Après le coup d’état constitutionnel du 22.03.20 émaillé du sang des guinéens innocents, l’on se dirige tout droit vers des élections présidentielles qui donneront la possibilité au professeur Alpha Condé de briguer en toute sérénité son troisième mandat, car l’opposition guinéenne pilotée par Mr Cellou Dalein Diallo et Mr Sydia Touré comme à l’accoutumée et surtout fidèles à leur politique sans substances s’activent avec la plus grande sournoiserie pour rendre ces élections possibles et cela en dépit des centaines de morts innocents pour fait de manifestation, c’est à dire des manifestations contre le fichier électoral, contre le coup d’état constitutionnel, et contre le 3ème mandat. Et c’est pourquoi ils ont demandé à leur militants de se faire enrôler sur la base d’un fichier électoral biaisé par le pouvoir guinéen et à cause duquel le sang des innocents guinéens a coulé et l’espoir de beaucoup de familles détruits.La sortie de l’ancien maire de Kindia Mr. Abdoulaye Bah, qui demande à leurs militants d’aller aux élections, de stopper les manifestations, pourtant lui même victime collatérale de ce système mafieux lors des dernières élections municipales vient de mettre ainsi à nu tout ce qui se tramme dans sa famille politique et donc lui aussi aurait mordu à l’hameçonÀ l’évidence la nomination de « Kassory FOFANA » comme premier ministre semble avoir encouragé ce jeu sinistre et perfide mais aussi et surtout avoir ouvert la voie au 3ème mandat pour le professeur Alpha condé. Car il faut le reconnaître que depuis sa nomination à la tête du gouvernement, il a pu sans difficultés verrouiller le pays et surtout étouffer dans l’œuf toute forme de résistance de l’opposition guinéenne. Il a pu sans détour emprisonner, tuer les opposants au 3ème mandat ou encore soudoyer certains membres de l’opposition dite républicaine pour des postes ministériels et ceux qui sont restés sans poste siègent soit à l’assemblée nationale illégale ou brillent aujourd’hui par leur bidonnage, forfaiture ou par leur opposition de surface. Mr Kassory Fofana est devenu désormais grâce à la complaisance de l’opposition politique guinéenne, grâce à leur amateurisme et surtout le silence coupable de ses amis opposants de surfaces face à ses dérives, un super premier ministre despotique, faiseur de roi, donc avec la licence de faire de la Guinée ce qu’il veut. Ainsi en se basant sur ces faits et surtout à l’allure actuelle de l’évolution de la situation politique en Guinée, l’on se doit de se poser les questions suivantes: Est-ce que cette opposition n’est pas seulement que de surface opposée au pouvoir kleptocrate de Conakry ? Opposition et mouvance vont-elles de pair, c’est à dire sont elles deux faces de la même médaille ? L’on peut ainsi répondre en se référant sur les faits et actions politiques des dernières années par l’affirmative: se connaissant tous sous le règne du président Conté puisqu’ayant gouverner ensemble ce pays, ils semblent avoir mis en place un système de réseau mafieux où ils s’entraident comme des frères.Ils se partagent le pays et utilisent la politique du ventre, l’ethnocentrisme politique et celle « de diviser pour régner » afin de garder leurs privilège et surtout se servir de la souffrance, inquiétudes du peuple, de ses moments de faiblesses pour l’abrutir davantage. Et cette politique semble porter ses fruits, et s’avère être aujourd’hui une très bonne loi non seulement pour les tenants du pouvoir, mais aussi et surtout pour les opposants. Le machiavélisme, la perfidie, et destruction de la société guinéenne pour le bonheur d’une seule personne, d’un seul clan mafieux, usurpateur semble être leur devise. Comme on le dit d’ailleurs souvent, le meilleur moyen d’avoir les mains libres pour gouverner, c’est de semer la discorde soit parmi les opposants ou en encore au sein de la société.Et en Guinée, chaque acteur politique peut porter cette couronne même si le King de cette perfidie demeure pour le moment le président Alpha Condé, ce professeur sensé être le libérateur de l’esprit et l’illuminateur de l’intelligence, mais hélas devenu ce grand faussaire brutalisant, tuant le peuple. L’actuel premier ministre guinéen et son mentor de président, aux allures despotiques dépourvus d’idées et de vision et qui n’ont apparemment que du mépris pour le peuple de Guinée, vu les tas d’ordures qui inondent Conakry et le manque criard des infrastructures routières en cette saison pluvieuse, se sentent maintenant libre de faire ce qu’ils veulent de ce pays puisqu’ayant en face d’eux des adversaires politiques sans stratégies fiables, constantes et cohérente.Ainsi à cette allure, ils seront après décembre 2020 grâce à cette opposition qui n’est que chimèrique et de surface maître absolu du peuple en l’enivrant d’ici là avec toute sorte de flatterie. En effet, l’élite guinéenne dans son entièreté est antidémocratique, elle n’inspire pas confiance et fait de la démocratie guinéenne, une démocratie sans évolution, sans conscience et sans alchimie. Et c’est pourquoi les partis politiques sont devenus une sorte de fond de commerce pour des dealers politiques éternellement élus à la tête de leur parti, empêchant ainsi toute forme d’alternance et au sein de leurs parti et par conséquent en Guinée. D’où l’une des raisons de stagnation de la démocratie guinéenne. Le pire est que cette élite ne mesure pas la lassitude des citoyens guinéens face à leur spectacle politique dont l’agitation très superficielle les a toujours éloigné des préoccupations quotidiennes de la population guinéenne. Et c’est pourquoi jusque là, leurs revendications n’ont toujours été que politiques, donc jamais differiancialistes et il en est ainsi puisque les hommes politiques guinéens manquent d’ambitions et les femmes politiques ne sont pas des battantes. Donc l’aperçu sur hétérogènieté de la « Mouvance et de l’opposition » et le lien intrinsèque entre ces groupes au détriment de l’intérêt du peuple de Guinée est plus que réel: ces deux vont de pair et constituent les deux faces d’une même médaille et dois-je m’aligner derrière de tels hommes ou femmes politiques ? Je pense que non et cela prouve surtout que la Guinée a une crise de représentativité, mais la classe politique guinéenne n’en est pas consciente puisque trop préoccupée à gaver le peuple de mensonge à le diviser pour continuer à piller le pays. Et pourtant, j’ai la certitude qu’il se passe une mutation, et elle est si significative qu’elle va bientôt conduire à un bouleversement de la norme, les dérogations deviendront en ce moment la règle. La procédure d’exception se substituera à la Constitution comme forme d’organisation du politique….
Baldé Aissatou cherif la politique autrement