L’économie allemande subit de plein fouet l’impact de la guerre en Ukraine.

L’heure est vraiment grave. Car les belligérants de ce conflit ne pensent pas à la paix. 

Pendant ce temps, la hausse des prix de l’énergie fait grimper le coût de la vie en Allemagne depuis des mois, et la guerre en Ukraine a exacerbé la situation.

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord continue pourtant d’armer l’Ukraine et selon elle dans le but de faire tomber la Russie au risque même d’élargir le conflit à d’autres pays de l’Europe comme la Finlande qui souhaite aussi intégrer ladite organisation. 

À cause des décideurs politiques occidentaux telles que Ursula von der Leyen présidente de la Commission européenne, qui ne veulent pas trouver des solutions non conflictuelles à cette guerre, à l’image de la chancelière sortante Angela Merkel, le prix du mazout, du carburant, d’électricité ont grimpé un peu partout en Europe. 

Ces matières premières ne sont plus à la portée de tous les citoyens européens, comme c’est le cas par exemple en Allemagne. 

En Allemagne, le prix de 100 litres de mazout pour chauffer la maison est de 128,91 €. 

Le litre d’essence à la pompe coûte 2,20 € aujourd’hui. 

Les prix du gaz et de l’électricité ont aussi drastiquement augmenté. 

L’inflation annuelle en Allemagne a atteint 7,3 %, soit le niveau le plus élevé enregistré depuis la réunification en 1990. 

Les causes de cette forte reprise sont en grande partie liées à la guerre en Ukraine, à la pandémie et aux problèmes des chaînes d’approvisionnement.

Et les prix de l’énergie ont augmenté de 39,5 % en mars par rapport au même mois de l’année précédente.

Dans le secteur alimentaire, le prix de l’huile et des graisses de cuisson a augmenté de 17,2 % et de 14,8 % pour les légumes.

Au total, les prix des produits alimentaires ont rebondi de 6,2%.

La coalition au pouvoir en Allemagne a annoncé des mesures temporaires telles que la réduction des prix des transports publics afin d’encourager les usagers à laisser leur voiture, en réponse à la flambée des prix de l’essence et à la dépendance aux hydrocarbures russes.

Sans l’effet du rebond des prix de l’énergie, selon Destatis, l’inflation annuelle se serait établie à 3,6 %. Sans tenir compte de l’énergie et de l’alimentation, le taux d’inflation serait de 3,4 %.

Les prix des services ont augmenté de 2,8 % par rapport à mars 2021.

Le gouvernement a aussi annoncé une aide financière avec un paquet de mesures. 

Et le paquet de mesures comprend également pour tous les salariés imposables un versement exceptionnel de 300 euros.

Quant aux ménages les plus pauvres, ils se verront attribuer une aide supplémentaire de 100 euros, ainsi qu’un bonus de 100 euros par enfant, en complément des allocations familiales. 

Pour ce qui est de la taxe énergétique sur les carburants, elle sera réduite pendant trois mois et ramenée “au niveau minimum européen”, soit une réduction de 30 centimes par litre pour l’essence et de 14 centimes par litre pour le diesel.

Apparemment l’actuel chancelier Olaf Scholz n’a pas cette audace. 

L’enjeu fondamental pour l’Allemagne tourne très clairement autour des marchés des matières premières et de l’énergie. Elle importe de Russie 65 % de sa consommation de gaz sans parler de son pétrole, de son charbon, de son blé, des matières premières indispensables pour le fonctionnement de son industrie et de son économie. 

L’on se demande jusqu’où ira encore l’impact de cette guerre, avec ce gouvernement de coalition allemand qui a décidé de tourner dos à la démarche de la démarche de la chancelière sortante Angela Merkel qui consistait à tout faire pour éviter que ce conflit ait lieu. 

Or il dispose malgré tout de beaucoup de marges de manœuvre pour mettre un terme à ce conflit. Il lui suffit juste d’agir dans l’intérêt de l’Allemagne comme le faisait le gouvernement de Mme Merkel et refuser de protéger les intérêts américains dans ce conflit.

Aissatou Cherif Balde

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