Ce pays est juste celui des damnés de la terre. Et ce qui est encore effarant, c’est qu’on change dans la continuité.
Car si hier on trouvait Lansana Conté mauvais, à l’arrivée de Alpha Condé, on s’est rendu compte qu’il était mieux après la prise du pouvoir par Alpha Condé.
Aujourd’hui nous nous trouvons face à Mamady Doumbouya et Alpha Condé dans la même situation.
Rien ne change, rien ne bouge, tout est permis même ce qui est interdit.
Le gouvernement de Mohamed Beavogui prend ses ministres pour aller faire des rencontres inutiles à l’intérieur du pays, en dilapidant les ressources du pays et tout en faisant saigner le peuple.
Cette décision est juste coûteuse et erronée.
Cependant, ils augmentent le prix du carburant sans mesures d’accompagnement, et font comprendre au peuple qu’il doit porter seul la facture salée de leurs projets inutiles.
Mieux: Ils cassent les habitations de la population sans préavis et dédommagements. Or celles-ci ne sont pas construites sur des zones à haut risque.
Et ils ignorent carrément les constructions anarchiques dans des zones inondables et à risques par exemple.
Car les inondations d’aujourd’hui prouvent que Conakry pâtit d’infrastructures défaillantes, en particulier pour les égouts et la gestion des eaux et cela se fait surtout sentir maintenant en cette saison pluvieuse à Conakry.
Plus grave encore, malgré le début de la saison pluvieuse, le retour des coupures d’électricité fait rage. On a appris que 18 bébés qui étaient dans des couveuses à l’hôpital de Donka ont perdu hier soir la vie à cause d’une coupure d’électricité.
Alors le retour des coupures d’électricité se fait de plus en plus régulièrement avec des dégâts importants.
En effet, le cynisme de cette élite dirigeante est pathologique.
Les Guinéens qui ont été abattus, torturés, affamés, traités comme des animaux et ont fait l’objet d’une conspiration ridicule, ne peuvent même pas dormir en paix dans leurs tombes communes.
Car la lutte dans laquelle ils sont morts n’a pas permis aux Guinéens de vivre heureux et libres.
Et lorsqu’on a faim, on n’est pas libre.
Nous vivons dans un pays antidémocratique, où la lutte pour le pouvoir fait rage entre les clans, les alliances se font et se défont. Raisons : les intérêts, perfides, égoïstes et égotiques.
Apparemment cette classe dirigeante s’ennuie, lorsqu’elle ne fait pas saigner le peuple.
Et ça dure depuis 6 décennies !
On dirait même que leur lutte est celle de la mémoire pour l’oubli afin de causer une amnésie collective.
Comme pour dire: « Régime militaire: Président de rien;
Ministre de n’importe quoi; “Préfet-fusible”; Sous préfet; invisible; Maire abandonné;
Peuple orphelin ».
Aïssatou Chérif Baldé.
