Guinée:Silence après le panafricanisme les bénéficiaires du décret de la junte militaire guinéenne se jouent du patriotisme.

Décidément les démarcheurs de décrets sous le régime militaire guinéen, ces transhumants politiques adeptes du code de conduite politique pour les nuls en Guinée sont talentueux. 

Ils ont la vie dure et ne manquent pas d’inspiration lorsqu’il s’agit de montrer leur manque d’équilibre moral ou intellectuel. 

Maintenant qu’ils sont à la mangeoire, ils ne se gênent plus de prouver qu’ils ne font pas de la politique par conviction. 

Les membres de la nouvelle caste de jouisseurs à Conakry démontrent aisément que c’est plutôt les considérations économiques personnelles pour le contrôle des ressources de l’État, qui sont en effet le principal enjeu de leur engagement politique.

Et on les a compris !

Car être dans l’opposition politique sans source de revenus est pénible. Mieux habitués à certains privilèges en Guinée, sans fournir aucun effort et  soudainement être obligés de vivre dans l’exil avec comme source de revenus que les allocations sociales c’est encore plus insupportable. 

Nous le savons et c’est pourquoi les masques ont fini par tomber et le message est clair. 

Car pour eux faire de la politique est synonyme d’opportunisme politique, de retournement de situation, bref la politique du ventre, une  politique qui consiste à affamer son peuple et rassasiés pour qu’ils puissent admirer le sommet de leur bedaine.

Aujourd’hui ils sont rassasiés, en tout cas c’est qu’ils croient en oubliant que le pouvoir ou bien le pouvoir de l’argent du contribuable guinéen mal acquis est très éphémère. 

Voyons aujourd’hui la situation dans laquelle se trouve l’ancien premier ministre Kassory Fofana, l’ancien ministre de la Défense nationale guinéenne Dr Diané, l’ancien président de l’assemblée nationale M Amadou Damaro Camara. 

Mais pour l’heure rien à faire. Ils sont tellement obnubilés par la force du pouvoir, le goût de l’argent, et les privilèges qui vont avec, qu’ils se sentent obligés de dénigrer ceux qui hier les adoraient et étaient prêts à mourir pour qu’ils soient sous la lumière. 

Alors il est temps de se jouer des mots, de jouer du théâtre avec la langue du maître, de pervertir même le sens du patriotisme, après le panafricanisme pour écrire un scénario digne d’une république bananière sous les tropiques. 

Jadis dans l’opposition politique et notamment dans le parti politique UFDG de l’opposant politique guinéen M Cellou Dalein Diallo, on tente de nous faire croire à un patriotisme inexistant. 

On essaie de nous faire croire aussi que les réseaux sociaux n’ont aucun impact sur la vie politique guinéenne. 

Or ils ont aussi misé sur les réseaux sociaux pour gagner en  visibilité et créer des communicants et personnalités aux idées controversées qui se sont retournés aujourd’hui contre eux. 

Étant communiquant de L’UFDG ils se sont appuyés sur les militants du parti très actifs sur les réseaux sociaux pour élargir leur audience. Et ceux-ci devraient donc jouer le rôle d’influenceurs et de relayer les messages en dehors du cercle des initiés. 

Pour ce qui est du patriotisme, on voit bien qu’ils sont en manque d’inspiration et d’argumentaire. 

Car le patriotisme désigne des choses très variées selon les lieux, les auteurs et les époques, à tel point qu’il est parfois délicat de comprendre ce que peut vouloir dire celui qui dit simplement « aimer sa patrie ». 

Car qu’est-ce qu’une « patrie » à proprement parler ? Est-ce un territoire particulier ? Est-ce une histoire ? Un peuple ? Est-ce un projet politique ? Et d’où tire-t-elle sa valeur pour celui qui dit y être attaché ?

Mais en bon transhumant politique, ils ne répondent pas à ces questions. On préfère plutôt aller dans tous les sens, sauf dans le bon sens. 

Ces profiteurs nuisibles d’occasion auprès du président de la junte militaire guinéenne, savent jouer aussi avec les crises et font tout pour que la crise guinéenne perdure pour continuer à se servir de la vache laitière qui est l’État guinéen. 

En effet, une crise, plus elle dure, plus elle se prête à un théâtre où s’essaient toutes les armes, y compris l’arme de l’âme du peuple. Elle est sollicitée sous le mode de l’engagement patriotique, pour sortir de la crise.

Mais comme il a ses ambiguïtés, ses masques, le patriotisme dans les têtes et aux mains des acteurs étatiques ou politiques qui ne s’en sont servis que comme alibi, compliquerait plus qu’ils ne chasserait le démon de la division, de l’ethnicité et de la trahison. 

Transhumants politiques guinéens, le patriotisme dans un espace guinéen troublé ne se décrète pas. 

Le patriotisme est une habitude des personnes saisies par l’amour de la patrie. 

Et vouloir s’en servir comme alibi pour se donner une peau neuve en bon nomade politique, alors que militant dans ton ancienne famille politique, tu n’as jamais œuvré pour l’inscrire dans le geste de tous les jours du citoyen, des militants ne mènent guère à grand-chose. 

Nous autres moutons blancs comme le lait des bergères du Fouta Djallon on préfère rester dans notre position inconfortable, qui demeure le prix de la constance dans nos opinions. 

En politique, on évite de lécher pour lâcher et lyncher après. 

Ceci est l’œuvre des opportunistes nuisibles d’occasions, nuisibles par distraction, nuisibles oisifs,  nuisibles persistants et le nuisibles arrogants.

Cependant, on espère qu’ils ne feront pas pareil avec Mamady Doumbouya. 

Et que ce dernier pourra s’en défaire comme un revers de manche ou d’un coup de torchon pour marquer et écrire l’histoire guinéenne, en se référant à son discours du 5 septembre 2021, afin de conduire la Guinée hors de la vallée des ténèbres.

Aïssatou Chérif Baldé 

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