Questions ouvertes au président de la République de Guinée M Mamady Doumbouya.

Et comme ses défenseurs et porte-paroles très nombreux sur les réseaux prétendent que l’affaire de Villa Silly est une question tabou donc c’est un dossier non déclassé par l’État guinéen;j’ai jugé alors nécessaire de poser des questions au président Mamady Doumbouya par rapport à sa politique gouvernementale actuelle. 

Et je parie que vous allez les lui transmettre. Car étant encore au service, il ne saurait donc exister de questions tabous concernant la gestion de la chose publique. 

Premièrement: pourquoi lui et ses agents publics qui restituent et récupèrent des bien n’ont pas fait la déclaration de leur patrimoine ?

Car ce dossier ne peut pas être classé, du moment où il vient de prendre la tête de l’État guinéen. 

Deuxièmement: Pourquoi jusqu’à présent nous ne connaissons pas la durée de la transition politique et que l’installation du CNT, dernier organe de la transition retarde ? 

Troisièmement: Pourquoi la manifestation des militants du RPG-arc-en-ciel fut réprimé ? 

Peut-on prétendre instaurer un État démocratique compatible à l’esprit du système démocratique et en même temps refuser de garantir aux citoyens guinéens l’exercice des droits, devoirs et libertés affirmés par la Constitution guinéenne ? 

Le droit de manifester doit il encore dans ce pays être soumis à une autorisation préalable, puisque selon le droit international, il a un caractère d’inviolabilité et universaliste et devoir demander une autorisation pour manifester ses opinions a un effet dissuasif trop fort?

Quatrièmement: pourquoi le limogeage de l’un des plus grands fossoyeurs de la République en l’occurrence Malick Sankon, parrain du troisième mandat, de la division retarde encore ? Ou bien ce n’est plus à l’ordre du jour et que ce Monsieur est immuable à son poste ?  

Enfin: pourquoi M Mamady Doumbouya et son équipe tapis dans l’ombre comme M Komara sont aujourd’hui plus préoccupés à se faire comprendre par ce clan autour d’eux, par la communauté internationale et surtout par le réseau mafieux au sein de la CÉDÉAO en l’occurrence Faure Eyadema du régime despotique du Togo, parrain de la France-Afrique ? 

Trouvez moi des réponses à ces questions ! 

À défaut vous cautionnez que la Guinée continue d’être ce pays où tout change pour que rien ne change. 

Et vouloir gouverner de cette façon c’est maintenir tout en même temps. 

Cela sous entend que derrière les apparences fastueuses, se devineront bientôt les barrières sociales, les inégalités persistantes, l’arbitraire et les tensions politiques.

Et ce genre de politique, empêche le peuple parfois inconsciemment,à voir ce qui se cache derrière les réalités pour lui permettre ainsi de mieux appréhender cet univers qui lui a été imposé par une fausse élite oligarchique. 

Vouloir nous empêcher de nous poser de telles questions, c’est de pousser ceux parmi nous qui connaissent la vérité de se taire  à jamais, pour être d’office complice des mensonges, des faux espoirs et faux combats, de la démagogie, du despotisme latent, de la fourberie et de la tromperie de ceux qui nous gouvernent. 

L’objectif consiste donc à faire de chaque guinéen qui ne pensent pas comme eux, leurs obligés, leurs subalternes.

À cette allure, tous les maux qui rongent notre pays depuis des lustres risquent donc de refaire surface puisque les “dominants” que sont les pouvoirs politiques , financiers et médiatiques , semblent avoir encore assez d’entraves pour exploiter les “dominés” et faire taire les plus récalcitrants. 

On voit bien que les classes dominantes du pays et leurs représentants à la tête de l’État guinéen font tout leur possible pour geler toute velléité de tirer les enseignements de la panne économique, politique consécutive au régime autoritaire imposé par M Alpha Condé et ses prédécesseurs pour endiguer le despotisme.

Mais peut-être que c’est cela aussi le changement voulu par le peuple de Guinée. 

Aïssatou Chérif Baldé. 

Politologue-Journaliste.

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