Au moins deux personnes ont perdu la vie et plusieurs voitures et rues ont été endommagées à Conakry suite aux fortes pluies survenues samedi dans la capitale guinéenne.
Une grande partie de la ville a été bloquée par l’eau qui a inondé les rues et les routes.
Les conducteurs, surpris par les fortes pluies, ont été contraints d’abandonner leurs véhicules après qu’ils aient été complètement recouverts par les eaux de crue.
Plusieurs habitants des zones touchées par cette catastrophe, seront certainement sans assistance de l’État aucune.
Il faut noter que Conakry est de plus en plus touchée par de graves inondations ces dernières années.
Pourtant, si l’Etat avait la ferme volonté de limiter les dégâts des inondations à Conakry, il allait d’abord commencer par s’occuper des constructions anarchiques dans des zones inondables et à risques par exemple.
Car la Guinée pâtit d’infrastructures défaillantes, en particulier pour les égouts et la gestion des eaux et cela se fait surtout sentir en saison pluvieuse à Conakry.
Les constructions anarchiques dans des zones inondables telles que Kaloum, Minière, Dioxin-Port, Gbessia, Yimbaya, Lambanyi et non inondable sont légion à Conakry, métropole de plus d’un millions d’habitants.
L’État guinéen peut par exemple créer des projets pilotes de logement social, une politique de logement social pour rompre avec les constructions anarchiques, en offrant des logements abordables mieux localisés à la population guinéenne.
Sans cela, les habitants de Conakry seront chaque année victimes des inondations aux conséquences graves.
L’ouverture du procès du 28 septembre 2009.
Le procès des auteurs présumés du massacre du 28 septembre 2009 s’ouvre le 28 septembre prochain, à Conakry, en présence du Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Karim Khan. Cela fait treize ans que les victimes attendent ce procès.
Pour rappel, les massacres du 28 septembre 2009 ont fait à peu près 157 victimes, plusieurs cas de viols et des centaines de blessés alors qu’une junte militaire dirigeait le pays.
Depuis, les victimes sont restées sans justice.
Car le gouvernement déchu de M Alpha Condé ayant pris le pouvoir juste après ces massacres, n’a jamais eu la ferme volonté de mettre la lumière sur ces crimes abominables.
Donc cette décision de la junte militaire d’engager la responsabilité des auteurs de ces crimes odieux est une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité dans ce pays.
Et ce procès est d’une très grande importance pour mettre fin à la violence d’état devenue une norme en Guinée.
L’État guinéen ne peut pas continuer de faire montre de banalité et de déni de justice.
Car le déni de justice est une atteinte au droit fondamental des victimes et ne saurait exister dans un État où le pouvoir exécutif est contrebalancé par une autorité judiciaire indépendante et forte.
Espérons que ce procès ouvert grâce à l’engagement du président Mamady Doumbouya et de l’actuel ministre de la Justice Charles Wright ne vont pas accoucher d’un procès simulacre sur fond de manipulation de l’opinion publique.
Affaire à suivre…