Guinée: Mamady Doumbouya fait preuve de sagesse et se désolidarise des négriers ouest-africain à la solde des puissances néocolonialistes.

Décryptage des raisons des sanctions de la CÉDÉAO contre le Mali. 

À l’entame, un coup d’État est toujours une rupture, un recul démocratique. 

Car il remet en cause les fondements de la République tels qu’ils avaient été institués  par la volonté du peuple. 

Le coup d’état est donc toujours en principe hors norme.

Mais il a été  constaté  que des coups d’État peuvent être salvateurs dans une certaine mesure: Rawlings au Ghana et Sankara au Burkina, même  si on ne peut faire comme si tout a été parfait avec  eux.

Et c’est pourquoi l’on s’interroge sur  l’attitude va-t-en-guerre, des bons esclaves volontaires tels que l’actuel président ghanéen Nana Akufo Addo, ce pays berceau du panafricanisme par excellence, où le feu Président Jerry Rawlings a opéré plus de coup de force que quiconque dans la sous-région ouest-africaine. 

Certes le principe demeure que le domicile naturel des militaires  sont les casernes et leur mission la sauvegarde des frontières. 

Mais dans bien des cas l’intervention des militaires est la conséquence des dysfonctionnements constatés au niveau de la gouvernance civile.

Par ailleurs, il faut noter que la récurrence des coups d’état militaire en Afrique pourrait s’expliquer certainement par le fait que ceux qui ont accédé au pouvoir par les urnes tels que Alpha Condé, Alassane Ouattara, Macky Sall, Roch Kabore, Patrice Talon, Faure Eyadema, ont tendance à  croire que  rien ne pourra plus leur résister. 

Supportés par la fausse communauté internationale, les institutions pyromanes, leur accession au pouvoir est souvent le résultat d’urnes truquées ou tronquées qui fatalement appellent à  diverses formes de résistance (soulèvements, populaires, insurrections, coup d’etat).

Et ces présidents rôtisseurs, tripatouilleurs de constitution oublient pourtant que lorsque la Constitution fait l’objet de révisions fréquentes,elle finit par perdre sa sacralité et devient une norme ordinaire qui n’a pas la même transcendance.

Donc les  citoyens n’y croient plus parce qu’il s’agit en réalité d’une forme de coup d’état constitutionnel. 

Il suffit de jeter un regard dans les pays africains membres de la CÉDÉAO, de la CEMAC pour se rendre compte que cette façon d’agir est presque  souvent motivée par la volonté de se maintenir de façon indue au pouvoir,même si la tendance nouvelle sollicite un habillage référendaire qui constitue un simple paravent pour  se couvrir d’une fausse légitimité que les populations ont du mal à admettre.

Les présidents Alhassane Ouattara, Patrice Talon, Faure Eyadema, Alpha Condé, Sassou N’Guesso, Paul Biya, Paul Kagame, feu Idriss Deby, Ali Bongo peuvent être cités comme exemples de torpilleurs des constitutions africaines. 

Donc des présidents rôtisseurs, négriers, criminels adepte de la démocratie de l’imposture.

Ils sont surtout membres de la CÉDÉAO, de la CEMAC, de l’Union africaine, ces institutions pleureuses des peuples africains, syndicats des dictateurs africains. 

Et elles apparaissent surtout depuis leur création comme médecin après la mort. 

La CÉDÉAO en bon syndicat des dictateurs africains, des négriers, concepteurs de la violence d’État et soutien indéfectible de la servitude volontaire, mentale, et l’asservissement du peuple africain en est exemple palpable. 

Elle réagit tardivement lorsqu’il s’agit de sauver la vie des guinéens, d’ivoiriens, togolais des mains des dictateurs et celle des Burkinabés, des maliens, des nigériens des mains des terroristes ou ne réagit même pas. 

Alors qu’elle aurait pu ( devrait) le faire en amont, le faire pour la vie des enfants africains. 

Elle a été majestueusement amorphe lorsque Alpha CONDÉ, comme d’autres de ses pairs avant lui en Côte d’Ivoire, au Togo modifiait outrancièrement à son seul et exclusif profit la Constitution. 

Sous ce registre ,on peut considérer UA la CEDEAO,comme d’autres organes communautaires de même nature, c’est-à-dire obsolètes et créées pour servir d’antichambre au  néocolonialisme. 

Et c’est ce qui explique que les sanctions de la CÉDÉAO contre le Mali sont outrancièrement une grossièreté. Elles sont en déphasage profond avec le vécu des populations africaines. 

Il est  peut être grand temps de donner un nouveau à ces différents organes  communautaires qui ne semblent pas avoir pris  conscience des  enjeux contemporains de la démocratie  et des exigences citoyennes.

