L’ancien psdt Alpha Condé débarqué le 05 septembre 2021 par son homme à tout faire le colonel Mamady Doumbouya est de retour sur la scène politique guinéenne.
Et qui l’aurait cru ?
Le fugitif de piné âgé de 84 ans, exilé en Turquie et qui a pu en 10 ans de règne tripatouiller la Constitution, user des manœuvres antidémocratiques ayant conduit à la destruction à petit feux le peu dont la Guinée pouvait se glorifier dans une Afrique peu regardante sur ce que la démocratie veut dire est de retour sur la scène politique guinéenne.
Et cette fois-ci l’ancien despote guinéen peut compter sur l’opposition politique guinéenne qui l’avait pourtant combattu.
Car Alpha Condé cet ethnostratege par excellence, poursuivi aujourd’hui pour crime de sang, est comptable de l’assassinat de plus de 400 citoyens guinéens issus majoritairement de la commune de Ratoma fief de l’opposition et de la région du Sud ( crime de Womé et Zogota) pour ne citer que ceux-là.
Et ce n’est pas tout. Car en dix ans il a dévoilé aux guinéens sa vraie face, celle d’un personnage antidémocratique, dictateur des temps contemporains sous les tropiques.
Pire avec son référendum sur fond de tripatouillage constitutionnel, il a fait usage de la stratégie du luron et du despote, il lui fallait l’onction du peuple pour mieux martyriser le peuple et le résultat est pire.
Avec cette méthode employée, il a détruit et saccagé tout sur son passage pour le prétendu bien être du peuple souverain qui l’aurait mandaté ;c’est en cela que Alpha Condé et son clan sont au delà de la dangerosité ;ils sont la dangerosité personnifiés ;ils sont le mal en puissance qui couvrent d’un manteau de circonstance, fait sur mesure.
Fidèle à son tempérament autocratique, il décide de demeurer une déception programmée de l’histoire récente de la Guinée, un vendeur d’illusions.
Compte tenu de son rôle capital dans l’installation définitive et totale des multinationales, mafieuses, étrangères en Guinée, du capitalisme sauvage financier. Et surtout compte tenu aussi de son parcours personnel d’un faux opposant historique déstabilisateur de la Guinée depuis l’indépendance et de son tempérament autocratique à l’image d’un monarque dépourvu de tout humanisme et de tout attachement au peuple de Guinée; Alpha Condé ne pouvait pas faire autre chose que de décevoir.
Alors quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, il demeure une déception programmée, un chef des pouvoirs invisibles, obscurs du genre « sociétés minières mafieuses, loges maçonniques déviantes, services secrets incontrôlés qui protègent une subversion de l’État avec une élite criminelle contre laquelle ils sont censés pourtant lutter.
Qu’est-ce qui peut donc pousser l’opposition guinéenne à donner à un tel dictateur une légitimité quelconque de parler encore au nom des citoyens guinéens?
En effet, quelque soit la situation de cul sac actuel Alpha Condé ne devrait plus jamais avoir la voix au chapitre en Guinée.
Car il est la source du mal actuel. Il a refusé de renoncer à son pouvoir mal acquis en tant que président mal élu et a favorisé la montée en puissance de « pouvoirs obscurs» économiques, financiers, médiatiques en liens avec les réseaux criminels.
Il en a fait un trait majeur de la gouvernance en Guinée, qui a affaiblit le pouvoir d’État, entravé l’enracinement du système démocratique et causé le coup d’État militaire du 05 septembre 2021.
Compte tenu de son rôle de porte-parole de la bourgeoisie criminelle en Guinée, son choix de tripatouiller la constitution, c’est-à-dire de déchirer le serment qu’il avait prêté au peuple, de supprimer la loi, d’étouffer le droit et d’ensanglanter et de trahir le peuple de Guinée, il ne peut porter aujourd’hui le costume d’un opposant politique.
De par son caractère versatile et autocratique, il a refusé de marquer les esprits et l’histoire de ce pays, pour ainsi devenir le premier président guinéen qui aurait refusé de céder à la tentation d’un pouvoir pathologique et d’accepter le transfert du pouvoir politique par une alternance démocratique pacifique sans effusion de sang et violence.
Alpha Condé n’est donc pas l’homme providentiel
Et face à cette coalition diabolique des opposants politiques et le RPG-arc-en-ciel regroupés désormais au sein des forces vives et digne d’une république bananière dans un pays souffrant d’une amnésie collective.
Il serait immoral voire inconséquent de vouloir penser qu’Alpha Condé, serait l’homme providentiel ou encore la solution aux problèmes guinéens.
Car il est comptable de la décadence de l’État guinéen, de la remise en cause des acquis démocratiques, bref de la naissance d’un système mafieux basé sur l’ethnisme politique, la médiocrité, l’incompétence et l’injustice.
C’est ce prétendu libérateur, porteur d’espoir qui a trahi ses valeurs et idées en ressuscitant les pilleurs systématiques du régime Conté et les enfants des bourreaux du camp Boiro qui nous a imposé Mamady Doumbouya.
Et si Mamady Doumbouya impose des vérités dogmatiques, la pensée unique, la dictature du prêt-à-penser aux guinéens, c’est parce que Alpha Condé a encouragé tous les pilleurs de la République, les incultes notoire à porter le costume de politiciens pour dissimuler leurs pillages et vols systématique. Il a tout simplement démystifié le poste du président de la République.
Une élite politique sans Vision
Tout porte à croire que l’élite guinéenne est ce genre d’élite qui réduit souvent sa vie et vision du monde à quelques phrases simplistes qui lui servent de slogans pour vouloir se faire comprendre du plus grand nombre. Pourtant on n’attire pas la foule avec des arguments, on la séduit avec des formules. Et aucun parmi ces gens n’a cette formule.
Choisir donc Alpha Condé comme chef des forces vives, c’est offrir le costume d’un chef à un individu, alors qu’ils n’en ont pas l’étoffe.
Faire le choix de cet homme qui a préféré sacrifier la future génération, c’est continuer de berner ceux qui croient encore en vous.
Vous brouillez toute lueur d’espoir
Et dans ce tohu-bohu politique à la guinéenne, pour ceux qui aspirent à voir un pays qui a perdu son cap démocratique revenir vers une certaine normalité, un certain degré de «fonctionnement », aucune lueur d’espoir ne se dessine à l’horizon.
Chaque lueur d’espoir brouille les perceptions dans un pays où depuis plusieurs années des événements « au ralenti » se déroulent à une vitesse presque imperceptible pour le citoyen conscient:le passage d’une démocratie (imparfaite) et d’un État moyennement fonctionnel à un système autoritaire dans le contexte d’un État fragile.
Entre la peste et le choléra il n’y a pas à choisir mais à guérir
Entre la peste et le choléra, il n’y a pas à choisir, mais à guérir.
Outre mesure, la junte militaire guinéenne, malgré les imperfections enregistrées, malgré le torpillage de la transition politique, malgré les assassinats de juillet 2022 et février 2023, Alpha Condé n’est pas la solution aux problèmes guinéens. C’ est plutôt le problème des solutions guinéennes.
Pour le bien être du peuple de Guinée, la jeunesse guinéenne dans son entièreté doit arrêter de porter au fauteuil ou au trône des monarques, des faux opposants sans vision et audace, qui sont au dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et leurs missions étant celle de faire obéir le peuple de Guinée, en lui ôtant sa dignité.
AISSATOU CHERIF BALDE