Guinée : Enfin, bientôt des passeports pour les guinéens de l’étranger.

Le nouveau ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Dr. Kalil Kaba prouve avec sa nouvelle mesure annoncée aujourd’hui et portant notamment sur la confection des passeports pour les guinéens de l’étranger, qu’il existe encore des commis de l’État guinéen qui se soucient des problèmes des guinéens de l’étranger. 

Ils peuvent donc être efficaces, responsables et à l’écoute de la diaspora guinéenne. 

Cette nouvelle mesure plus que salvatrice de son ministère qui vise donc à confectionner des passeports d’ici le 31. 03. 21 dans 7 pays et qui sera élargie à 42 autres pays rassure et donne espoir aux guinéens qui vivent le calvaire à cause du manque criard de passports. 

Espérons que le nouveau ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Dr Ibrahima Kalil va rester dans cette dynamique. Il œuvrera surtout à mettre fin à cet accord portant sur le rapatriement arbitraire des guinéens de l’Allemagne.

Car dans la situation actuelle en Allemagne, les guinéens sont brutalisés, humiliés et deshumanisés.

L’organisation Guinée Solidaire organisation e. V a été informée aujourd’hui sur le cas d’un jeune guinéen victime d’une brutalité policière dans le cadre de cette identification arbitraire à Berlin. Et le jeune guinéen en question se trouve actuellement à l’hôpital.

Alors Dr Kalil Kaba, il est bien temps de rompre avec les vieilles habitudes et d’inscrire vos actions dans la perspective de gagner légitimement la confiance du peuple guinéen.

De telles actions doivent forcément donner la priorité au respect des droits fondamentaux des citoyens guinéens et cela quelque soit l’endroit où ils se trouvent: droits à une vie conforme à la dignité humaine, au travail, à une sécurité sociale, à la santé, au logement, à la sécurité, à l’épanouissement culturel et social, à l’enseignement et à un environnement sain.

On espère donc que vous aurez le courage et le patriotisme nécessaire pour mettre fin à la psychose, au traumatisme et à l’humiliation dont sont victimes aujourd’hui les jeunes guinéens vivants en Allemagne.

Et il est surtout temps de faire preuve d’une gestion saine et objective de cette situation en imposant aux interlocuteurs allemands une toute autre vision et une toute autre approche dans la gestion de la question de l’immigration. 

Il faudra pour se faire opter pour l’abandon de l’approche unilatérale, de la politique de stigmatisation des peuples africains, (du moment où selon les statistiques les africains occupent le bas de l’échelle des pays qui émigrent vers l’Europe) et surtout de la politique du fait accompli des allemands, par une nouvelle approche concertée dans la gestion de ce phénomène et de ses conséquences. 

D’abord, il faut commencer par exiger le respect de la dignité et des droits de l’Homme pour tout guinéen devant être rapatrié, ce qui n’est pas le cas parfois aujourd’hui en Allemagne. 

Ensuite, dans le souci de rétablir l’équité et l’égalité des chances, il faut proposer aux allemands, pour mieux gérer ce phénomène et inverser les tendances, de bâtir un « partenariat fécond et confiant fondé sur la création de projets alternatifs tels la définition de quotas d’émigration régulière avec le gouvernement allemand, ce qui permettra le départ sans risques de milliers de jeunes munis de contrats de travail, de visas d’études et de formation en bonne et due forme. 

À défaut quelqu’en soit les impératifs sécuritaires que l’Europe notamment l’Allemagne impose aux pays africains comme la Guinée en fermant les frontières ou en imposant des visas, des accords insensés et des quotas, ils ne pourront jamais servir de bouclier efficace face au phénomène migratoire.

L’accord actuel existant entre la Guinée et l’Allemagne ne fera que renforcer cette tendance. 

Aissatou Cherif Baldé. 

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