Les motifs d’indignation ne manquent plus dans ce pays, car nous ne sommes gouvernés que par des personnes aux cœurs insensibles.
Sinon comment peut-on expliquer que des médecins qui ont prêté serment pour sauver des vies, laissent quand même une femme enceinte mourir par manque d’argent?
Et c’est ce qui s’est réellement passé le matin de ce dimanche 16.05.21 à Kankan dans l’hôpital régional de la plus grande ville de la Guinée.
Cette attitude des hôpitaux publics devenue malheureusement une habitude prouve que le service personnel des hôpitaux publics guinéens sont en train de perdre leur humanité.
Ainsi l’énormité de la douleur d’autrui ne compte plus pour eux, et c’est pourquoi ils peuvent laisser une femme enceinte ou encore un homme ou femme malade agonisant sans argent mourir sans aucune peine.
Pas étonnant, puisque nous sommes dans le pays d’ Alpha Condé et de Kassory Fofana et chacun dans ce pays éprouve un besoin énorme de s’abriter derrière l’énormité. Car l’État n’y existe pas.
Peut être que c’est aussi cela le “gouverner autrement” avec ses effets pervers pour les citoyens guinéens.
Et l’on risque d’en être encore victimes pour si longtemps.
Habitués d’avoir l’argent dans l’indignité, avec un mélange de toutes les perversions possibles, ils n’ont pas besoin de prise de conscience. Car de ces attitudes, ils trouvent satisfaction.
Donc quoi qu’on dise et que l’on fasse, tout change pour que rien ne change dans ce pays.
Dans ce pays chaque homme du pouvoir, chaque subalterne de la nouvelle tyrannie séquestre un autre, torture et humilie le plus pauvre et plus faible que lui.
Et c’est pourquoi, ils méritent d’être qualifiés de crapules.
Qu’il soit un brigand, un militant, un représentant de la loi ou le dirigeant de cet État défaillant, ils méritent tous sans exception ces appellations.
Que des vautours, crapules qui ne perdent jamais leur appétit, même s’ils déplument.
Et comme les guinéens refusent d’être des militants forts et engagés en s’indignant de façon collective pour rejoindre le courant de l’histoire qui doit se poursuivre grâce à chacun, les femmes enceintes et les pauvres sans argent continueront de mourir dans les hôpitaux publics en Guinée et les jeunes guinéens sans perspectives continueront de traverser la méditerranée au prix de leur vie.
Ceux d’entre eux qui survivront et entreront en Europe seront déportés de façon involontaire comme des colis.
Aissatou Cherif Balde