Le RPG-arc-en-ciel de l’ancien président Alpha Condé se désolidarise avec le mot d’ordre de la manifestation du 28 juillet 22 lancée par le FNDC.

Pour Saloum Cissé membre du bureau politique national du RPG-arc-en-ciel « Le mot d’ordre qui a été donné par la direction nationale du RPG est que les militants ne sortent pas le 28 parce que nous n’avons pas de collaboration officielle avec le FNDC, deuxièmement le FNDC n’est pas un parti politique, nous ne collaborons pas avec une association et encore. Demain nous ne sortions pas ». 

Cette déclaration doit rester sans surprise pour ceux qui ont la maîtrise du paysage politique guinéen et du degré de moralité de tels cadres. 

Le RPG-arc-en-ciel source de la situation du cul de sac dans laquelle l’on se trouve ne devrait en  temps réel être l’allié de qui que ce soit dans ce pays.

Mais comme la plupart des opposants politiques se disent que faire de la politique signifie compromissions, intrigue, manipulation, la lutte pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel risque d’être pénible et longue.

Un pays au ralenti

Au centre de ce jeu sinistre se trouve Mamady Doumbouya, ce prétendu libérateur, le vassal de la françafrique, porteur d’espoir qui a trahi ses valeurs et idées de son discours du 5 septembre 2021. Il impose des vérités dogmatiques, la pensée unique, la dictature du prêt-à-penser aux guinéens et  encourage ainsi tous les médiocres serials-menteurs de la République à porter le costume de politiciens, d’agents de l’État pour dissimuler la transition démocratique de trompe de l’œil. 

Et dans ce tohu-bohu politique à la guinéenne, pour ceux qui aspirent à voir un pays qui a perdu son cap démocratique revenir vers une certaine normalité, un certain degré de «fonctionnement », aucune lueur d’espoir ne se dessine à l’horizon. 

Chaque lueur d’espoir brouille les perceptions dans un pays où depuis plusieurs années des événements « au ralenti » se déroulent à une vitesse presque imperceptible pour le citoyen conscient:le passage d’une démocratie (imparfaite) et d’un État moyennement fonctionnel à un système autoritaire dans le contexte d’un État fragile. 

Que des choix nuisibles

Nous avons en Guinée une élite à l’image de Saloum Cissé qui réduit souvent sa vie et vision du monde à quelques phrases simplistes qui lui sert de slogans pour vouloir se faire comprendre du plus grand nombre. Or on n’attire pas la foule avec des arguments, on la séduit avec des formules. Et ils n’ont pas eu cette formule en 10 ans de règne et par quel miracle peuvent t-ils l’avoir maintenant. 

Croire donc en ce genre de politiques, c’est d’offrir le costume d’un chef de gouvernement à des individus, alors qu’ils n’en ont pas l’étoffe. 

Collaborer avec de tels hommes politiques qui ont préféré sacrifier la future génération, enterrer l’alternance démocratique c’est continuer de berner ceux qui croient encore en vous. 

Entre la peste et le choléra pas de choix possible 

Alors, peuple conscient de Guinée, entre la peste et le choléra, il n’y a pas à choisir, mais à guérir. 

Et pour le comprendre, il faut faire preuve de grandeur, de courage, d’abnégation, de patriotisme.

Aïssatou Chérif Baldé

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