Coup d’État au Burkina Faso: Un autre mal nécessaire de plus dans la sous-région ouest-africaine.

Ce qui se murmurait depuis samedi 22 janvier 2022 suite à une mutinerie de l’armée a été confirmé aujourd’hui par les putschistes burkinabés.

Un communiqué signé du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui assure désormais le pouvoir a été lu à la télévision nationale burkinabé cet après-midi.. Ils ont également annoncé la fermeture des frontières à compter de 00h00 (GMT et locales), la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, ainsi que la suspension de la Constitution.

La récurrence des putschs militaires en Afrique de l’ouest semble être un réel malaise profondément ancré dans les structures des États de cette région qui souffrent d’une crise institutionnelle notoire. 

Le fait que ceux qui ont accédé au pouvoir par les urnes comme Mark Roch Kaboré ont tendance à  croire que  rien ne pourra plus leur résister encourage naturellement les putschs militaires. 

Car une fois qu’ils sont à la tête de l’État, ils oublient souvent que leur accession au pouvoir est le résultat  d’urnes truquées ou tronquées qui fatalement appellent à diverses formes de résistance (soulèvements populaires, insurrections,coup d’État).

La situation d’instabilité que connaît le Burkina Faso par exemple ainsi que ses pays voisins liés au djihadisme avec des actes terroristes meurtriers et l’incapacité du gouvernement déchu de protéger la population et l’intégrité territoriale du pays ont facilité aussi ce coup d’État. 

L’autre fait encourageant la récurrence des coups d’État militaires en Afrique est aussi la conséquence de l’inefficacité des organisations régionales et africaines dans la gestion des crises et conflits sur le continent. 

De nos jours la CÉDÉAO et l’Union africaine, ces institutions pleureuses des peuples africains ont décidé d’être du côté des présidents dictateurs, mal élus tripatouilleurs de constitution et des pays européens tels que la France pour imposer aux peuples africains un asservissement sans fin.

Cette traîtrise de ces institutions obsolètes vise à vis du peuple conduit au recul démocratique. 

Car le coup d’État militaire remet en cause les fondements de la République tels qu’ils avaient été institués  par la volonté du peuple.

Le coup d’état est donc toujours en principe  hors norme et peut se transformer en cauchemar pour le peuple surtout lorsqu’il n’est pas salvateur à l’image de celui que les guinéens vivent depuis le 05 septembre 2021 en Guinée. 

Là-bas les putschistes ont élevé en bientôt 5 mois des mesures, le vide bourratif au rang de philosophie politique, à travers des décisions politiques clivantes. 

Bourratif, car ils ont enfourné dans les oreilles du peuple les mesures vides, telles que le non recyclage des figures de proue de l’enterrement de l’alternance démocratique, car elles sont sans substances, puisqu’il s’en sont déjà dépatouillés pour leur donner corps et âme pour les blanchir comme blanche neige.

Espérons que dans le pays de Thomas Sankara cet énième coup d’État sera salvateur.

Quant à la CÉDÉAO continuez à jouer le syndicat des dictateurs et les usuriers négriers des occidentaux. Vous finirez tous par tomber.

Car l’éveil de conscience en cours en Afrique suivra son chemin. 

Aïssatou Chérif Baldé.

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