Guinée: si le viol est devenu une monnaie courante en Guinée, c’est justement parce qu’il y’a une faille quelque part. Au secours des victimes du viol !

Que mangent les hommes de ce pays ?  

Presque tout le monde a la queue dressée comme l’obélisque . Dirigeants et dirigés, tous sont pareils. Chaque jour que Dieu fait, des personnes vulnérables sont violées dans leurs chairs véritables. Trop de juliens (pédophiles) dans ce pays.  Par (Abdoulaye Bah-Djangui)

Entre l’État qui doit faire voter et appliquer les lois qui protègent la population, les parents qui doivent éduquer et sensibiliser leurs enfants sur la question du viol, qui a failli à sa mission ?

Car  si le viol est devenu une monnaie courante en Guinée, c’est justement parce qu’il y’a une faille quelque part.

C’est donc une urgence, il faut peut-être rapidement voter une nouvelle loi qui, non seulement condamne le viol mais, qu’elle réserve aussi une peine assez lourde aux violeurs, car c’est le temps de le dire ; avoir une sœur ou un enfant (fille ou garçon) dans ce pays, c’est avoir un volcan de peur au ventre. 

Maintenant, il faut que les autorités judiciaires jouent leur rôle. 

Nous ne sommes pas dans une jungle ; où des prédateurs sexuels errants dans la nature sont laissés sans punition. Il faut plutôt les traquer et les laminer, car si les forfaiteurs d’un tel acte aussi ignoble ne subissent  pas la rigueur de la loi, ne soyons pas étonnés de voir des personnes vulnérables, notamment des enfants, être victimes du viol. 

Ne voyons-nous pas que malgré les indignations des uns et des autres, le viol continue quand même son bonhomme de chemin ? 

C’est parce que nous y allons avec le dos de la cuillère, et que jusqu’à présent nous n’avons eu vent d’aucune condamnation clouant au pilori les bandits, pervers et violeurs. 

Il faut maintenant que l’État comprenne que les indignations de la population ne suffisent pas, et qu’il faut qu’il pose des actes forts  de condamnation . 

Le viol est un crime physique, moral et psychologique, qui associe violence, agression et domination. Le viol provoque des souffrances physiques et mentales aiguës. 

Pour Amnesty International, il s’agit d’un ‘’acte de torture dont l’État est responsable s’il ne fait pas preuve de la diligence requise pour empêcher, punir ou réparer le crime’’

Les victimes du viol sont unanimes ; plus le temps passe, plus les souvenirs du viol rongent la victime de l’intérieur. Et c’est encore plus grave si c’est un enfant qui est violé, car comme le dirait Sylvie Guillemot : «Le viol d’un enfant c’est toute une vie volée». 

Le pire , c’est quand nous apprenons avec regret, que ce sont des personnes pour qui tout le monde porte de l’estime, à cause de leur statut dans la société qui soient les coupables de cet ignoble acte. 

Quand les sites d’informations, les télévisions et les réseaux sociaux relayent cette épineuse information dont les titres sont entre autres : 

‘’un imam a violé une adolescente dans une mosquée’’, 

‘’un maitre coranique viole une fille de son école coranique’’, 

‘’un père de famille viole  sa fille’’ et ainsi de suite, c’est là qu’on se rend compte du degré de la dégradation des valeurs et mœurs de notre société. 

Il y’a quelques semaines, nous avons perdu M’mah Sylla, qui fut opérée et violée plusieurs fois, par des gens qui se faisaient passer pour des médecins. 

Avant-hier, c’est un imam qui viole une jeune fille dans son lieu de culte ; le lieu où il est censé amener les fidèles à s’approcher plus de leur créateur par la prière, les invocations et la retenue. Il y’a une faille quelque part, sinon la place de cet imam n’est pas à la mosquée. Quelle audace ! même Satan fuit quand le nom d’Allah est invoqué.

Il faut venir au secours de toutes les victimes du viol en Guinée, en commençant par la prévention, car vaut mieux prévenir que guérir. 

Ensuite, appliquer la loi sur les coupables. Et pour finir, il faudra cultiver la culture du traitement psychologique, pour alléger les souffrances des victimes, et ne pas laisser pourrir leurs plaies. 

Abdoulaye Bah (Djangui)

Enseignant chercheur à Casablanca. 

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