Guinée: la nouvelle base arrière de la françafrique ou le Haïti de l’Afrique?

Le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló  était en sa qualité de président en exercice de la cedeao la semaine dernière à Conakry avec pour mission trouver une solution à la crise politique guinéenne qui oppose la junte militaire à l’opposition politique. 

Le médiateur désigné par l’organisation sous-régionale ouest africaine l’ancien président Yayi Boni séjournait également à Conakry pour les mêmes raisons. 

Aucune information n’a pour l’heure filtré de la rencontre des deux missionnaires de la cedeao avec les autorités guinéennes. 

Cependant, tout porte à croire que la junte militaire guinéenne est devenue la base arrière de la françafrique. La présence de l’armée française sur le sol guinéen se fait discrètement mais sûrement. 

Avant tout c’est un légionnaire français qui est venu au pouvoir pour servir les intérêts d’une puissance néocolonialiste. 

Par dessus tout, la Guinée est sur le point de devenir le Haïti de l’Afrique, un bastion de la France. 

Et les parallèles avec Haïti existent bel et bien. 

Car la Guinée à l’image de la République haïtienne est non seulement prise au piège par l’Épidémie des coups d’états militaires, de la violence d’État, de la faiblesse de l’État, mais aussi de la faillite de l’État et maintenant des enlèvements des opposants. 

Cette faillite s’est particulièrement mise en œuvre dans la foulée des élections sur fond d’un tripatouillage constitutionnel de 2020 de M Alpha Condé, qui a donné lieu à un coup d’État militaire du 05 septembre 2021. 

Ce coup d’État militaire s’avère être une intervention grossière et visible d’un clan ethniciste et mafieux soutenu par le système criminel françafrique  pour imposer aux guinéens un pouvoir à la solde des puissances néocolonialistes. 

Depuis lors, il y a un désordre permanent dans le pays, les protestations, beaucoup de bruit, avec la nomination au sein de la fonction publique de personnes qui se livraient il n’y a pas longtemps de cela à des injures publiques sur les réseaux sociaux. 

Le faussaire du 5 septembre continue la démystification de la fonction publique en Guinée. 

Aujourd’hui en Guinée chaque monstre des réseaux sociaux, de la société civile, ou chaque ignare de la République se croit ministrable et présidentiable. 

Le nouveau laquais de l’impérialisme mélanophobe en Guinée banalise à travers ces nominations qui durent bientôt un an les actes ignobles de ces monstres sur les réseaux sociaux et en Guinée.

L’État guinéen peut s’enliser entièrement. 

Le légionnaire français devenu président grâce à la faiblesse de l’État guinéen ne se soucie pas de cette situation alarmante. 

L’État guinéen ou du moins ce qui en reste est désormais sous contrôle d’un petit clan mafieux, des usuriers négriers au service du système criminel dénommé la françafrique. 

La junte militaire guinéenne est sans grande difficulté soutenue par des hommes politiques sans poids électoral et par des hommes et femmes de médias qui vivent d’arnaque, de manipulation, de diversion, de démagogie. 

On peut sans difficulté discerner chez eux un complexe de dépendance ou d’infériorité, ou pour dire les choses plus crûment, une propension très claire à la flagornerie, avec l’attitude résolue de traîtrise. 

Ils sont tous animés par les intérêts personnels, ils sont vendus à des degrés différents, et ce sont des stratèges sournois, des benêts manipulés.

Avec les nouvelles autorités militaires, la politique du ventre, le clanisme, l’amateurisme, l’esclavage mental semblent avoir pris le dessus en Guinée et rendant le métier de journaliste, de magistrat plus déshonorable. 

Et ils se servent de ces métiers comme un paravent pour tromper, mentir, aux publics..

Ils ont de profondes lacunes comme le manque de professionnalisme caractérisé par le bidonnage, les diffamations et même les incitations à la haine.

Alors qu’on se détrompe: La Guinée n’est plus l’insoumise du néocolonialisme. Elle est depuis le 05 septembre 2021 une partie intégrante du pré-carré françafrique. 

Personne n’ignore qu’en dehors des faux opposants, des fausses ONG, bref d’une fausse élite se trouvent des enjeux véritables de la présence du légionnaire français à la tête de la Guinée pour les puissances néocolonialistes. 

Alors la publication d’un agenda de la transition politique par les autorités guinéennes sans chronogramme précis est une indication claire que nous avons à faire à une transition politique aux allures de mandat. 

Fort du soutien du système criminel qui est la françafrique, la cedeao ne peut pas emmener cette junte militaire guinéenne à changer son envie de vouloir se pérenniser au pouvoir. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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