

Ce qui revient à dire que la société guinéenne a perdu sa valeur. 

Nous devons admettre que ces hommes et femmes guinéens sont parvenus à atteindre le sommet de l’Etat par le fait du système administratif mis en place qui promeut que la médiocrité par rapport à la compétence, le népotisme et l’ethnicité. 

Et c’est leur négativité qui a séduit tout simplement le libérateur du 05 septembre 2021 devenu oppresseur. 

Des négativités du genre: “Respect des forts, mépris des faibles, boulimie de l’argent, complexe de supériorité, d’injustice, besoin d’agression, désignation de boucs émissaires dans les organisations de la société civile et syndicales, dans les partis politiques, vertige narcissique, mise en scène publique de leurs mensonges éhontés, corruption…”. 

Assurément toutes ces dérives rongent l’ensemble de la société guinéenne; elles ne représentent pas la totalité de la vie sociale, mais sa face sombre. 

Elles manifestent de son état de crise et d’angoisse et Sékou Jamal Pendessa en sont les victimes parmi tant d’autres. 

Et l’actuel du directeur de la société guinéenne des pétroles,- qui vient d’être cité dans un dossier de détournement de plus d’un millions d’euros, ou encore l’interdiction de sortie du territoire national de 33 Directeurs des Affaires Financières annoncée cette semaine par le ministre de la justice Charles Wright à cause d’une poursuite judiciaire sans délai enclenchée contre eux sont illustratifs de ces négativités. 

On ne peut pas faire de ces négativités le mode de fonctionnement de l’État 

Toutefois, l’arrogance d’une grande partie du pouvoir actuel qui regarde la majorité de son peuple avec condescendance, doit comprendre que l’on ne peut pas continuer à faire de ces négativités le mode de fonctionnement de l’État guinéen.  

Et vouloir priver le peuple de ses droits fondamentaux comme celui de manifester librement, d’avoir accès à l’information et d’exprimer son désaccord avec la défiguration de la démocratie,  n’est rien d’autre qu’une façon de vouloir le déshumaniser. 

Refuser donc de mettre en place des mécanismes visant à mettre en évidence des défaillances telles que les atrocités de ces dernières années lors des manifestations de l’opposition politique suivies d’actes de viols et violences sexuelles de façon délibérée sur certaines femmes et jeunes filles guinéennes demeure impardonnable et inconcevable. 

Car la violence sexuelle a un impact profond non seulement sur la santé et la sécurité des femmes, mais aussi sur la stabilité économique et sociale de leur nation.

Vous ne pouvez pas continuer à tuer la vérité par votre volonté manifeste d’étouffer tout ce qui est liberté, justice, paix, unité, sécurité avec comme seul objectif servir un clan mafieux et espérer que le peuple conscient restera silencieux. 

Et pourquoi garder en prison les anciens dignitaires sur fond de règlement de compte

Sur ce, continuer sur fond de règlement de compte à garder les anciens dignitaires du régime déchu en prison à l’image de l’ancien premier ministre Kassory Fofana, c’est un signe d’impuissance et manque d’orientation. 

Car vous êtes en matière de corruption et de détournement des deniers publics plus voraces que ces anciens dignitaires écroués depuis des années. 

Et s’aventurer à étouffer toute forme d’opposition à votre projet du verrouillage des médias en créant les conditions du torpillage de la transition politique, c’est faire preuve d’unilatéralisme nuisible pourtant au processus de démocratisation. 

Une telle attitude fait de vous prisonniers de votre immaturité et de vos préjugés vis-à-vis de vos concitoyens. 

Et c’est pourquoi d’ailleurs, vous les privez de leur droit les plus élémentaires: la liberté d’expression et d’opinion. 

Or cette partie du peuple de Guinée à l’image du journaliste Pendessa, qui font aujourd’hui l’objet de vos persécutions mettent en avant leur lutte, pour construire une nation guinéenne enthousiaste, prête à se libérer d’elle-même, pour peu qu’on lui montre l’horizon et non l’étroitesse des murs de la maison centrale de Conakry. 

Alors, si dans cette République, il y a des Guinéens qui méritent la prison, c’est bien évidemment vos ministres, vos DAFS, vos directeurs généraux, ces criminels financiers, sans aucune vision mentale, fiers de commettre le crime d’être un corrompu. 

Mais vu que le putschiste Mamady Doumbouya, est si mal conseillé, il va sûrement continuer à cautionner que des personnes croupissent en prison par le simple fait d’une manifestation, d’une appartenance politique, d’une opposition politique, d’un règlement de compte. 

Pendant ce temps, la corruption organisée de son gouvernement continue de devenir de plus en plus insupportable pour le peuple de Guinée. 

Or tout pouvoir qui fait usage de la violence, de la corruption pour asseoir son autorité a déjà perdu d’avance. 

Apparemment ce chienlit que vous imposez aux guinéens vous arrange. 

Et c’est pourquoi vous refusez que le débat d’opinion puisse se dérouler dans un climat de relative sérénité et que le scrutin ait enfin un sens, c’est à dire que le vote d’opinion, le seul qui soit une expression libre, ne soit pas remplacé par le vote automatique, le vote ethnique, le vote fanatique.

Car vous savez pertinemment que, dès que l’on se trouve dans une logique communautariste, le rôle des démocrates, partout dans le monde, ne consistera plus à faire prévaloir les préférences de la majorité, mais de faire respecter la volonté des oppresseurs, au besoin contre la loi du nombre. 

Libérez le peuple ! 

Alors, libérez tout simplement le peuple, le journaliste Pendessa, l’ancien premier ministre Kassory Fofana, organisez les élections et partez.

Mais avant, créer enfin un cadre de dialogue franc, réaliste, sage pour privilégier le consensus politique puisqu’un coup d’état militaire est une situation hors norme. Le consensus politique étant inévitable pour la réussite de toute transition politique.

Enfin, une junte militaire sans légitimité puisque dépourvue d’onction populaire ne doit pas adopter des attitudes qui ne prennent en compte qu’un seul côté, qu’une seule position, qu’un seul point de vue.

Aïssatou Chérif Baldé 

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