Deuxième étape de la tournée africaine du chancelier allemand Olaf Scholz en Afrique de l’ouest. 

Le chancelier allemand Olaf Scholz après sa visite d’Etat au Nigeria a déposé ses valises ce 31 octobre 2023 dans un autre pays africain notamment le Ghana. 

Il a terminé  son voyage de trois jours au Ghana où il a été question de développement, de relations économiques, ainsi que de la migration.

Cet énième voyage de Scholz en Afrique depuis sa prise de fonction, il y a de cela deux ans, a pour objectif d’intensifier la coopération bilatérale avec ces deux pays africains dans le secteur de l’énergie, de la sécurité et de l’immigration. 

Il a voulu surtout marquer les esprits en faisant preuve de respect, d’écoute et d’égards à l’endroit des jeunes ghanéens. 

Et c’est ce qu’il a fait lors de son passage à la prestigieuse université Asheshi-Accra où il a eu une discussion franche et sérieuse avec les étudiants de cette université. 

En bon hambourgeois, c’est-à-dire calme, introverti, respectueux mais sincère, Olaf Scholz a préféré faire preuve d’écoute. 

Lorsque la vice -recteur de ladite université où s’est tenue cet échange entre lui et les jeunes ghanéens lui a demandé s’il voulait répondre aux remarques des étudiants qui accusent l’Occident de traiter par exemple l’Afrique comme un pays, il a répondu qu’il préfère plutôt les écouter. Car il est d’accord avec les étudiants sur toute la ligne. 

Scholz pense qu’il est temps que l’Afrique obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU

Il juge indispensable que l’Afrique obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour lui, on doit mettre fin à cette injustice historique. 

Et son pays va s’impliquer pour que le continent obtienne ce qui lui revient de droit. 

Plus loin il dira que l’Allemagne a une chance historique imméritée du fait que la colère des mouvements anti-françafriques dirigée aujourd’hui contre les anciens colonisateurs de la région ouest africaine ne soit pas dirigée contre l’Allemagne sur le continent africain. 

Cela sous-entend que le gouvernement fédéral allemand n’est pas indifférent à la montée du sentiment anti-françafrique dans la sous-région ouest-africaine. Et ne veut donc en aucun cas subir de tels traitements sur le continent africain. 

Au cours de son voyage de trois jours au Nigeria et au Ghana, Scholz tente de recommander l’Allemagne comme un partenaire crédible et respectueux. 

Et il fait l’éloge du modèle de la démocratie ghanéen qui apparaît aujourd’hui comme un exemple de démocratie apaisée en Afrique de l’ouest. 

Il promet au président Nana Akufo-Addo d’œuvrer pour l’obtention des sièges africains permanents au Conseil de sécurité de l’ONU.

Car pour lui les pays africains doivent être mieux représentés au sein des institutions internationales et avoir une voix plus forte. 

Pas de progrès significatifs sur la question migratoire

Le chancelier allemand avait annoncé avant son départ de vouloir négocier le retour des Nigérian et Ghanéens vivant en Allemagne qui ont été déboutés dans leur demande d’asile. 

Le président nigérian Tinubu a lui annoncé lors de la conférence de presse commune avec le chancelier Olaf Scholz qu’il n’avait pas l’intention de négocier des conditions de rapatriement de quelque 14.000 milles nigérians. 

Pour le chancelier allemand l’expulsion de ces migrants dans un pays qui fait face à la montée de l’extrême droite qui vient de faire des exploits lors des dernières élections régionales avec pour seul projet de société l’immigration et l’islam est d’une grande importance. 

Actuellement les sondages ne sont pas favorables pour son parti politique (SPD). 

Il perd depuis un certain temps sa solide assise électorale. Et il perd non seulement quelques soutiens du côté de la gauche modérée mais aussi au sein de la gauche radicale aussi au sein de son parti. 

Mais pour le président nigérian une négociation portant sur le retour de 14 milles nigérians sur une population de 220 millions d’habitants n’est pas forcément une priorité. 

Le Nigeria tout comme le Ghana n’étant pas comme la Guinée pour accepter de parapher des accords de rapatriement insensés, le chancelier est reparti bredouille. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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