Le football guinéen entre chaos et réseaux mafieux d’une élite sans conscience.

L’élimination de l’équipe nationale guinéenne de football  lors de la CAN 2019 en Égypte avait prouvé à quel point ce milieu était composé de personnes corrompues, mafieuses, irresponsables, incapables et inconscientes.

Les guinéens avaient assisté impuissamment à des sorties médiatiques scandaleuses des responsables du football guinéen, mettant à nu les problèmes auxquels sont confrontés le milieu footballistique guinéen.

Ces problèmes qui sont l’œuvre des réseaux mafieux, organisés et pilotés depuis le ministère de la culture et des sports en complicité avec les responsables de la fédération guinéenne du football sont restés deux ans plus tard inchangés. 

Ceci n’est qu’un signe clair du manque de patriotisme lié à la grande impudence qui émerge seulement lorsque les responsables n’ont pas besoin de faire amende honorable. 

Pourquoi devraient-ils d’ailleurs faire amende honorable du moment où en Guinée le mérite, le courage, l’abnégation, le dévouement, même le succès sont fort mal récompensés.

Et c’est pourquoi plus que jamais dans ce pays toutes les positions, toutes les dignités, toutes les distinctions semblent devoir appartenir exclusivement à la servilité, mais aussi et surtout à la médiocrité, à la démagogie, à la propagande, à l’oisiveté et l’incompétence. 

Fort malheureusement, ils ont aussi infesté la Feguifoot guinéenne avec leur système machiavélique et mafieux. La Feguifoot convoitée aujourd’hui par des hommes politiques ou encore des hommes d’affaires en  manque de patriotisme et de conscience nationale stagne. 

Elle est depuis plusieurs années prise en otage par des bandits à col blanc, l’emmenant ainsi à évoluer entre, manque de vision, et d’infrastructures, dépréciation de la ligue du football guinéen, l’aliénation du football guinéen avec la présence d’entraîneurs européens, manque de conscience nationale et la migration considérée comme seul moyen de succès.

Sur ce, la Feguifoot est un endroit où politiciens, hommes d’affaires corrompus tels que Antonio Souaré, Kerfala KPC Camara, tous issus des réseaux mafieux se bousculent pour la contrôler. Empêchant ainsi l’émergence de jeunes talents, de footballeurs capables de représenter vaillamment les couleurs de la Guinée. 

Ils empêchent les joueurs guinéens talentueux qui évoluent dans la ligue nationale de jouer pour l’équipe nationale. Une telle dépréciation de la ligue nationale pousse évidemment les joueurs à émigrer. 

Pire, ils utilisent leurs pouvoirs pour intervenir dans le football guinéen, en choisissant les joueurs par affinités et non par mérite. Dans de telles situations  les entraîneurs ne jouent le plus souvent qu’un rôle marginal. 

Ce sont les politiciens, les hommes de médias, ou encore les hommes d’affaires corrompus voire l’État qui décident principalement de la composition de l’équipe nationale. 

Cette situation a facilité la naissance d’un réseau de politiciens corrompus, de criminels financiers et d’autres parties intéressées sur le plan économique autour et au sein de la Feguifoot en Guinée. 

Ils ont par-dessus pu spolier le peu d’infrastructures existantes et ils refusent par mépris d’en construire d’autres. 

L’arrivée de Kerfala KPC Camara à la tête de cette structure, ce si habile corrompu et corrupteur, devenu aujourd’hui grâce à ses relations obscures et mafieuses l’un des piliers du système de pillage systématique mis en place depuis 1958, ne fera que renforcer le pouvoir et la mainmise de ses hommes d’affaires mafieux sur la Feguifoot. 

Car entre la peste et le choléra, il n’y a pas à choisir mais plutôt à guérir. 

Mais comme nous sommes en Guinée, ce pays où l’ordre des choses est inversé, ce pays où tout change pour que rien ne change “le football guinéen” sera pour longtemps à l’image du pays qu’il représente, c’est à dire le reflet de sa culture, de la façon dont il est organisé et de ses faiblesses”. 

Quel Gâchis pour le pays de Papa Camara ! 

Et la conclusion est simple: autant d’opportunités et pourtant de si nombreux méfaits dans un contexte de faiblesse morale et d’impuissance collective. 

Baldé, Aissatou Cherif 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *