GUINÉE: Le maintien des intellectuels stériles au sein de l’État rend le discours de la junte creux, sans âme et souffle!

Maintenir après plus d’un mois des voleurs, pilleurs à un poste stratégique tel que celui du directeur de la banque centrale guinéenne, l’un des cerveau de l’inflation, du déclin de la monnaie guinéenne, c’est le ridicule à l’envers : c’est une flagrante contradiction qui est en décalage profond avec la nature même du putsch. 

La nature d’un putsch militaire interdit le maintien d’une élite ambivalente qui n’a de foi qu’en l’argent et à la tricherie. 

Et surtout lorsqu’il s’agit de personnes qui ont mis ce pays à genoux. Impliquées donc dans l’organisation à grande échelle des systèmes de corruption, mafieux, de détournement de deniers publics faisant de la Guinée, l’un des pays les plus corrompus au monde.

Donnant ainsi à la Guinée la  couronne en matière de blanchiment d’argent dans le domaine de l’immobilier aux États-Unis et partout ailleurs.

La junte étant certainement au courant de tout cela, l’on se demande pourquoi continuer de maintenir de telles personnes à de telles importantes fonctions et venir nous parler de décaissement d’argent exorbitant, de sortie illégale de lingots d’or. 

Les responsables de la junte guinéenne ne savent t-ils pas que l’on ne peut pas confier la gestion de l’argent aux zélateurs, zeroctates sans âme ? 

Peut-on en toute sincérité continuer à confier la direction de la banque centrale du pays à cet autre voleur, responsable aussi de la situation financière calamiteuse du pays et cela après avoir démis tous les ministres râteliers de leurs fonctions ? 

Ce Monsieur démasqué par le capitaine Dadis Camara, recyclé par Alpha Condé non pas pour ses compétences, mais plutôt à cause de sa négativité n’est pas à sa place et il mérite le même traitement que subissent aujourd’hui les anciens tenants du pouvoir d’Alpha Condé. 

Vouloir le traiter différemment est une contradiction flagrante au discours de la junte. 

Ces gens qui ont entouré l’ancien président M Alpha Condé, surtout ceux de la banque centrale qui étaient donc au cœur de tous les scandales financiers ne devraient pas continuer après un coup d’état, ce mal nécessaire pour faciliter l’accès à une véritable démocratie, à occuper un poste d’une si grande importance dans ce pays. 

Et la banque centrale qui a pour rôle de  superviser la création de monnaie pour le système bancaire d’un pays, d’une zone, la politique monétaire ainsi que le bon fonctionnement des banques au niveau de la réglementation et de la solvabilité ne doit en aucun être dans les mains de personnes nuisibles sans probité morale. Et surtout dans la situation actuelle du pays. 

Car ces personnes ont prouvé à la face du monde qu’ils ne peuvent être que nuisibles au développement socio-économique de la Guinée. 

Ils savent se revêtir de tous les costumes d’un nuisible tels que le nuisible d’occasion, le nuisible par distraction, le nuisible oisif, le nuisible persistant et le nuisible arrogant.

Par ailleurs, les premières décisions de la junte militaire qui ont laissé percevoir de l’espoir; si elle ne change pas sa posture ambiguë actuelle vis à des anciens tenants du pouvoir, risque d’être un refrain bien connu. 

En Afrique tous les putschistes commencent toujours par justifier leur action par les souffrances du peuple, par l’injustice,la gabegie,l’impunité, la violation de la  Constitution. 

Et que leur volonté serait d’assainir et de restaurer la démocratie et l’Etat de droit. 

Mais après ils font pire que leurs prédécesseurs. 

Que Dieu nous en préserve! 

On peut continuer à croire à la bonne foi qui anime  la junte. 

Mais au-delà  de l’euphorie de l’instant, il faudra apprécier les actes qui vont être posés  dans les prochains jours et mois. 

Nonobstant cet état de fait, le maintien de l’actuel directeur de la banque centrale Louncény Nabé, le recyclage de certains responsables des crises récurrentes et crimes en Guinée, peuvent rendre dubitatif. 

Il est grand temps de s’en défaire, sinon le risque d’une éventuelle déception programmée se pointera sans doute à l’horizon. 

Car lorsqu’on parle de refondation de l’État, on ne doit pas gouverner par mimétisme, hésitation ou avec des personnes qui souffrent surtout des maux tels que: suffisance, bureaucratie, culture de l’assistanat, dirigisme, élitisme.

Ce genre de personnes qui versent souvent dans des contradictions et dans une politique de l’autruche et de l’auto-infantilisation qui font des ravages en Afrique.

Gouverner ainsi signifie faire preuve d’ambiguïté, c’est refuser tout simplement d’être les représentants du peuple. Et c’est surtout opter de changer le pansement que de penser le changement. 

Aïssatou Chérif Baldé 

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