Nouvelles du jour au Burkina-Faso et en République de Guinée.

Suspension de la chaîne de télévision France 24 au Burkina-Faso. 

Après le Mali, le Burkina-Faso a annoncé à son tour ce lundi de stopper la diffusion de France 24 sur son territoire après l’interview d’un chef du mouvement terroriste d’Al-Qaïda sur la chaîne de télévision française. 

Une décision que déplore la chaîne ainsi que le gouvernement français, qui a réaffirmé par le biais du ministère des Affaires étrangères sa “détermination en faveur de la liberté de la presse”.

La chaîne de télévision française conteste les faits qui lui sont reprochés et dit n’avoir pas donné la parole directement au chef du mouvement terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). 

Elle dit  « avoir pris soin de relater ses propos sous la forme d’une chronique permettant la distanciation et la contextualisation nécessaires ». 

Selon elle « cette chronique permettait pour la première fois de confirmer que l’otage français Olivier Dubois, libéré depuis, était retenu par AQMI ».

Pour le porte-parole du gouvernement burkinabè Jean Emmanuel Ouédraogo, l’attitude de la chaîne de télévision française est intolérable. 

Il estime qu’en ouvrant ses antennes au premier responsable d’Aqmi, « France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire, elle offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina-Faso»

Un avis du gouvernement burkinabè partagé par la grande majorité des africains et burkinabés. Et c’est pourquoi d’ailleurs l’annonce de la suspension de la diffusion des programmes de la chaîne française au Burkina-Faso a suscité des réactions positives de soutien à la décision du gouvernement burkinabè sur les réseaux sociaux dans le pays. 

En réalité lorsqu’on se réfère à 

l’interdiction des médias d’Etat russes Russia Today (RT) et Sputnik dans l’Union européenne soutenue par le gouvernement Français, on voit bien que l’État français ne peut pas être défenseur de la liberté d’expression. 

Guinée: Manifestation à Kankan, l’une des plus grandes villes de Guinée contre les coupures d’électricité. 

Les manifestations contre les coupures d’électricité se déroulent depuis hier nuit à Kankan, la capitale de la Haute Guinée et la ville de l’actuel président guinéen Mamady Doumbouya. 

On voit sur les vidéos relayées sur les réseaux sociaux les manifestants brûler des pneus, l’effigie du Colonel Doumbouya dans les grands carrefours de la ville. 

Malgré le caractère virulent de cette manifestation, on peut saluer tout de même le comportement républicain des forces de l’ordre qui pendant ces manifestations n’ont tué aucun civil. 

Ailleurs en Guinée, notamment sur l’axe dans la commune de Ratoma située à Conakry, les manifestations pacifiques ou pas sont toujours soldées par des tueries d’enfants innocents. 

Les dernières tueries d’adolescents suite à une manifestation dans cette zone datent du 16 février 2023. 

Les forces de l’ordre font preuve de l’usage de force excessive et disproportionnée contre les enfants de cette zone. 

On croyait pourtant qu’avec l’arrivée du CNRD au pouvoir que le temps de l’enfumage était terminé. 

Ces manifestations à Kankan prouvent que les nouveaux acteurs du cinéma de l’État guinéen déblatèrent tout ce qui leur passe par la tête, du moment que ça peut les arranger, sans le moindre souci pour la véracité ou la fausseté de ce qu’ils assertent. Ils déconnent joyeusement, et pour ce faire ils disposent de multiples stratégies: noyage de poisson, bien évidemment enfumage, changement de sujet pour distraire et occuper les gens. 

Ces coupures d’électricité récurrentes pour un pays aux potentialités énormes en matière d’énergie après plus de six d’indépendance est une grande sourdine. 

Or, le pays dispose pourtant de ressources hydrauliques immenses qui peuvent lui permettre d’avoir de l’électricité, de l’eau potable en abondance. 

Selon les informations du ministère en charge de la gestion d’eau, d’assainissement et de l’environnement les disponibilités en eau en Guinée se résument en:”Eaux de surface évaluées à 226 km³/an (y compris partie partagée) et eaux souterraines estimées à 13 milliards de m³ environ, auxquelles s’ajoutent des eaux pluviales:1988 mm/an en moyenne, inégalement répartis, avec des pics de 4 000 – 4 500 mm par endroit (Conakry et alentours)”. 

Le pays dispose donc de tous les atouts pour avoir des barrages hydrauliques et hydroélectriques pour ne plus souffrir d’un manque d’électricité ou d’eau potable. 

Pourtant ni l’or bleu, ni l’électricité ne sont encore à la portée de tout le monde. 

Mais faute d’une politique cohérente de gestion et de distribution de l’énergie dans le pays, faute de corruption, de manque d’investissement, cette ressource vitale continue de manquer cruellement aux guinéens. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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