L’union des forces sociales: la clé de voûte du changement en Guinée.

L’esprit de combativité qui m’a été inculqué par ma mère, nos valeurs societales tout cela est de moins en moins présent en Guinée aujourd’hui. Mais pour autant je ne désespére pas et elle n’a pas perdu. Car si elle a perdu, alors la bataille est perdue, et l’on dépose les armes. Il faut, au contraire, poursuivre le combat pour restaurer la dignité de vivre et de mourir en Guinée.

En effet, dans mon pays de naissance la Guinée , il y a une capacité de résilience, de résistance, même si l’on pense de ce pays qu’il est au bord du gouffre aujourd’hui , que nous dansons sur un volcan, puisque les bandits de grands chemins organisent des élections qu’ils gagnent, puisqu’ils sont à l’hémicycle ou occupent toutes les institutions étatiques aujourd’hui.

Oui on pense que tout est perdu, puisque les cadres de l’état guinéen à l’image de ceux du ministère des télécommunications qui ont pu voler 51 millions de dollars prouvent à suffisance qu’ils sont le plus souvent sans moralité et patriotisme et qu’ils seraient des vautours, des loups affamés qui agissent avec les lois de la jungle de Koro Alpha.

Or, j’ai la certitude qu’à chaque fois, il y aura une petite flamme qui fera que la situation va se retourner. J’en suis convaincue.

Ainsi les femmes guinéennes joueront un grand rôle tout comme la jeunesse consciente , mais sans la société civile actuelle vendue, pour participer à ce sursaut. Car si dans d’autres pays cette nébuleuse qu’on appelle société civile prend dans une telle situation tout son sens, tel ne sera jamais le cas de la société civile guinéenne actuelle qui ressemble à une structure mafieuse qui agit au dépend du gouvernement guinéen et pour l’avantage de ses seuls membres et ils sont d’une etroitesse d’esprit, qu’ils manquent d’honneurs et de vertus. Car être un homme d’honneur c’est refuser de s’éloigner de la vérité même dans l’obscurité et les verrous de l’actuel gouvernement, refuser de se décourager par les insultes et les humiliations ou même la défaite pour le bien être du peuple.

Et pour le moment nous sommes dépourvus d’une telle société civile, car celle qui est actuellement présente sur le terrain est un ennemi du changement, prête à tenir tout esprit saint et patriotique à l’écart de la marche conquérante d’une nouvelle société en Guinée.

Et pourtant pour sortir de cette situation de misérabilisme pathologique, c’est à dire pour ainsi avoir un meilleur avenir pour tous les guinéens, la coopération et l’union de toutes les forces sociales – les syndicats, le secteur privé, les institutions de savoir et de recherche, et la société civile sous toutes ses formes, demeurent la seule voie possible, en vue d’atteindre des objectifs concrets et réalisables pour sortir le pays de ce marasme politique.

Et tant que nous ne comprenons pas cela, la bataille pour empêcher le surplus de misère et la naissance d’une populace en Guinée sera vaine.

Ainsi la Guinée continuera d’être le triomphe des bandits de grands chemins. Ils continueront à sortir de partout. Et on ne s’étonnera plus qu’il y en ait autant et qu’on ne les remarque pas plus d’habitude.

N’est ce pas ils vous ont en 9 ans habitué à ce que la mort d’hommes soit aujourd’hui considéré comme un fait banal en Guinée ?

En somme, on ne peut sûrement pas refaire la Guinée, mais la
possibilité est donnée à chacun de nous de refuser d’être des héritiers d’une histoire corrompue, mensongère, de médiocre pouvoir destructeur qui ne sait que détruire où toute forme d’intelligence devient automatiquement servante de la haine et de l’oppression.

Aissatou Cherif Baldé

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