Guinée: l’impartialité ce terme favori du camp de l’horreur sur fond d’un recommencement perpétuel.

Les acteurs étatiques guinéens sont connus de partout dans le monde pour leurs capacité à commettre des crimes abominables sur des opposants politiques. 

Mais depuis 2009 on retrouve sur la liste de leurs victimes des jeunes adolescents, des femmes et des bébés aussi . Et la seule erreur de ces victimes c’est d’avoir eu la malchance de vivre et mourir dans un pays où il n’y a point de justice, égalité, un pays où les enfants des bourreaux d’hier deviennent des sommités aujourd’hui. 

La junte militaire guinéenne qui s’est transformée en une faction mafieuse aux discours va-t-en-guerres, na pas pu faire exception à la règle. 

Elle est pire puisqu’elle menace même de mettre fin au multipartisme en Guinée. 

Alors applaudissons la nouvelle terreur, qui fait usage de la force publique contre toute voie dissidente. 

Et sans gêne, elle en appelle à l’impartialité des uns et des autres. 

Pourtant derrière ce terme se sont toujours cachés les imposteurs, les opportunistes, les faibles, les médiocres, les escrocs de la République qui ont décidé de faire de la violence politique la règle, la perfidie l’ignominie, l’indignité leur source d’inspiration.

Or ils savent jouer à du deux poids deux mesures aussi, lorsqu’il s’agit des hommes intouchables de la République.

N’est-ce pas Lamine Guirassy, propriétaire du groupe Hadafo-Media vient de quitter la Guinée malgré qu’il fait l’objet d’une plainte portée contre lui par l’actuel ministre de la justice guinéenne Charles Wright?

Pendant ce temps les opposants politiques guinéens sont interdits de quitter le pays sans aucune raison valable, privés donc de leurs droits et libertés fondamentaux, celui de se déplacer, de se mouvoir en toute liberté. 

Mais Qu’importe nous sommes en Guinée, où il n’est pas donné à tout le monde de faire le choix de la voie pénible de la vérité. 

La grande majorité adepte de la kakistocratie, ce pouvoir des pires préfère accepter la manipulation dans le but d’entendre ce qui lui plaît.

De toute évidence, ces deux adolescents guinéens tués ce jeudi 16 février 2023 est plus que de trop surtout sous un régime qui était sensé rompre avec la violence d’état et toutes ces pratiques éhontées qui conduisent à émietter la société guinéenne. 

On sait plus que jamais que pour ces subalternes de la nouvelle caste de jouisseurs, l’impartialité signifie résister à l’horreur même si elle s’inspire de la férocité exercée sur une partie de la population guinéenne à cause de leur appartenance ethnique ou encore de leur choix politique.

Ils veulent donc obliger chaque citoyen à l’esprit libre de refuser au nom de l’impartialité, de la neutralité, de l’indifférence à peindre leurs actes injustes, donc à dissimuler sa position politique, son engagement social pour ainsi paraître à leur yeux, comme un digne enfant de la Guinée.

Sur ce, ils ne manquent pas d’inspiration. 

Et c’est en cela qu’ils se donnent le mandat de décréter qui est digne d’être guinéen ou pas et qui est patriote ou pas et qui doit être arrêté ou pas. 

Ils oublient pourtant que l’objectivité ne signifie pas impartialité mais plutôt universalité et qu’en présence du droit et des lois violés point d’impartialité possible.

Qu’il sache que, si auparavant nous avions eu la liberté de faire des objections face à l’oppression de 2006, 2007, 2009, de 2010 à 2021 donc de parler comme bon nous semblait..

L’histoire nous interdit d’accepter de nous taire face à celui qui nous a promis paix, progrès, unité, celui qui nous a dit que la justice sera notre boussole.

Mais qui aujourd’hui préfère à cause du goût du pouvoir mettre maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance contraignants à la conformité  et sollicitant ainsi notre docilité. 

Non camp des imposteurs, des opportunistes, même si on soupçonne qu’en ce moment même, des ordres sont aboyés dans des téléphones, on va parler, écrire. 

Pour la Guinée des libertés, aucune peine, aucune épreuve, aucune sentence n’entache sa conviction, sa détermination et sa soif d’une Guinée émergente, juste et équitable ! 

Elle demeure certe timide. 

Mais on se souviendra tous des mains ensanglantées de vos assassins de Abdoul Karim Diallo, puisque nous autres nous avons encore une conscience;qui est un juge faillible, lorsqu’on ne l’assassine pas. 

Et même si vous avez voulu  ensevelir nos martyrs sous le silence  et les assassiner une nouvelle fois.

Mais au fond de nos cœur nous allons écrire pour qu’ils revinrent vous hantez nuit et jour. 

Même si nous savons que ni votre police, ni votre pouvoir ne savent lire au fond des cœurs.

Et que jamais notre puissance humaine ne peut empêcher vos assassins d’arriver, soit au cœur d’un citoyen faible, soit à l’estomac d’un citoyen honnête

Aïssatou Chérif Baldé 

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