Sénégal: Macky Sall  plonge le Sénégal dans une vague de violence. 

La condamnation hier 01 juin 2023 à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko pour  « corruption de la jeunesse » ne laisse pas les sénégalais indifférents. 

C’est un verdict très attendu qui a été rendu hier par le tribunal criminel de Dakar et depuis le Sénégal est plongé dans une vague de violence avec des pertes en vie humaine, devenues désormais récurrentes dans ce pays. 

Des affrontements violents ont éclaté hier juste après que le verdict soit rendu dans plusieurs villes du Sénégal faisant 9 morts et de dégâts matériels importants. 

Car les militants de l’opposant Sonko n’arrivent pas à comprendre pourquoi le juge a procédé à la requalification des faits qui lui sont reprochés, du moment où il a été acquitté des accusations de viols et de menaces de mort portées contre lui par Adji Sarr, l’ancienne employée du salon de massage Sweet Beauté.

Pour la plupart des sénégalais, il est inconcevable d’emprisonner quelqu’un qui a été acquitté des faits qui lui sont reprochés. 

Les avocats du président du Pastef et la grande majorité du peuple sénégalais croient mordicus qu’il s’agit d’une peine d’inéligibilité qui risque de compromettre la candidature de Sonko aux élections de présidentielles de 2024.

On constate à travers ce verdict que l’objectif recherché du président Macky Sall, l’un des porte-voix du système criminel françafrique est d’empêcher par tous les moyens la candidature d’Ousmane Sonko opposé à la mise sous tutelle du Sénégal par la France.

Il est en effet clair que la candidature d’Ousmane Sonko, sur la base de cette décision, devient hypothétique. 

Car deux ans d’emprisonnement ferme suffisent largement pour empêcher que Ousmane Sonko ne soit  candidat aux élections. 

Et on voit bien dans ces poursuites l’œuvre d’une justice aux ordres. 

Mais on se pose la question de savoir pourquoi Macky Sall pour protéger les intérêts de la France au Sénégal, pour maintenir le Sénégal dans une dépendance économique, politique, militaire soit obligé d’engager une procédure dans laquelle on a mobilisé des moyens, plusieurs personnes sont décédées… pour un viol et pour des menaces de mort qui n’ont selon le verdict de la chambre criminelle jamais eu lieu?

Ces affrontements, ces tueries de civils innocents, cette instabilité politique actuelle d’un pays considéré avant l’arrivée de Macky Sall au pouvoir comme modèle de démocratie auraient donc pu être évités. 

Sauf qu’en réalité, toute cette tempête qui secoue le Sénégal depuis quelque temps doit être corrélée avec l’ambition à peine voilée de l’actuel Président de la République Macky Sall à vouloir solliciter un troisième mandat dont il avait déjà déclaré à l’envie n’en n’avoir pas droit.

Et c’est pourquoi malgré ces violences et ces pertes en vie humaine, Macky Sall est déterminé à étouffer dans l’œuf toute prosternation et toute velléité de changement voulu par le peuple sénégalais.

La décision de restreindre l’accès à Internet depuis hier dans le pays confirme les dérives du régime sénégalais.

NetBlocks, une organisation qui surveille la liberté d’Internet à travers le monde, a confirmé la restriction des plateformes de réseaux sociaux au Sénégal depuis le 1er juin 2023. Les restrictions sont en vigueur sur le principal fournisseur de mobile du Sénégal, Orange (Sonatel), avec des restrictions observées ultérieurement sur Free (Tigo) également​.

Le signal de la chaîne de télévision Walf Tv a été coupé et l’accès aux réseaux sociaux a été restreint par les autorités. Il est impossible aujourd’hui au Sénégal de se connecter à WhatsApp, Facebook, Twitter, Youtube, Telegram et Instagram sans utiliser un VPN.

Comme d’habitude, ce sont ni actions ni réactions de la part de l’organisation sous-régionale ouest africaine CEDEAO, tout comme l’Union africaine, qui sont en profond décalage avec le vécu des populations africaines. 

Elles apparaissent sans gêne sous le visage du médecin après la mort; elles réagissent tardivement alors qu’elles doivent et peuvent le faire en amont. 

Pourtant elles doivent réagir, car le Sénégal est en train de changer dans la douleur et pour la mauvaise cause. 

Cette situation actuelle est l’aboutissement d’un processus élaboré de longue date par un président, valet de la françafrique qui n’a jamais été démocrate, mais qui se couvre de ses habits. 

On utilise le droit pour se vêtir d’une l’égalité formelle. 

C’est la réalité des faits qui dévoile l’illégitimité de ce procès. 

Doit on pour  autant  regarder désormais le Sénégal sous ces débris de la démocratie ? 

On le saura dans les mois à venir car l’autocratie a très longtemps cessé de vaincre la Liberté au Sénégal.

Aissatou Cherif Balde

Un commentaire

  1. Macky Sall n’a pas raison de bâillonner la démocratie sénégalaise. Il doit se prononcer qu’il ne se présentera jamais pour le 3 ème mandat au Sénégal. Votre analyse sur la politiique de Macky Sall est très bien structurée crédible. Seulement les catyliseurs de la politique raciste des lobbies mandingues gangrène certains pays de la CEDEAO. Sonko Ousmane est un élément de l’esprit néfaste de ses cartels d’ethnicités mandingues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *