La restitution des biens mal acquis ou pas de l’État en Guinée est une priorité nationale/Un point de vue.

Je le dis et le redis encore et sans cesse, à la place de Cellou Dalein Diallo et de Sydia Touré; je rendrais tout simplement ces domaines qui ont appartenu à l’État avant qu’ils ne s’en approprient.

Mieux une chose est certaine n’eut été leur avantage acquis sous le régime de Conté à travers les postes ministériels qu’ils ont eu à occuper, ils n’allaient pas obtenir ces bâtiments.

Ceux qui poussent aujourd’hui ces deux personnages politiques qui sont actuellement de façon très superficielle et subtile, la cible de la junte militaire guinéenne à adopter une position va-t-en-guerre avec un manque de discernement trop élevé, ne les aiment pas.

Car lorsqu’on veut atteindre le sommet de l’Etat, on doit faire preuve d’exemplarité et refuser de se faire embourber dans des terrains marécageux.

Il faut surtout refuser de s’immerger jusqu’au cou dans le jeu politique guinéen.

Car on a comme l’impression que la junte militaire guinéenne au pouvoir pratique dans certains cas, le compromis de façon écœurante. 

Elle donne l’impression de par sa position parfois confuse et controversée, d’être submergée par l’angoisse devant ce vide qui provoque cette ambition, ce goût du pouvoir démesuré, cet acharnement à posséder par tous les moyens. 

Il ne faut donc pas jouer à leur jeu. 

Certes une accélération de la prise de conscience citoyenne, dans cette affaire de récupération des biens de l’État est pour l’heure impossible, puisque tout est politisé dans ce pays.

Et nous savons aussi que par rapport à certains agissements adroits du CNRD, les militants de ces deux partis politiques ont bien le droit de douter de la bonne foi de la junte militaire guinéenne.

On sait aussi qu’il demeure  des trous dans la raquette et pour tout dire, comme pour tout ce qui concerne de près ou de loin la justice, des défauts congénitaux.

Mais rendre à l’État guinéen ses biens constitue non seulement une exigence morale, mais aussi une façon de refuser de tomber dans un piège peut être tendu.

Il faut comprendre que vouloir garder ces biens va continuer à ternir votre image et profiter à ceux qui veulent vous voir à terre.

Mieux si Amadou Damaro Camara a quitté sans problème sa Villa à la minière.

Alors si vous aimez ces deux personnages, arrêtez de les encourager à s’opposer à une telle décision.

En plus de cela  le manque de moralisation de la fonction publique, la corruption, le népotisme  maintiennent les guinéens dans la pauvreté et la misère, dans la détresse économique ou intellectuelle, les privant notamment d’éducation, les laissant également à la merci de tous les extrémismes et les poussant à prendre le chemin l’immigration mortelle. 

Donc avoir le désir de la justice sociale, de gouverner la Guinée c’est accepter que la restitution des biens de l’État soit une priorité absolue.

Il est grand temps de faire inculquer dans la tête des guinéens ceci:

« Sache vivre de ce que tu as justement acquis : méprise les richesses que procure l’iniquité. Contente-toi de ce que tu possèdes, abstiens-toi de ce qui ne t’appartient pas».

Aïssatou Chérif Baldé 

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