Guinée:Tourisme médical de l’actuel ministre de la justice guinéenne en Allemagne, un scandale qui doit cesser.

Les acteurs étatiques guinéens au pouvoir se livrent depuis des années au tourisme médical alors que nos hôpitaux publics sont devenus des mouroirs. 

Et l’information, diffusée la semaine dernière sur les ondes de la radio (FIM FM), dans son émission radiophonique (Mirador) du jeudi 20 avril faisant cas de l’hospitalisation de l’actuel ministre de la justice du gouvernement de transition Alphonse Charles Wright en Allemagne est une illustration parfaite de cet état de fait. 

Selon une publication de la radio Continentale FM sur Facebook, datant d’aujourd’hui, Alphonse Charles Wright se serait exprimé depuis l’Allemagne en ces termes : « Je rends grâce à Dieu et je remercie tous ceux qui m’ont accompagné dans ce processus par les prières anonymes et publiques. A bientôt ma Guinée».

Sauf que cet actuel ministre de la justice guinéenne, adepte de la justice sélective est à la base de l’emprisonnement de plusieurs détenus politiques, auxquels ils privent volontiers des soins médicaux. Il viole de manière flagrante le droit des détenus politiques. 

Alphonse Charles Wright vient donc gonfler la liste des ministres guinéens égoïstes, sous-performants, corrompus et corrupteurs qui “s’exportent” et se font soigner à l’étranger avec les fonds publics. 

Pendant ce temps, les structures sanitaires du pays sont sous-équipées, délabrées et certains blocs opératoires surtout à l’intérieur du pays manquent de tout. 

Et cette minorité régnante, kleptocrate, continue sous le regard complaisant du peuple à se livrer au tourisme médical pour se faire soigner dans les pays occidentaux ou en Afrique du nord, alors que nos hôpitaux publics, dont ils ont la charge de rendre performant, accessible à tout guinéen continuent d’être des mouroirs. 

Pour ces gens là vie du guinéen ne compte pas. Ils refusent manifestement le développement pour pérenniser la pauvreté des peuples. Et ils demeurent les seuls profiteurs du système. 

Car encore aujourd’hui les femmes guinéennes meurent tous les jours en donnant naissance à la vie. 

Et nombreux sont ces enfants qui meurent de malnutrition, de paludisme et tant d’autres maladies, puisqu’ils n’ont pas accès à un système de santé sécurisé et compétitif. 

Nous avons aussi ces nombreux pauvres personnes qui sont rejetées par les hôpitaux publics parce qu’ils ne peuvent pas payer les frais de prise en charge exorbitants dans les hôpitaux et centre de santé publics. 

On assiste aujourd’hui dans beaucoup d’hôpitaux publics et centre de santé à un manque criard de médicaments et d’équipements. 

Or depuis l’apparition d’ebola en 2014 en Guinée, des milliers de nos francs ont été décaissés pour rendre le système sanitaire guinéen performant. 

Sauf que ces sommes ont été détournées par des cadres tels que Charles Wright puisqu’ils peuvent eux avec l’argent du contribuable guinéen se livrer au tourisme médical. 

Une prise en charge coûteuse 

En plus, la prise en charge des frais de santé en Allemagne accordée à Charles Wright doit coûter excessivement cher au contribuable guinéen. 

Une facture salée payée par le contribuable guinéen à qui on prive de façon délibérée le droit d’avoir accès aux soins et prises en charge d’un l’État doté d’une âme. 

Car après la Suisse, les pays d’Europe où les soins médicaux affichent les coûts les plus élevés sont la Norvège et l’Allemagne. Les dépenses liées à la santé s’élevaient en moyenne à près de 6 000 € par an et par habitant en 2019 pour les personnes ayant une assurance maladie. 

Pour preuve, en Allemagne, une consultation chez un généraliste coûte environ 75 euros pour les non-résidents.

Selon le site d’information Spiegel-Online les frais d’hospitalisation pour une personne sans assurance maladie peuvent coûter jusqu’à 22000 euros et dans cette somme le coût de l’opération n’y est pas inclus. 

En moyenne les  frais d’exploitation par heure au bloc opératoire peuvent coûter à peu près 1500 Euros. 

On voit donc bien que ce tourisme médical, notamment celui de l’actuel ministre de la justice Alphonse Charles Wright, voulu et soutenu par l’État guinéen, coûte très cher au Trésor public. Car les  sommes décaissées comportent les frais de transport, l’hospitalisation y compris la nourriture, en plus de la prise en charge médicale. 

Et lorsqu’il s’agit d’une haute autorité, comme Charles Wright, la somme sera presque doublée. 

Ces fonds peuvent servir de construction d’hôpitaux 

Pourtant ces fonds dépensés chaque année pour soigner les hauts fonctionnaires d’Etat à l‘étranger pourraient permettre de construire plusieurs hôpitaux, centre de santé, acheter des équipements de dernière génération et investir dans la formation continue du personnel de la santé. 

Doit-on donc rester indifférents face à une telle pratique nuisible qui freine le développement de la Guinée ? 

Il est temps donc d’agir à partir de nos pays d’accueil comme l’Allemagne pour changer les choses.

Les citoyens africains et guinéens doivent commencer à condamner le tourisme médical politique. Car cette pratique est monnaie courante dans la plupart des pays africains. Et en tête de liste se trouve le Nigeria qui dépense plus de 2 milliards de dollars par an pour le tourisme médical. 

Nous devons également faire pression pour que des régulations soient mises en place en Allemagne par exemple afin de freiner cette pratique. 

Car les voyages médicaux financés par les contribuables guinéens devraient être interdits et des critères devraient être établis précisant les maladies pouvant être couvertes par les fonds publics. 

Au lieu d’investir des milliards de nos francs pour encourager le tourisme médical des dirigeants et hauts cadres guinéens, il faut impérativement investir dans le système sanitaire en Guinée .

Ces dénonciations sont d’une impérieuse nécessité 

Ces dénonciations sont donc d’une impérieuse nécessité, car pour des adeptes du pouvoir des pires à l’image de Charles Wright relever les échecs de nos Gouvernants dans les secteurs suivants: l’éradication de la pauvreté, l’insécurité, sous-emploi, chômage, système de santé défaillant, éducation nationale émiettée, moyen de transport public inexistant, logement inaccessible, logement sociaux inexistant, persécution de la société civile et des partis politiques, crises politiques, immigration mortelle, incivisme, ethnicité, corruption, division, injustice, impunité, transhumance politique, dépendance économique, manque d’eau, d’électricité, l’auto-infantilisation ne doivent pas être une priorité absolue de l’État guinéen. 

À ce titre, il est temps que cette génération objectivement privée d’avenir commence à travailler à l’effondrement de ce système néopatrimonial et à l’avènement d’une Guinée large, forte et digne. 

Soutenir une telle élite, c’est surtout servir en somme de paravent au refus du progrès et permettre à la Guinée de sombrer définitivement.

Ils ne méritent pas de soutien puisqu’ils ne s’engraissent que dans l’infamie.

Aissatou Cherif Balde

Un commentaire

  1. Informations nobles et conformément aux réalités du pays. Le gouvernement de transition se vante d’avoir réalisé des hôpitaux modernes dans la capitale guinéenne. C’est trompé le peuple de Guinée. Tous les dirigeants sont démagogues et truands. J’aime lire vos écrits qui dechiquetent le cours de l’histoire des faux dirigeants Guinéens.

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