Guinée: Le dialogue sur fond d’un franc-jeu, une impérieuse nécessité.

Contre le clan des sourds, les princes bien entourés on a pas besoin de manifestation qui va se solder par des morts, pour lesquels justice ne sera jamais rendue. 

On a besoin dans ce pays d’un dialogue franc entre les protagonistes et une classe politique décisive, clairvoyante et ferme. 

Car face à une opposition redoutable, nul gouvernement ne peut résister. 

Prenez l’exemple sur le syndicaliste Aboubacar Soumah.

Il a longtemps tenu tête au pouvoir de Alpha Condé sans mort d’hommes. 

Pour ce faire il faut comprendre que « le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l’autre à la fois dans son identité et dans son altérité».

Il faudra aussi comprendre que aller au dialogue signifie faciliter la mise en œuvre des conclusions du dialogue qui est une phase cruciale pour la décrispation de la situation crisogène et du climat politique, très souvent négligée ou enterrée par les protagonistes. 

Mieux, dans chaque crise, le dialogue devient une nécessité même si le prince fait preuve de surdité politique. 

Et il demeure une des solutions aux problèmes guinéens, car il permet de ne pas rompre les liens entre les protagonistes.

Adopter une telle posture dans une situation de crise politique c’est chercher à maintenir les liens de manière durable, afin de trouver des pistes de rapprochement. 

Et dans un pays comme la Guinée, lorsque les protagonistes apprennent à jouer franc-jeu et surtout comprendre que la politique ne signifie pas haine, mépris, division. 

Alors élever la voix du dialogue, du consensus dans le respect des règles de jeux démocratiques, la faire triompher, pour que les guinéens apprennent à se parler, à travailler ensemble, dans le respect, la lucidité et la fierté de ce que nous sommes, «dialoguer » deviendra facile et très d’ailleurs. 

Cela suppose qu’on mette en place de bases solides de dialogue, et non pas  des apparences de dialogue, de ces miettes de dialogue que le gouvernement précédent a l’habitude de jeter aux acteurs politiques guinéens juste pour faire croire à leurs partenaires internationaux, qu’ils veulent dialoguer alors que, chaque fois, ils refusent de jouer franc-jeu. 

Mais lorsque la démarche vers le dialogue signifie comme de par le passé, faciliter le scellement de compromis et compromissions louches, des contournements des lois de la République, en les substituant à des accords politiques. 

Des agissements qui ont pourtant conduit pendant les deux mandats du président Alpha Condé à une faible crédibilité de la constitution et de la justice constitutionnelle guinéenne;  dialoguer dans ce cas signifierait tout simplement concourir à l’enracinement de l’autoritarisme ou à défaut à une situation de cul de sac habituel ou aucun espoir n’est permis.

Pourtant la Paix, le combat pacifique, le dialogue, le consensus ont un pouvoir infini.

Ils rassemblent et sont des torrents irrésistibles pour ceux qui ne souffrent pas de surdité politique. 

Ceux qui par le goût du pouvoir perdent la mémoire ou refusent d’entendre aujourd’hui, ces princes bien entourés; demain, ils auront la solitude des rois déchus dans ce pays.

Et pour élever la voix du dialogue, la faire triompher, point besoin de paroles mielleuses. 

Ma voix et ma plume resteront libres, car elles étalent le sang et la sueur du corps sans nom des victimes dans ce pays. 

Il est donc temps que la liberté et la démocratie soient notre butin. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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