Nouvelle transition politique en Guinée: Une autre chimère dû au narcissisme collectif ?

Oh que ce pays a besoin d’une politique éclairée, pour ne pas qu’il continue de sombrer dans le narcissisme collectif.

On a comme l’impression que quand tu appuies à droite ça souffle à gauche, quand tu appuies à gauche ça souffle à droite. Et à l’intérieur c’est du vent. 

Sinon pourquoi la présence du président colonel Doumbouya  aux côtés des chrétiens à la cathédrale Sainte-Marie de Conakry pour célébrer Noël doit faire objet d’un débat ?

Pour rappel, la Guinée est un État laïque et Mamady Doumbouya reste le président de tous les guinéens. 

Le narcissisme collectif qui se répand en Europe depuis des lustres et prend à travers des personnes comme Éric Zemmour une autre dimension aujourd’hui, puisque ce genre de personnes font usage de la manipulation pour clamer leur supposée supériorité sur d’autres peuples, est aussi présente en Afrique et notamment en Guinée.

Car lorsqu’on analyse la situation sociologique guinéenne. On constate que ce phénomène est aussi présent en Guinée, même s’il semble s’exprimer de manière latente et subtile. 

La société guinéenne semble être affectée par le virus du narcissisme collectif, car chaque groupe veut se sentir fier de sa communauté et démontrer qu’il est supérieur aux autres. 

De ses attitudes naissent pourtant une exagération poussée, accompagnées fort probablement de symptômes névrotiques. 

Et c’est pourquoi lorsque Djon Kossan de mangoya touche à travers sa plume aux intérêts d’un de ces groupes, les injures ne se font pas attendre. Elles fusent de partout. 

Ces gens exigent de chaque membre de la société guinéenne d’appartenir à leur groupe qui souffrent de grands doutes à propos de leur prestige.

Ce genre de groupe aime surtout avoir en leur tête des individus, des leaders autoritaires, et veut se sentir guidés par un leader invulnérable, extrêmement fort. 

Et c’est pourquoi dans ces conditions, commettre des actes violents, agressifs, procéder au dénigrement systématique, avoir une intolérance exacerbée contre ceux qui n’appartiennent pas au collectif peut être vu de manière positive.

Même sur les réseaux sociaux, ils veulent te dicter leurs pensées uniques, t’imposer la façon d’écrire et voire même les thèmes sur lesquels on doit écrire. 

️Car pour eux, ils dirigent leur agression ou vengeance contre des ennemis conspirateurs. 

Ceci est perçu par ce collectif comme un droit légitime. 

Et c’est pourquoi en Guinée, à chaque fois que l’autorité publique tue, oppresse des individus appartenant au groupe adverse. On voit l’autre camp par le fait d’un orgueil malsain et irrationnel défendre ces ignominies comme étant légitime. 

Nous manquons aujourd’hui dans ce pays de groupes qui ont un sens sain de l’orgueil collectif permettant de déboucher sur des résultats constructifs. 

Pourtant si l’orgueil raisonnable est un fondement même de la démocratie, le narcissisme collectif est la base du fascisme et de ses méthodes d’imposition et de contrôle.

Donc prenez garde, tenant du pouvoir, société civile, parti politique, en Guinée. 

Car lorsque ce virus d’un narcissisme collectif commence à prendre une dimension démesurée, elle débouchera tôt ou tard sur de l’intolérance et de la violence.

La politique actuelle en Guinée continue de nous apprendre encore beaucoup plus de la haine et tue ainsi les biens de l’avenir de la Guinée. 

Et dans les partis politiques règnent depuis 1958 que l’esprit de parti et de narcissisme collectif. 

On a comme l’impression qu’ils ont tous le même tailleur. 

C’est pour cela aussi qu’ils se jouent facilement du peuple de Guinée, l’intérêt étant leur but, la manipulation et l’intrigue leur moyen.

À l’allure où vont les choses, l’aspiration au changement risque d’être torpillée. 

Sans doute comme en 2010, puisque trop d’hypocrisies, de manipulations et de demi-mesures dans la vie politique guinéenne, qui font malheureusement plus de mal que les décisions nettes et énergiques. 

Aïssatou Chérif Baldé

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