Un sommet qui se tient sur fond de crise diplomatique entre le Mali et la France.
Et la France aurait décidé de se retirer militairement du Mali après plus de 9 ans de présence pour lutter contre le terrorisme sans succès.
Sans doute ce retrait de la France est un aveux d’échec, puisque la France a été malgré sa présence militaire et celle des États comme l’Allemagne incapable de mettre fin à la guerre au Mali.
Une situation qui a d’ailleurs conduit à la détérioration des relations diplomatiques entre le Mali et la France et qui a poussé à un bras de fer sans précédent.
Sauf que la France contrairement au Mali est soutenu dans cette crise diplomatique non seulement par les États de l’union européenne mais aussi et surtout par les États de la CÉDÉAO et l’Union africaine qui sont accusés par l’État malien d’être instrumentalisés par le gouvernement français, afin de casser toute velléité d’indépendance des peuples maliens et africains.
Des sanctions de la CÉDÉAO avec pour objectif asphyxier le peuple malien ont été prises par l’organisation sous-régionale contre le Mali le 09 janvier dernier.
Mais juste avant ce sommet, la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen était à Dakar.
Et cette visite d’Ursula von der Leyen au Sénégal pour rencontrer le président sénégalais Macky Sall qui vient de prendre la présidence de l’Union africaine pour un an s’inscrivait sûrement dans le cadre des préparatifs de ce sommet.
Une chose était déjà clair avant le sommet, la non participation du Mali, mais aussi les deux autres Etats de la région dirigés par des militaires putschistes, la Guinée et le Burkina Faso
Tous ayant été suspendus par l’Union africaine.
Mais le Tchad où un putschiste est au pouvoir depuis l’assassinat d’Idriss Deby est bien présent, sans oublier la présence des tripatouilleurs de constitution tels que Ouattara, Faure Eyadema, Denis Sassou N’Guesso, Ali Bongo, Paul Biya tous des dictateurs, autocrates.
Une justice à géométrie variable indigne d’une Union européenne qui aime se faire passer en donneur de leçon en matière de démocratie en Afrique.
Et une ambiguïté, une subversion de la démocratie tout court.
Surtout un double langage éhonté qui continue de ternir l’image de l’Union européenne au sein de la société africaine.
Selon un communiqué de l’union européenne les thèmes suivants seront débattus:
- Financement de la croissance
- Systèmes de santé et production de vaccins
- Agriculture et développement durable
- Éducation, culture et formation professionnelle, migration et mobilité
- Soutien au secteur privé et intégration économique
- Paix, sécurité et gouvernance
- Changement climatique et transition énergétique, [connectivité et infrastructure] numériques et en matière de transports.
Lors de ce sixième sommet, les chefs d’État ou de gouvernement de l’UE et de l’UA participeront aux tables rondes avec un groupe d’invités sélectionnés qui sont des experts dans leurs domaines respectifs.
Et à la fin de ce sommet, ils feront une déclaration commune.
Parlant de l’immigration, ils continueront sûrement à pousser les chefs d’État africains à accepter l’immigration comme étant une gêne, un péril.
Ils continueront de fermer les yeux sur les drames en Méditerranée pour faciliter l’immigration mortelle avec l’avale des chefs d’États africains sans conscience.
Et comme le disait le président français Macron, c’est l’avenir de l’Europe qui se en Afrique. Alors ils sont plus que jamais prêts à y être présent et au détriment de la volonté populaire.
Aïssatou Chérif Baldé
