Un État est le résultat et surtout le reflet de ceux qui le gèrent.

En effet depuis l’indépendance de la Guinée, l’élite guinéenne qui multiplie les erreurs ne parvient pas de se poser les bonnes questions pour trouver les solutions appropriées. 

Mamady Doumbouya porteur d’espoir après dix ans de règne chaotique et surtout violent de son prédécesseur a refusé de faire de la valorisation des cadres intègres, avec des critères de sélection tels que la compétence, le patriotisme, la rigueur, l’intransigeance, la probité intellectuelle, son champ de bataille.

Il a cédé à la machine de la duplicité, de la démagogie, de la fourberie.

Ceci dit, il a repêché des personnes sans valeur morale, et pour la plupart sans carrière professionnelle sur fond de verbiage et fausseté dans le seul but d’affaiblir les partis politiques de l’opposition guinéenne qui dérangent.

Mais il sait pertinemment que ces gens demeurent l’incarnation de tous les manquements à la probité tels que la concussion, conflit d’intérêts, corruption, détournement de fonds publics, faux en écriture publique, favoritisme, fraude électorale, manque de transparence dans la déclaration de patrimoine, prise illégale d’intérêts, trafic d’influence.

Néanmoins, il les a choisi avec les conséquences qui vont avec et les multiples crises que nous sommes en train de vivre.

Or avec ces critères de sélection citées ci-dessus, on peut guérir tous les maux dont souffre la Guinée tels que la corruption, l’injustice, l’arbitraire, la division, l’ethnocentrisme politique. 

La grande majorité des Guinéens allait adhérer à ses idéaux aujourd’hui sans coup frémir. Et de cette adhésion découlerait la légitimité de son pouvoir et l’onction populaire nécessaire aussi.

Comme on le dit souvent, la cataracte qui voile nos yeux serait mal opérée, si l’on se bornait à la diviser sans l’extraire; car le plus léger mouvement pourrait la replacer devant notre vue.

Alors tant que l’on ne se pose pas les bonnes questions pour trouver les solutions adéquates, tant que ce pays ne génère pas une élite intègre et consciente, il ne connaîtra ni la stabilité, ni  l’émergence. 

Un État est le résultat et surtout le reflet de ceux qui le gèrent. 

La Guinée continuera dans le contexte actuel  à avoir tant de vagues et de fumée dans son ciel, qu’il serait impossible de distinguer le noir du blanc et l’espoir du désespoir. 

Car dans ce pays,  l’on ne sait pas ce que l’on veut, pour ensuite avoir le courage de le dire et ensuite avoir l’énergie de le faire.

Et un 05 septembre 2021, on a cru pourtant qu’on avait enfin eu en la personne de Mamady Doumbouya cet homme d’État tant attendu. 

Mais hélas !

Espérons qu’il finira par comprendre, car il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Surtout lorsqu’on sait pertinemment qu’une autre transition politique signifierait recommencement perpétuel.

D’ici là au moins, j’écrirai!

Peu importe ce que jugeraient certains.

Aissatou Cherif Balde 

Un commentaire

  1. Au delà de l’appréciation que je porte sur votre personne ,force est de reconnaître que vous rédigez excellemment bien…
    En vous lisant , j’ose conclure que votre analyse révèle de la désillusion face à la situation politique actuelle.
    Une actualité politique qui est le reflet ou l’image ou la continuité du régime défunt…
    C’est le paradoxe de l’espérance…
    Les questions qu’on pourrait se poser sont les suivantes :
    Le colonel s’est il révélé au grand public après un discours rassurant durant les premières heures du coup d’état….?
    Ou peut être qu’il ne parvient pas à s’affranchir d’un lobie dont il est lui même l’architecte…?
    Ou le discours du 5 septembre 2021 était il un stratagème pour adoucir l’image de l’armée ( qui a fait assez de dégâts) et bénéficier de la légitimité populaire ??

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