Nathalie Yamb celle qui se bat pour une Afrique libérée des tutelles interdite de séjourner ou d’entrer en France.

Sauf que pour les africains conscients, la France n’est pas notre porte d’entrée au paradis 

Nous y sommes, la France sacré pays des lumières fait tomber le masque!

Il lui faut mater, oppresser, faire taire à jamais ces africains qui osent défier le maître qui depuis plus de 400 ans se nourrit des mamelles du continent africain.

Cet État français ayant vaincu difficilement avec le concours des africains et d’ailleurs du monde entier la colonisation allemande, veut continuer de resserrer le joug du néocolonialisme autour du cou des africains. 

Et pourtant, pour ce pays berceau des lumières lorsque ses personnalités politiques, controversées, racistes comme Éric Zemmour ou Marine Le Pen déversent leurs biles haineuses sur les africains dans leurs médias à la solde de l’impérialisme mélanophobe, on nous parle de la liberté d’expression. 

Mais lorsque des activistes anti-francafiques dénoncent le système d’asservissement françafrique sur fond d’un impérialisme mélanophobe, on les qualifie d’espions dangereux de la Russie qui propagent le sentiment anti-français. 

Après Thomas Sankara, Laurent Gbagbo et tant d’autres, c’est autour de Nathalie Yamb, la suisso-camerounaise de subir  les foudres de l’État français à cause de son engagement et son activisme sur les réseaux contre l’impérialisme français en Afrique. 

Elle a reçu vendredi 14 octobre 2022, par lettre recommandée, l’arrêté pris à son encontre en janvier l’interdisant de territoire en France, a révélé ce samedi RFI. 

L’activiste hors pair, très active sur les réseaux sociaux, l’icône de la jeunesse africaine est accusée par la puissance impérialiste d’encourager le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique.

On comprend à travers cette réaction du gouvernement français que les activistes anti-françafriques tels que Nathalie Yamb, Kemi Seba et tous ceux qui se battent à travers les réseaux sociaux pour l’autodétermination et l’éveil de conscience des africains dérangent réellement l’État français. 

Cet arrêté démontre surtout que la république qui se fait appeler berceau des droits de l’homme ne digère pas le fait que l’activiste de 52 ans soit aujourd’hui l’une des dénonciatrices les plus virulentes et les plus suivies de la France en Afrique. 

Car ses dénonciations visent et dérangent carrément l’Etat français et ses intérêts sur fond de mafia, de guerre, de subversion, d’alibi démocratique, de pillage systémique. 

Emmanuel Macron, le premier garant du système criminel françafrique en complicité avec des chefs d’États et intellectuels collabos, comptables de tueries, de corruption, de la défiguration de la démocratie, de perte de revenus, de l’immigration mortelle, de la création des Républiques héréditaires comme c’est le cas au Gabon, au Togo, maintenant au Tchad, prouve que la déclaration universelle des droits de l’homme existant depuis 70 ans ans n’est valable que  » pour eux  les « civilisés » qui évitent la guerre chez eux et se serrent les coudes dans la mise au pas des « barbares“.

Et la dame de Sotchi répond dignement à cet autre acte d’un État français qui n’est pas du tout prêt à accepter l’autodétermination des peuples africains. 

 « JE SAIS

Oui. Je sais qu’ils me tueront. Mais ils n’arriveront pas à assassiner l’irrépressible envie de liberté et de justice qui anime la grande majorité des populations africaines. Le 15 octobre 1987, ils ont assassiné Thomas Sankara, mais ils n’ont pas réussi à tuer les aspirations et les valeurs qu’il incarnait. 

Le 15 octobre 2022, 35 ans plus tard jour pour jour, ils annoncent au monde entier que je suis le plus grand danger de la planète pour les intérêts français. Une petite femme africaine de 163 cm, qui ne dirige aucun État, ne possède aucune arme, aucune armée, aucun média, qu’ils ont eux-mêmes arrachée à l’Afrique, en me faisant arrêter puis expulser vers l’Europe, comme on arrêtait et jetait nos aïeux dans les cales des bateaux pour les envoyer en esclavage en Europe et dans les plantations.

Mais je ne suis pas une esclave. Je ne suis l’esclave de personne. Je ne l’ai jamais été. J’ai vécu, je vis et je vivrai en femme libre. Et je mourrai en femme libre. 

De la même façon que j’ai hérité des aspirations, des valeurs, des principes et du courage de Thomas Sankara, de Jerry Rawlings, de Ruben Um Nyobè, de Jean-Jacques Dessalines, de la même façon des milliers, des millions de personnes hériteront de cela quand ils me tueront».

Et la jeunesse africaine, consciente, qui refuse de croire au messianisme de la France sur le destin de l’Afrique, porte dans son cœur, Nathalie Yamb. 

Car l’État français ne peut se convertir à d’autres sentiments. 

Et d’ailleurs qu’est-ce qui aurait changé dans la psychologie du dominant depuis Almamy Bocar Biro en passant par Thomas Sankara pour que nous pensions à lui comme Messie, interlocuteur indispensable pour notre destin ? 

Dans quelle page de l’histoire ou des mythologies, avons-nous vu le dominant panser les plaies du dominé ?

Et comme le disait Thomas Sankara « Le plus important, je crois, c’est d’avoir amené le peuple à avoir confiance en lui-même, à comprendre que, finalement,  il peut s’asseoir et écrire son développement ; il peut s’asseoir et écrire son bonheur ; il peut dire ce qu’il désire. Et en même temps, sentir quel est le prix à payer pour ce bonheur.» 

Donc c’est ce qui compte, car la France ne détiendra plus la clé de notre destin. Nous avons désormais puissance de notre destin. Si nous les postcolonisés sont des victimes, nous sommes désormais les seuls responsables de notre salut et non un État qui veut devenir éternellement tutélaire de notre destin.

Il faut « Oser lutter, savoir vaincre.». 

Donc, ce système, le peuple conscient africain le vaincra. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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