Guinée: La solidarité féminine ne doit pas être pervertie pour couvrir des femmes qui cautionnent les défaillances de l’État. 

Dans un monde bienveillant, il est tout à fait normal de faire preuve de solidarité féminine qui transcende toutes les croyances et toutes les cultures.

Sauf que dans un pays comme la Guinée, lorsque certaines femmes et pires encore certaines jeunes femmes atteintes d’une déficience intellectuelle et morale ont fait le choix de cautionner le coup d’état constitutionnel du 22.03.20 pour faire partie des privilégiés politiques et ainsi faire de l’alternance démocratique lettre morte.

C’est-à-dire, elles ont par conséquent fait le choix de se désolidariser des tueries d’enfants innocents pendant les dix ans de règne de l’ancien président Alpha Condé. 

Elles ont ainsi fait le choix de cautionner le viol de leurs sœurs, de l’arrestation arbitraire de leurs sœurs, de l’emprisonnement arbitraire des maris de leurs sœurs. 

Pire, elles ont sous le régime de M Alpha Condé préféré banaliser des violations graves des droits de l’homme. 

Elles se sont distinguées par leur soutien aux système mafieux clanique mis en place par des bandits à col blanc, des serials-menteurs aux ordres pour aussi avoir la part du gâteau qu’implique la participation au pouvoir. 

Et elles n’ont jamais eu à dire un seul mot sur les casses arbitraires des maisons à Conakry du régime déchu d’Alpha Condé, malgré que ces casses touchaient des femmes et des enfants qui pour la plupart sont aujourd’hui encore sans abri. 

Alors, pourquoi si ces femmes sont poursuivies par la justice guinéenne pour des faits présumés de corruption et détournement de deniers publics, doivent-elles compter sur le soutien des femmes guinéennes?

Ces femmes doivent savoir qu’elles ne peuvent espérer compter sur la solidarité des femmes avec un esprit et une conscience lucide. 

Car elles constituent un soutien de taille aux pouvoirs guinéens aux assises pourries. 

Aucune personne lucide ne peut au nom de la solidarité féminine ou encore au nom de quoi que ce soit soutenir de telles femmes.

Faire preuve de complaisance face à ces femmes qui ont aujourd’hui atteint le sommet de l’État guinéen grâce à leur négativité, c’est juste mettre à nu son étroitesse d’esprit. 

Mieux, l’édification d’un État de droit passe aussi par la mise en place d’une société fondée sur la justice et l’équité et des valeurs sociales telles que la moralité et la moralisation des services publics. 

Nul ne doit être au-dessus de la loi à cause d’une question de genre. Car l’égalité entre les femmes et les hommes signifie aussi que les femmes que nous sommes devons accepter d’assumer nos turpitudes, nos irrationalités, nos déviances. 

Refusons de faire de l’ignorance, de la paresse, de l’oisiveté, de la médiocrité, le clanisme, l’imposture, l’ethnicité les seuls garants de la compétence. 

Sinon les malheurs publics continueront dans ce pays, du moment que chacun au sommet de l’État s’estime être compétent.  

La médiocrité, la corruption-business, les crimes financiers ne doivent en aucun cas être cachés par une fausse solidarité féminine. 

“La féminité n’est pas une incompétence. Elle n’est pas non plus une compétence”.

Alors qu’elles assument leurs déviances toutes seules. 

Aissatou Chérif Baldé 

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