«Quand j’ai été élu, j’ai hérité d’un pays, pas d’un État. Parce que tout était priorité et tout était à refaire », avait déclaré le fugitif de piné Mr Alpha Condé au début de son premier mandat, en décembre 2010.
Pourtant dix ans plus tard l’État guinéen reste déterminé par l’arbitraire, l’autoritarisme, la privatisation du pouvoir, l’injustice et par-dessus une corruption d’une envergure internationale.
Le nouveau pion des oligarchies françaises, des multinationales nationales russes, chinoises travaille mordicus pour faire propager les structures néopatrimoniales et mafieuses qui ne vivent que de la corruption en Guinée.
Celui qui aime se faire passer pour un panafricaniste n’a pour objectif que de faire enraciner la corruption et vendre la Guinée et les guinéens à vil prix. Sur ce chemin, il faut absolument appuyer son pouvoir sur l’injustice et la corruption.
Mettre fin aux diverses facettes des obstacles rencontrés sur le chemin de la démocratisation et du développement politique en général en Guinée ne sont pas à l’ordre du jour.
La Guinée est devenue donc l’un des pays les plus corrompus de la planète. Avec l’ancien prisonnier politique, la Guinée connaît vraiment le déluge: Ebola, COVID-19, Choléra, Arrestations arbitraires, déportation arbitraire, tueries.
Si les anciens présidents guinéens avaient le soucis de protéger les ressources minières du pays, limiter leur spoliation et empêcher l’implantation anarchique des oligarchies françaises mafieuses, nuisibles au développement des États africains, le fugitif de Piné qui vient d’entamer sa carrière d’autocrate a décidé plutôt de faciliter le retour des oligarchies françaises, russes, chinoises mafieuses, des multinationales internationales mafieuses de partout dans le monde, les pouvoirs occultes et obscurs en Guinée, donc de faire de la Guinée la risée de tous les maîtres du monde capitaliste sauvage.
En France l’un des parrains du pouvoir guinéen Mr. Vincent Bolloré qui depuis des lustres soutien des pouvoirs despotiques en Afrique en piétinant la souveraineté des États africains est menacé de procès pour fait de corruption.
« Lors de l’audience la semaine dernière, Bolloré et Cie ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV. Cette dernière avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l’élection à la présidence de la Guinée d’Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas ».
Et dans cette affaire la juge estime qu’il faut impérativement un procès , car les faits reprochés à l’un des parrains du pouvoir guinéen sont graves. Il s’agit de corruption, de trafics d’influence, de blanchiment.
Du moins en France, une juge peut décider ainsi. Ils ne sont pas comme Sidy Souleymane Ndiaye une figure tristement célèbre de la justice guinéenne à la solde de la nouvelle tyrannie.
Donc la Guinée peut continuer à devenir le berceau de la corruption, du trafic d’influence, de blanchiment. Aucun juge ou encore un commis de L’État guinéen ne peut y faire quelque chose.
Ils se sentent d’ailleurs à l’aise, avec ce système de pillage systématique mis en place pour appauvrir le peuple.
Pour le clan d’Alpha Condé, il demeure un parfait président. Et non pas parce qu’il est bon pour le pays, mais parce qu’il est le président du laxisme, du laisser-aller, du « laisser-voler », de l’impunité, de la corruption et des détournements de deniers publics. Le traitement de la présumée corruption d’une de ses ministres récemment, le « Nabayagate » et tant d’autres dans ce pays sont illustratifs de cet état de fait.
Il est devenu pour les anciens et nouveaux vautours au tour de lui un « parfait » président parce qu’il est incompétent. Il est « parfait » parce qu’il gouverne par tâtonnement. Il ne fait preuve de fermeté que lorsqu’il s’agit de tuer, d’oppresser, d’opposer le peuple.
Dans le souci de garder le pouvoir, le vieux président de Conakry a peur d’éjecter les cadres incompétents et corrompus et c’est pourquoi il a plus de 100 ministres.
Le pays compte aujourd’hui même des ministres délégués auprès des Ambassades guinéennes. Tout ceci sert à contenir et effriter l’opposition, surtout à empêcher de grossir les rangs de l’opposition politique.
Car tout ce qui intéresse Alpha Condé aujourd’hui, c’est de mourir au pouvoir. Il n’a en réalité jamais eu un projet de développement socio-économique pour la Guinée.
Et c’est pourquoi il ne fournit comme jadis Lansana Conté aucun effort pour se conformer aux règles de jeu démocratique en préservant les bases de la légalité institutionnelle.
Avec Alpha Condé, la Guinée continuera d’être au cœur de la corruption, ce pilier du capitalisme mondial sauvage. Qu’il soit cité dans l’affaire de corruption présumée de l’un des parrain de son pouvoir Mr. Vincent Bolloré ne l’inquiète point.
Car il manque de lucidité, ce bouleversant témoignage de la seule dignité de l’homme. Et Il n’a en lui que l’obscurité.
#Aissatou Chérif Baldé.