Vladimir Poutine accueille à partir de ce jeudi 27 juillet ses partenaires africains à Saint-Pétersbourg pour un sommet Afrique-Russie.
C’est à Saint-Pétersbourg, l’ancienne capitale impériale, que plusieurs chefs d’État africains sont attendus, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, très critiqué d’ailleurs par les gouvernements et médias occidentaux pour son rapprochement avec Poutine.
Et il s’agit de la deuxième édition de ce sommet après une première en 2019 à Sotchi, sur la mer Noire
La Russie a annoncé, mardi, que 49 des 54 pays africains prendront part à ce deuxième Sommet de l’Etat russe et les États africains, qui se tiendra du 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg.
Et sur ses 49 pays annoncés en Russie, 17 chefs d’Etats africains ont selon Moscou confirmé leur participation à ce sommet.
Et le président Poutine rencontrera les dirigeants du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, des Comores, du Congo, de l’Égypte, de l’Érythrée, de la Guinée-Bissau, de la Libye, du Mali, du Mozambique, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, de l’Ouganda, du Zimbabwe, ainsi que le président de la Commission de l’union africaine
Selon le conseiller diplomatique, Iouri Ouchakov du président Poutine , qui a tenu une conférence de presse cette semaine sur ce sommet, Poutine “fera un grand discours” dans lequel il évoquera les relations russo-africaines et « la formation d’un nouvel ordre mondial ».
Mais l’actuel président de transition Mamady Doumbouya y sera absent. Et cela malgré les relations diplomatiques très solides qu’ont eu à entretenir ces deux pays jusqu’à l’arrivée de l’ancien légionnaire français au pouvoir le 05 septembre 2021.
Et pourtant, tout porte à croire que ces homologues putschistes du Burkina-Faso et du Mali seront présents à Saint-Pétersbourg.
Moscou a d’ailleurs fait de graves révélations qui pourraient donc expliquer l’absence du président de transition Mamady Doumbouya à Saint-Pétersbourg.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a accusé ce mardi les Occidentaux, dont la France, d’avoir tenté de dissuader les Africains d’assister à ce sommet.
Et il a affirmé ceci “Pratiquement tous les États africains ont été soumis à une pression sans précédent de la part des États-Unis, et les ambassades françaises n’ont pas été inactives (…) pour empêcher ce sommet d’avoir lieu”.
Doumbouya s’est t-il donc absenté à ce sommet suite à la pression de la France?
En tout cas, tout porte à croire que l’ancien légionnaire français, soutenu aujourd’hui par le gouvernement de Macron, fait allégeance à la France et par conséquent au système d’asservissement dénommé françafrique mis en place par l’État français depuis des décennies.
Cet ancien légionnaire français qui est très différent de son homologue malien et burkinabé ayant au sein de son clan la royauté, le favoritisme, le copinage, l’ethno-stratégie, la corruption n’a d’autres choix que de faire allégeance au réseau mafieux françafrique pour s’éterniser au pouvoir en Guinée.
Et c’est pourquoi il verse depuis dans des contradictions et dans une politique de l’autruche et de l’auto-infantilisation qui font pourtant des ravages dans les sociétés africaines.
Doumbouya et son clan voient non seulement en l’État français le seul qui doit avoir puissance du destin des africains, mais ils prônent à travers leurs attitudes l’infantilisation et l’aliénation mentale sur le continent africain.
Pour eux, l’ancien maître qui ne veut pas accepter ce rôle doit avoir la voix au chapitre, malgré qu’il n’a rien fait quand il le pouvait.
Mamadi Doumbouya naturalisé français qui a cru qu’il pouvait se jouer de l’idéologie panafricaniste pour cacher son allégeance à la France ne pense pas comme Assimi Goita. Il n’a ni la volonté, ni la capacité intellectuelle pour pouvoir briser les chaînes de la dépendance économique, politique, sécuritaire.
Le président de transition guinéen n’a qu’un seul rêve: il veut devenir le brave petit soldat d’un ordre mondial se vautrant dans la rapine et le crime de masse, vivant de la spoliation des peuples, au nom des droits de l’homme, de la démocratie et du progrès humain, sur fond d’une vision néo-impériale.
Mamadi Doumbouya, le tout nouveau préfet-sident guinéen, les mains tachées du sang de ses compatriotes, ne peut pas participer au sommet Afrique-Russie.
S’il veut devenir aussi un roitelet à l’image du président ivoirien Alhassane Ouattara, il doit docilement accepter de laisser la France, ruinée et en proie à un chômage de masse, à des grèves cycliques, à une crise économique, financière sans fin se servir à volonté dans les richesses appartenant au peuple de Guinée.
Car en devenant un bon brave sous-préfet de Macron, il fera de la transition guinéenne ce qu’il voudra qu’elle soit.
Et la cécité volontaire des dirigeants français, à l’égard de chefs d’États africains comme Ouattara, Ali Bongo, Faure Eyadema, Sassou N’Guesso, Mahamat Idriss Déby, Paul Biya impliqués dans bien plus de crimes contre l’humanité est une évidence. Ces crimes ne scandalisent que ceux qui croient en l’Afrique des libertés et des peuples.
Et un ancien légionnaire français comme Mamadi Doumbouya en est conscient et c’est pourquoi il a choisi son camp, celui d’un futur pantin docilement opposé à l’Afrique des libertés.
Aïssatou Chérif Baldé
Merci infiniment Diadia tu me nourrit l’esprit tout les jours quand je te lis