« L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. »

Et elle reste aussi l’arme la plus puissante pour changer la Guinée mais à condition que l’on y apporte les outils nécessaires pour promouvoir une éducation de qualité accessible à tout guinéen. 

Mais vu l’attitude amnésique d’une partie du peuple de Guinée qui encourage la médiocrité, la fraude, le clientélisme, relever ce défi s’avère très difficile. 

Car de nos jours, même si le gouvernement guinéen décide de vendre la Guinée, le clientélisme, l’égoïsme, la médiocrité ayant pris le dessus dans la société guinéenne, l’éveil de conscience de cette partie de la population guinéenne ne se fera pas. 

Pire, la plupart des guinéens ont choisi leurs camp, celui de la démagogie, du favoritisme de l’incompétence, de la fatalité et de la facilité. 

Et c’est pourquoi l’on constate avec stupéfaction et consternation, certaines personnes se défouler sur les mesures prises par le ministre Bano Barry dans le cadre du déroulement des examens nationaux, pourtant d’une grande importance. 

Certes, l’on peut bien avoir des problèmes avec un cadre qui a décidé de travailler avec un gouvernement ripoux qui oppresse son peuple,mais lorsqu’il s’agit de certains sujets liés à l’intérêt général tels que l’éducation nationale et que celui-ci ci fournit l’effort de rehausser le niveau de l’éducation nationale en faisant preuve de rigueur, à défaut de saluer ces efforts, alors il faut tout simplement se taire. 

Car l’éducation en Guinée va très mal et les défis à relever sont énormes.

Et  malheureusement, elle tarde toujours à être considérée par l’État guinéen comme le pilier du bien être humain.

Non seulement le taux de scolarité ne s’améliore qu’à pas de caméléon en Guinée, mais la qualité recule aussi en raison du manque d’investissements. 

Ainsi vouloir dans une telle situation encourager la fraude des élèves guinéens pendant ces périodes d’examen avec un système éducatif qui connait une situation critique et peine à garantir un apprentissage et une insertion réussis aux jeunes guinéens, c’est pousser aussi à détruire l’avenir du pays et continuer à fabriquer des futurs cadres médiocres. 

De plus, de nombreuses évaluations nationales ou internationales ont montré que les élèves guinéens, dans leur majorité, n’acquièrent pas les savoirs et compétences fondamentaux à l’issue de la scolarisation obligatoire. 

Les écoles en Guinée sont confrontées à de nombreux déficits en ressources humaines, matérielles et pédagogiques et les effectifs toujours nombreux dans beaucoup d’écoles publiques génèrent plus de frustration que d’apprentissage.

Alors, lorsque nous voulons que ce pays aille de l’avant, il faut aussi apprendre à porter un regard critique, objectif et responsable sur les actions gouvernementales dans ce pays.

Mieux, chacun d’entre nous peut se donner directement ou indirectement les moyens de contribuer de façon pertinente aux enjeux de L’éducation en Guinée, sans céder au clientélisme, à la politique politicienne sans substances. 

Mais apparemment la politique guinéenne actuelle est systématiquement et par essence clientéliste.

Et c’est pourquoi la nature du message clientéliste triomphe toujours sur celle programmatique en Guinée. 

Et la population guinéenne surtout les jeunes par manque de perspective deviennent de plus en plus réceptive au clientélisme.

On agit comme suit en Guinée: tant que tu me fais des faveurs, tant que t’es de ma famille politique, même si t’es le diable en personne, t’auras toujours mon soutien. 

Mais si tel n’est pas le cas, quelque soit tes actions positives, tu seras victime de l’invective, des injures, des diffamations… 

D’où la nécessité de combattre ces phénomènes, si nous voulons que la Guinée et les guinéens changent.

Pour finir sans l’esprit de coopération, de rigueur, d’innovation, d’investissement nécessaire, il sera difficile pour l’État guinéen de contribuer de façon pertinente aux énormes enjeux de l’éducation nationale en Guinée. 

Aissatou Cherif Balde 

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