Chronique: Pour éviter d’être les damnés de la terre, l’Afrique doit avoir puissance sur son propre destin. 

À l’entame, toutes ces polémiques des africains autour de la présence française, russe, chinoise, turque  en Afrique ont déjà les relents d’une querelle de bouffons. Car toutes ces nations y sont présentes pour nous exploiter, assujettir et spolier. 

Si nous voulons être libres, travaillons et imposons les, des relations fondées sur un partenariat gagnant gagnant sur fond de réalisme politique et de  pragmatisme. 

Des relations entre États qui mettent d’abord l’intérêt de nos peuples et nations en avant. 

Face aux enjeux géopolitiques et géoéconomiques devenus très complexes, les africains doivent comprendre que la politique étrangère est dans ce contexte l’instrument par lequel ils doivent impérativement façonner leur environnement politique international, car elle n’est plus seulement une affaire de relations entre des gouvernements. Elle consiste souvent à réagir ou à s’adapter à des événements externes sur lesquels les décideurs n’ont aucune prise. 

Sauf que les décideurs africains ne prennent pas de précaution ou de prescription d’ordre stratégique pour éviter d’être à la traîne et à la merci des autres. 

On tente depuis six décennies d’indépendances de s’engouffrer dans des relations sur fond de mimétisme, de paternalisme, d’auto-infantilisation dans lesquelles ce sont les autres qui exercent une influence stratégique considérable sur le continent. 

Nous ne devons pourtant plus accepter d’être contraint par exemple à faire allégeance à la France sur fond d’une conditionnalité basée sur la loyauté géopolitique qui entraîne le déficit démocratique et les entraves à la souveraineté des États africains, comme c’est le cas d’ailleurs dans la plupart des anciennes colonies françaises. 

Les décideurs africains doivent rester dans la dynamique d’une transformation progressive sur le plan géoéconomique et  géopolitique. 

Certes, on voit bien que des pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, la Turquie, font usage contrairement aux États occidentaux d’un pragmatisme économique sur le continent tout en restant cohérent avec leurs doctrines en matière de politique étrangère.

C’est-à-dire une doctrine qui ne met pas en avant le principe d’une conditionnalité démocratique propre aux États occidentaux qui a pourtant toujours été appliquée avec une géométrie variable.

Mais le Realpolitik et la force des théories racistes et impérialistes obligeant, chacun arrive sur le continent africain que pour exploiter les immenses ressources minières dont il dispose. Et ils n’y seront donc jamais présents pour nous aider à développer nos États. 

Car nous sommes les seuls responsables de la construction et du développement de nos pays. 

N’est-ce pas notre continent est le moteur du monde, mais il y manque de carburant depuis que l’Europe notamment la France nous impose un mariage forcé dans lequel, le divorce reste à sens unique ? 

Sortons alors de cette fausse polémique, car ces États sans exception ont tous des attitudes expansionnistes.

Ils n’aiment pas notre bien mais ils aiment plutôt nos biens. Pour ces États, nous ne sommes qu’un jardin zoologique.

Et n’oublions surtout pas que l’expansionnisme peut prendre la forme du colonialisme, de l’impérialisme aussi.

Donc il n’est pas exclu que d’autres États comme la Russie, la Chine pensent aussi à nous coloniser, puisqu’ils peuvent sans doute comme la France compter sur le soutien de nos élites corrompues , décérébrées. 

Alors ce qu’il nous faut, c’est juste le courage de dire non à tous ces pays aux attitudes expansionnistes et optez pour de nouvelles relations fondées sur le respect des peuples africains et la défense de leurs intérêts.

Ce courage, on en a désespérément besoin.

Et il faudra pour ce faire mettre fin à la naissance de cette politique qui tue les biens de l’avenir de l’Afrique par le biais des esclaves volontaires. 

À défaut ils continueront à nous éteindre dans une agonie indéfinie. Et ils vont rôder autour, s’y implanter à l’intérieur en poussant à notre décadence et à l’immigration mortelle de nos enfants. 

Aissatou Cherif Balde 

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