Le Sénégal s’est réveillé ce matin de dimanche avec un choc terrible dû à un grave accident de circulation.
Il s’agit d’un grave accident de circulation entre deux véhicules qui a eu lieu près de la ville de Kaffrine, à environ 250 km au sud-est de la capitale Dakar qui est à la base de choc.
Ce terrible accident s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche, sur une route du sud-ouest du Sénégal, et selon les autorités sénégalaises, il s’agit de l’accident le plus meurtrier dans le pays au cours de ces dernières années.
Selon le gouvernement, la collision frontale a fait un nouveau bilan provisoire, de « 40 morts, 36 blessés graves et 49 blessés légers ».
Parmi les victimes se trouve aussi une guinéenne originaire de la ville de Labé du nom de Aïssatou Bella Diallo.
Le président sénégalais Macky Sall a aussitôt réagi en ces termes « Je suis profondément attristé par le tragique accident routier de ce jour, à Gniby, occasionnant 40 morts (les autorités ont plus tard donné le bilan de 39 morts) et de nombreux blessés graves. J’adresse mes condoléances émues aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés »
Et il poursuit « Suite au grave accident de ce jour à Gniby ayant causé 40 morts, j’ai décidé d’un deuil national de 3 jours à compter du 9 janvier. Un conseil interministériel se tiendra à la même date pour la prise de mesures fermes sur la sécurité routière et le transport public des voyageurs ».
Dès lundi, il a été prévu que le Premier ministre réunisse un conseil interministériel pour prendre des mesures portant sur l’état des véhicules, le contrôle technique, la délivrance du permis de conduire ou encore les horaires de transport.
L’opposant politique Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a indiqué sur Twitter qu’une opération de levée de fonds en raison de l’accident à été lancée et appelé les autorités à « accorder une attention prioritaire » à l’insécurité routière, un « fléau aux conséquences humaines, sociales et économiques désastreuses pour le pays ».
Comme pour dire que chaque peuple mérite ses dirigeants
Car dans la Guinée voisine, où la vie humaine ne vaut pas plus que le pet d’un lapin et que le fait de tuer a toujours été pour les tenants du pouvoir en Guinée un fait ordinaire, un mal banal.
Les autorités guinéennes habituées des accidents de circulation n’allaient jamais accorder une telle attention à un tel grave accident de circulation.
Pour rappel, en novembre dernier un accident de circulation très grave avait fait 24 morts suivi d’un communiqué laconique du gouvernement de transition.
Des jeunes guinéens, pour la plupart des étudiants ont été victimes d’un accident de circulation grave survenu dans la sous-préfecture de Souguéta près de la ville de Kindia.
Il a fallu attendre des heures avant que les autorités guinéennes ne se fendent d’un communiqué laconique.
Et dans ce communiqué, on a pas fait mention de deuil national à la mémoire des jeunes étudiants disparus à jamais.
Aucune délégation gouvernementale à l’image du Sénégal, notamment le ministre de l’intérieur et la protection civile ou encore le porte-parole ou voire même le Premier ministre ne s’étaient rendus sur les lieux de l’accident pour faire preuve de soutien et de solidarité avec les parents qui ont perdu brusquement leurs enfants.
Or le nombre de personnes disparues dans cet accident était trop élevé pour oser se limiter à un communiqué de presse laconique.
Les opposants politiques habitués à ce que le peuple collecte des fonds pour les financer n’ont pas réagi comme Ousmane Sonko pour demander un collecte de fonds pour les familles des victimes et les blessés.
Nous sommes en Guinée, le pays où la vie humaine ne vaut pas un pet de lapin.
Aïssatou Chérif Baldé