En Guinée le bourreau et le souverain ont toujours formé un beau couple.

Lorsque des assises nationales sont organisées par les auteurs d’un coup d’état militaire, sans repère et boussole. 

C’est normal que ce coup d’état devienne un tas de coups pour les victimes et un coup de grâce pour les bourreaux. 

Et cette humiliation des victimes est logique puisque les bourreaux restent tout de même les auteurs du coup d’état militaire. 

Dans un tel État, on ne peut pas rendre justice aux victimes, on les humilie. 

C’est pourquoi les autorités font appel à des imposteurs, ces nuisibles d’occasion pour faire des bourreaux la référence, le modèle de société en Guinée. 

C’est ce qui explique que Dansa Kourouma ose dire avec aisance que dans chaque famille en Guinée se trouve des bourreaux et victimes. 

Son attitude traduit tout simplement l’état d’une personne dont la raison est obscurcie, parce que protégé par un système d’un État qui rapetisse les victimes depuis 63 ans. 

Pourquoi donc s’indigner d’une telle sortie ? 

Car si des personnes comme lui osent mettre des bourreaux et les victimes au même niveau de responsabilité, c’est parce que l’histoire de ce pays est fondée sur le déni et le mensonge. 

Alors avec le tas de coups actuels, le déni de l’histoire peut continuer et l’humiliation des victimes aussi. 

Le Fantasme, le complotisme d’un groupe occulte restreint qui se veut “alternatif” agissant dans l’ombre pour accomplir un but machiavélique, à travers un coup d’état militaire devenu des tas de coups peut aussi perdurer. 

Et Dansa Kourouma dans l’attente de sa disgrâce et échec culminant de son conseil national de trahison peut faire sa goguenardise. 

De toute façon, une partie des élites politiques, économiques, administratives, médiatiques, intellectuelles, artistiques guinéennes observent, soutiennent, goguenardes aussi, faussement affectées la Guinée qu’on abat, les victimes qu’on humilie; et écrivent d’un air las et dédaigneux, des pages d’une “Histoire” de la nation guinéenne, très sombre et trop injuste.

Alors Dansa Kourouma et ses semblables peuvent cracher sur le cadavre fumant des victimes d’un État inexpressif au pouvoir excessif et étouffant. 

Continuez d’être des farfelus ignorants opposés au développement de la Guinée dans un État complotiste, symptôme d’une véritable maladie de la société guinéenne.

Et c’est malheureusement le seul rôle que vous pouvez bien jouer. 

Vous ne saurez jamais porter le masque de la justice. 

Vivement la négation de tout processus de légitimation fondé sur les principes d’un système démocratique pour encore conduire à la naissance d’un pouvoir autoritaire, personnalisé et un État inexistant qui diabolise ses victimes et idéalise ses bourreaux. 

Aïssatou Chérif Baldé

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