Guinée: La junte militaire guinéenne a échoué. 

Et c’est pourquoi d’ailleurs elle tue, oppresse, oppose et manipule le peuple aussi. 

Nous sommes face à une classe de personne hors-sol et méprisable qui maîtrise tout le monde désormais dans cet État, à la limite haïssable. 

Ces gens ne sont pas à la recherche du bien commun des guinéens. 

Que l’on ne se leurre pas!

Et il faut à juste titre se demander parfois qui sont-ils et qu’elle est le processus de sélection qui nous a imposé une telle classe politique avec laquelle on ne doit pas transiger. 

Car elle n’a pas le temps de transiger et c’est pourquoi, elle s’active à verrouiller le pays. 

Mais on veut rappeler à cette junte militaire guinéenne tout de même qu’ il ne saurait exister de raison valable pour légitimer les tueries des adolescents guinéens par le fait d’une manifestation non autorisée

L’État étant le premier garant des droits et des libertés propres à l’épanouissement des individus tels que le droit d’exprimer son mécontentement ne doit pas être source de terreur, de débordement et d’arbitraire. 

En lieu et place de ces répressions arbitraires et injustes, dans la mesure où la junte militaire guinéenne était venue au pouvoir pour recoller les morceaux du verre cassés par le régime d’Alpha Condé. 

Elle allait mettre des moyens matériels supplémentaires à la disposition des services de sécurité pour encadrer les manifestations et protéger le peuple et ses biens.

Outre mesure, la violence de certains individus n’autorise pas les forces de l’ordre  à faire usage de la force publique contre tous les manifestants, ou d’ailleurs contre les citoyens terrifiés, car ce ne serait ni nécessaire, ni proportionné.

Et le fait que certains individus utilisent la violence pendant les manifestations, ne vous donne ni le droit ni la légitimité de tuer les citoyens guinéens. 

L’usage de force n’est ni nécessaire, ni légal du moment où ce sont vos comportements despotiques, votre surdité politique sur fond d’une hérésie politique et d’une transition politique trompe l’œil vidée de sa substance qui provoquent en partie cet état de fait dans le seul but de semer le chaos et de surtout exceller dans la stigmatisation d’une partie de la population guinéenne.

En effet l’usage de force ne doit être nécessaire qu’en dernier recours et ne doit en aucun cas conduire à des tueries. Il doit surtout se limiter au maximum aux personnes qui commettent des violences. S’il n’est pas possible de les cibler, et que des personnes pacifiques risquent d’être touchées par accident, la police et la gendarmerie doivent dans certains cas renoncer à faire usage de certaines armes. 

Mais la junte militaire guinéenne regroupée au sein d’un groupement fantôme dénommé CNRD préfère faire tomber le masque pour manipuler, opposer le peuple de Guinée, le tuer; ou se muer dans des compromissions contre nature, en fabriquant des petits sous-dictateurs pour se pérenniser au pouvoir. 

Pourtant depuis le jour où les premières victimes du CNRD sont tombées en  juillet 2022,  Mamady Doumbouya le tombeur d’Alpha Condé a perdu complètement sa notoriété, sa légitimité, son poids de président de la République. 

Et à travers ces nouvelles tueries, les violences, les arrestations du 16 février 2023, il prouve qu’il fait partie des problèmes guinéens. 

Mais cela était prévisible. 

Et c’est pour cela, qu’il a fait le choix de se faire entourer d’un clan factionnel mafieux, népotiste et ethniciste qui a pris ses idées. 

C’est-à-dire celles qui prennent une forme aberrante totalitaire, qu’il cherche à enfermer dans les carcans de sa propre perversion avec des moyens d’intimidations et de chantage,un peu comme les racketteurs américains qui vous imposent leur protection. 

En clair Doumbouya et son entourage sont deux faces de la même médaille. Il les laisse intervenir dans la nation guinéenne, avec leur idiotie séculaire afin de détruire le peu d’humanisme, de la cohésion sociale qui  reste encore en Guinée. 

Un chef d’état a besoin pourtant des gens qui vivent dans le creux de leur ventre la nécessité de changer, de prendre des décisions, d’aller les expliquer, et de faire. 

Mais avec Mamady Doumbouya, son entourage ne sait agir que lorsqu’il faut mettre la machine de la répression en marche. 

Pourtant, un ministre, un commis de l’État issu de surcroît d’un gouvernement de transition n’est pas un élu du peuple, il est nommé pour servir l’État, travailler pour le bien de l’État. 

Donc lorsqu’on est ministre ou un commis de l’État, on l’est pour servir l’intérêt général et non pour faire preuve d’énormité, d’ignominie, de division. 

Mamady Doumbouya veut s’éterniser au  pouvoir et il joue avec son clan sur la carte de l’ethnisme politique. 

Ces agissements cachent son envie de vouloir mettre à la retraite  l’opposition politique guinéenne qui refuse de comprendre le jeu auquel joue cette junte militaire en évitant par exemple d’emmener les enfants de l’axe à l’abattoir. 

Pour l’heure, cette énième transition est déjà torpillée. 

Il reste à savoir s’il n’est pas déjà trop tard pour éviter qu’elle ne soit enterrée. 

Car une démocratie peut se rétablir d’un désastre matériel, économique,mais quand ses convictions morales faiblissent, comme c’est le cas en Guinée, il devient facile pour les charlatans et les démagogues de prêcher. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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