Les sanctions prononcées  semblent bien souvent surréalistes : comment ,par exemple,peut-on demander aux militaires guinéens de remettre le pouvoir au bout de 6 mois,alors qu’ailleurs le calendrier électoral n’est pas à l’ordre du jour? 

Comment peut-on fermer les frontières des États membres avec le Mali, lorsqu’on sait que la France parrain de ce bras de fer a obtenu le soutien de ses homologues européens?

Et pourquoi la France qui déroule le tapis rouge pour les dictateurs africains tripatouilleurs des constitutions, pour le putschiste Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno en lui donnant le soutien nécessaire pour faire du Tchad la prochaine tyrannie dynastique des pays sous tutelle de la France, préfère engager le bras de fer contre le Mali d’Assimi Goïta ? 

Cela est dû par le simple fait que Assimi Goïta refuse d’être un bon élève, esclave volontaire. 

Et il a récemment rejeté le format de Macron qui veut l’interdire avec l’aide de Nana Akufo Addo et le représentant du G5-Sahel notamment le jeune putschiste Mahamat Itno Deby la «contractualisation» par Bamako des services des paramilitaires du groupe privé russe Wagner

et de mettre fin à l’immédiat à tout contact avec les Russes. 

Le pouvoir malien a fait savoir à l’esclave volontaire de la France Nana Akufo Addo qu’elle ne souhaitait pas aborder ces sujets.

Et pour des raisons de souveraineté, la question du calendrier électoral devant mettre fin à la transition, un dossier qui fâche tout autant que celui relatif au groupe paramilitaire russe Wagner, les nouvelles autorités maliennes ne voulaient pas en parler. 

Suite à quoi Macron décida d’annuler son voyage du 17 décembre au Mali. 

Mais le point de discorde important entre la France, représentée par la CÉDÉAO et le Mali qui peut compter sur ses présidents, négriers, déstabilisateurs de l’Afrique n’est point le calendrier électoral. 

En effet les analystes et gouvernements français et occidentaux perçoivent comme étant le marqueur d’une ambition non encore affichée mais réelle de Moscou à s’installer au Mali comme un nouvel acteur géopolitique de poids dans un pays et une zone, le Sahel, qui étaient considérés, il n’y a pas si longtemps, comme un «pré carré» français. 

Et pour éviter qu’elle ne perdre son influence dans ses colonies, la main mise sur les richesses et  sa prospérité, il faut agir vite avec l’aide des traîtres, négriers pour stopper Assimi Goïta. 

L’option d’une intervention militaire contre le peuple malien à l’image de la Libye n’est pas exclue. Une nouvelle recolonisation de l’Afrique est engagée. Il faut mater très dur les résistants. 

Si tel n’est pas le cas, pourquoi la France soutient les coup d’états constitutionnels en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin, en Guinée, au Cameroun, au Congo-Brazzaville, au Gabon avec des milliers de morts ?

Pourquoi un coup d’État militaire sans morts d’hommes au Mali, un pays en lambeaux où sont présents plus de 9 puissances impérialistes depuis plus de 10 ans sans pour autant pouvoir aider le pays à se stabiliser ? 

Pourquoi la France et sa bande de communauté internationale soutiennent un coup d’État militaire d’un régime dynastique sauvage au Tchad où elle ne parle jamais de fin de transition, ou bien le Tchad se trouve  en Europe ? 

Les deux poids deux mesures de la politique française en Afrique dérange le peuple conscient africain. 

Et ce peuple n’est plus prêt à accepter le joug du néocolonialisme sur fond d’une croissance économique sans développement au nom de la démocratie libérale et de l’imposture qui favorise l’immigration mortelle des jeunes africains. 

Et commencez alors à vous habituer aux manifestations anti-politiques françaises en Afrique plus spectaculaires dans les rues de Bamako, de partout dans le monde et de ses conséquences sur l’image de la France. 

Quant à la Junte militaire guinéenne, sa décision à ne jamais abandonner le peuple malien dans les mains des ennemis de l’Afrique est compte tenu des liens historiques sur fond de solidarité existants entre ces deux pays frères depuis des millénaires salvatrice.

Elle laisse percevoir de l’espoir.

Mais tant que nos dirigeants  continueront à se comporter comme des suzerains, des ennemis des peuples africains, il ne faudra pas être surpris par les  coups d’État et par l’ingérence des ennemis de l’Afrique soutenus par les ennemis à l’intern, ces cafards indestructibles.

Et espérons que la junte militaire au Mali, en Guinée chargées de la transition ne vont pas tomber dans ces travers.

Il faut pour ce faire avoir une conscience citoyenne partagée  pour pouvoir escompter des résultats plus ou moins positifs.

Debout le peuple Maliba, dans l’espoir que Assimi Goïta ne sera pas assassiné comme Thomas Sankara. 

Aïssatou Chérif Baldé

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