L’ouverture du procès des assassins de Sankara aujourd’hui au Burkina et Cellou Dalein Diallo reçoit Kemi Seba en Guinée.

Sans aucun doute l’ombre de la France et de leur fabrication de despote Compaoré planent sur ce procès. 

Le cœur de l’épouse de Sankara, Mariam Sankara, battra peut-être plus fort que jamais. 

Mais pendant ce temps en Guinée l’opposant Cellou Dalein Diallo reçoit le panafricaniste Kemi Seba. 

Djon Kossan est alors impressionnée par cet acte d’une très grande ampleur. Et il contribuera certainement à rassurer la jeunesse consciente de l’Afrique. 

Un acte, une image, un message digne d’un héritier d’Almamy Bokar Biro. 

Dans d’autres cieux se tenait le sommet de la France officielle à Montpellier pour recruter ses futurs valets en Afrique. 

Un sommet digne de l’enfumage, du dilatoire, de la fumisterie et je le dénoncerais. 

Car de quel droit la France officielle peut-elle convoquer une réunion pour dit-elle parler de ce qui ne va pas en Afrique avec la société civile sans les chefs d’Etats africains et partis politiques? 

Imaginons un peu qu’un État africain décide de rencontrer la société civile française pour faire un procès à la France par rapport à ces crimes commis en Afrique et sans consultation de la France officielle ? 

Donc cette nouvelle méthode de la France officielle sous-entend que les chefs d’Etats africains seront les seuls responsables des crises récurrentes en Afrique et donc elle n’y est pour rien. 

Heureusement que les chefs d’État africains des anciennes colonies françaises sont polis. 

Mais ils sont obligés de l’être puisqu’ils sont pour la plupart des pantins de la France,, donc sans possibilité de s’opposer au maître. 

Et heureusement que parmi ces jeunes africains présents, il y a eu ceux qui se sont distingués à travers leur allocutions. 

La jeune intègre du Burkina Faso ou encore du Mali tout comme du Kenya ont tenu des discours qui mettent à nu la responsabilité de la France dans les crises africaines, qu’elle contribue à entretenir depuis plus de 400 ans. 

Adelle Onyango, du Kenya,  a pour sa part sommé Emmanuel Macron de s’engager à mettre « fin à la Françafrique » et ses pratiques opaques, et pointé les contradictions d’une France « arrogante », « enlisée dans des questions de racisme » et venant « donner des leçons de démocratie » aux Africains. 

Ceci prouve que ceux qui étaient présents pour être des potentiels pantins en devenir étaient sûrement embêtés. 

Malgré tout la France à l’état actuel des choses ne va jamais admettre que si les postcolonisés sont des victimes. 

Ils sont désormais les seuls responsables de leur salut. Et ils doivent générer en leur sein des lumières, ces intellectuels qui vont éclairer le peuple. 

Pour atteindre cette maturité, on n’a pas besoin de penser que l’avenir de l’Afrique se dessine chez le maître qui a comme objectif de continuer à perpétuer l’aliénation.

Une chose est par ailleurs certaine, rien n’a changé dans la psychologie du dominant depuis l’assassinat de Thomas Sankara, de Khadafi et peut-être bientôt d’Assimi Goita pour que nous pensions à lui comme Messie, interlocuteur indispensable pour notre destin. 

N’est ce pas pendant ce sommet le président français est resté fidèle à son ambiguïté en qualifiant le coup d’état constitutionnel en Côte d’Ivoire d’un mal nécessaire puisque sur les 16 millions d’ivoiriens, il ne s’y trouvait aucun dauphin. 

Quelle Absurdité ! 

Une normalité, car dans toutes les pages de l’histoire de l’humanité, on a jamais vu le dominant panser les plaies du dominé. 

L’avenir de l’Afrique doit être construit en Afrique et par les enfants d’Afriques. 

Paul Kagame, Nana Akufo-Addo ont prouvé que c’est possible et que toute ouverture du continent africain vers d’autres pays de ce monde devrait se faire sur des bases fondées sur la liberté, l’indépendance et sur la dignité des pays africains. 

Alors de mon trou diasporique, je vais m’insurger contre tous ces États européens pilleurs et déstabilisateur de l’Afrique interdisant la mobilité aux jeunes africains, guinéens. Pour enfin les laisser prendre le chemin de l’immigration mortelle et faire de la Méditerranée le plus grand cimetière marin au monde. 

Et par après inviter une partie de cette jeunesse pour parler de l’avenir de l’Afrique ! 

Quelle ambiguïté ! 

Mais une chose est certaine, la destinée de la Guinée, ce peuple qui a refusé le calme honteux d’un joug doré, préférant la garde soucieuse d’une fière indépendance, ne sera jamais dans les mains des pantins en devenir. 

Quant à ceux qui veulent nous enlever la légitimité de dénonciation de la françafrique, parce que nous ne sommes pas en Guinée. 

Sachez que le combat pour la liberté de l’Afrique n’a jamais eu de frontières. 

Sinon Aimé Césaire, Léon Gontra Damas, Maryse Condé tous des écrivains antillais, Che Guévara, Fidel Castro, Marcus Garvey, Bob Mar­ley n’allaient pas investir leur intelligence et talent pour l’émancipation du peuple africain. 

Pour ce faire étant allemande d’origine guinéenne, la lutte que je mène dans ce pays depuis 1999 jusqu’à nos jours. 

En soutenant financièrement les syndicats guinéens tels que Hadja Rabiatou, Dr Fofana. 

Et en organisant des manifestations, des rencontres avec les autorités allemandes, européennes, des conférences;

en donnant des cours à l’université de Hambourg pour parler de l’Afrique autrement. 

Continuer à organiser des Workshops pour les partis politiques allemands, les organisations de l’immigration, de l’église pour parler de l’immigration mortelle et défendre l’intérêt de mes compatriotes guinéens et africains. 

S’activer, pour créer des campagnes de sensibilisation dans les écoles afin de parler de racisme et des préjugés. 

Ces faits prouvent à suffisance que l’on peut être au pôle nord et contribuer à la lutte contre la précarité en Afrique, le pillage systématique du continent. 

L’essentiel est de porter l’Afrique dans son âme la plus profonde. 

Et c’est pourquoi même étant en dehors du continent, même étant victime d’emprisonnement suivi de violence et viols en Guinée à cause de notre engagement politique, nous continuons de porter la Guinée et l’Afrique dans nos cœurs… Loin des yeux mais jamais du cœur. 

Donc avant l’arrivée de la pluie le pissoir était déjà mouillé, proverbe soussou ! 

Alors pas besoin de ce genre de sommet pour contribuer à l’émancipation du peuple africain. 

Mon combat c’est comment mettre fin à l’aliénation des jeunes pantins en devenir, qui assure une domination des esprits dont les effets restent, même quand on est physiquement parti et restaurer la dignité de l’africain! 

Ma référence, mon modèle reste Thomas Sankara, Jerry Rawlings, Paul Kagame et peut-être bientôt Mamady Doumbouya. 

 « Une référence fiable influence davantage les personnes que le meilleur message diffusé »

Aissatou Cherif Balde

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