Guinée/ Quand le CNT sur fond d’absence de Mamady Doumbouya dévoile des pertes financières scandaleuses.

Le président de transition guinéen est à New York depuis le 18 septembre, afin de prendre part à la 78ème assemblée générale des Nations Unies sur fond de crise économique, politique d’une envergure internationale. 

Une situation qui explique peut-être l’absence remarquée des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. 

Seul le président américain Joe Biden est présent à l’assemblée générale de l’ONU. 

Ni les dirigeants chinois, Xi Jinping, russe, Vladimir Poutine, français Emmanuel Macron et britannique, Rishi Sunak, n’ont fait le déplacement. 

Ils ont tous brillé par leur absence, lors de l’Assemblée générale des Nations unies cette semaine à New York.. 

Ces absences s’expliquent sans doute par la crise qui frappe les institutions onusiennes, sur fond de fragmentation de la scène internationale. 

Car l’ONU, il faut le rappeler, a toujours marché selon la volonté des pays occidentaux que sont les USA, la France et l’Angleterre. 

La naissance de nations émergentes telles que la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud met à mal le multilatéralisme dans un monde de plus en plus multipolaire. 

L’absence des dirigeants du Conseil de sécurité révèle un problème de plus, mais pas le seul, de la paralysie de l’ONU, en raison de la guerre en Ukraine et de la rivalité sino-américaine, russo-français. 

Doumbouya dévoile son discours 

Mais pour un  président putschiste comme Mamady Doumbouya, dont le pays traverse une crise politique sans fin, il ne faudrait pas s’absenter. 

Étant un président dont le mode de fonctionnement est beaucoup plus axé sur la démagogie populiste et boueuse. Il a besoin de la tribune de l’ONU pour continuer à enfumer le peuple. 

Il a déjà annoncé les couleurs de son discours qu’il doit tenir ce jeudi sur sa page officielle de Facebook. 

Et dans ce discours, il est écrit ce qui suit:

 «Je suis arrivé le 18 septembre, à New York, aux États-Unis, pour prendre part à la session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Cette session se tient dans un contexte mondial caractérisé par la persistance des difficultés économiques et des menaces de tous ordres, dont la complexité interpelle les dirigeants du monde. Porter haut la voix de mon pays, partager avec les dirigeants du monde ma vision pour une Guinée unie et résolument tournée vers le développement seront mes principaux axes de communication » 

Peut-on en toute sincérité unir les guinéens lorsqu’on tue, exclu d’autres d’autres sur fond d’ethnisme politique ? 

Le Conseil national de la transition fait de graves révélations 

C’est dans le cadre de l’adoption du volet recettes de la loi de finances rectificative exercice 2023, ce mardi 19 septembre que le CNT présidé par Dr Dansa Kourouma a fait de graves révélations concernant une perte financière de 555 milliards au détriment du trésor public  rien que pour la période allant de janvier à fin août 2023. 

 « Il explique aussi que les contraventions policières liées au mauvais stationnement des véhicules ne sont pas reversées au Trésor. Pire, ni le Trésor, ni le ministère de la Sécurité encore moins le Gouvernorat de la ville de Conakry n’ont connaissance de la destination de ces recettes. 

Il recommande donc fermement que les entités concernées prennent toutes les dispositions pour l’intégration de ces recettes dans le compte unique du Trésor Public avant le dépôt de la LFI 2024 ». 

Des révélations qui mettent le Conseil National de la transition sous une autre lumière

On voit bien que cette institution qui  joue le rôle du parlement pendant cette phase de transition politique peut se passer d’être un endroit où l’on essaie sur fond d’accord, de compromis, de compromission, de consensus à  dénaturer les exigences fondatrices de la démocratie. 

Car qui parle de démocratie parle de transparence dans la gestion de la chose publique et surtout de la moralisation de la fonction publique. 

Et cette institution est dans son rôle. Il  joue le rôle de l’Assemblée nationale pendant cette période qui doit aboutir à l’organisation d’élections générales. 

Il doit impérativement fonctionner comme tel, sur fond de loyauté envers le peuple guinéen et de transparence conformément aux dispositions de la Constitution de 1990 amendées en 2010. 

Quant au gouvernement, on voit bien qu’il est bien la source même de la corruption organisée. 

L’administration publique est devenue plus que jamais le nid des transhumants imposteurs politiques, des concepteurs de la violence d’État, de la corruption organisée, de crimes financiers. 

Ils contrôlent le pays et se contrôlent. La machine de l’intrigue, la corruption organisée en marche. 

On ne peut pas avec de tels détournement résorber les déficits publics ou diminuer l’endettement du pays, ou bien réduire les coûts et les dépenses publiques.

Mamady Doumbouya étant engagé contre la corruption organisée de surface,  va-t-il scier la branche sur laquelle il est assis?

Aïssatou Chérif Baldé 

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