Préserver la paix à travers l’unité nationale, instaurer une véritable démocratie et une bonne gouvernance doivent être au cœur de tout État africain, de tout gouvernement ou régime politique qui se veut progressiste et futuriste.
En effet compte tenu du passé colonial de l’Afrique et de la Guinée, avec des frontières arbitraires, donc un heritage très difficile à gérer, puisqu’il fût conçu afin d’empêcher l’épanouissement, l’indépendance, l’unité des peuples africains; alors le renforcement de l’unité nationale en vue de garantir la volonté de vivre et de bâtir ensemble, tout en tenant compte de la diversité de la société africaine, guinéenne (régions, ethnies, cultures, générations, genre, classe sociale, classes intellectuelles, civiles et militaires, religions, etc.) doivent être l’objectif principal de tout dirigeant politique visionnaire en Afrique.
Il y va de la survie de nos peuples et de l’avenir de nos enfants et surtout comprendre en tant que leader politique que la consolidation de la paix, la démocratie et l’Etat de droit ne peuvent tirer leurs fondements que de la liberté, de l’égalité, de la justice et de la souveraineté.
Mais en Guinée après 61 ans ans d’une indépendance confisquée par ses différents régimes répressifs, son ciel n’a donné au peuple de Guinée que des dealers politiques, ayant pour seul objectif d’imposer à la Guinée un parti hégémonique dominant sur fond d’ethnocentrisme politique et de la politique du ventre pour ainsi continuer à faire enraciner un État néopatrimonial.
Et pourtant ils savent pertinemment qu’un tel État est incompatible à la bonne gouvernance, à la Démocratie et à l’unité nationale.
En effet, l’État neo-patrimonial est le plus souvent source de dissensions intestines qui déchirent plusieurs États africains, puisqu’il est le plus souvent porteurs d’exclusion et de violences. Le pouvoir actuel guinéen est le reflet exact d’un tel État. Et pire, dans ce type d’État, l’exercice du pouvoir et les considérations économiques personnelles pour le contrôle des ressources de l’État, sont en effet chez nombre d’acteurs nationaux , l’un des principaux enjeux de l’engagement politique et je dirais d’ailleurs la seule pour les acteurs politiques guinéens.
Et ce néo-patrimonialisme, auquel se rattachent l’instrumentalisation de l’ethnicité mais aussi l’utilisation du népotisme et du clientélisme comme critères de distribution des ressources convoitées, concourt ainsi à éclairer les violence, et à obscurcir le peuple.
À cela s’ajoute le fait que le caractère néo-patrimonial des États africains à l’image de la Guinée, contiennent en eux-mêmes des germes d’exclusion et d’affrontements meurtriers. Le cas actuel des affrontements meurtriers au sud de la Guinée notamment la région forestière sont illustratifs de cet état de fait.
Et c’est pourquoi, aucun leader politique sensé, visionnaire qui ne veut pas voir son peuple périr, ne peut continuer à étendre les jalons d’un tel système politique périlleux, car il est non seulement source de décadence mais aussi et surtout incompatibles à la démocratie, la paix et la bonne gouvernance.
Lorsqu’on est leader pour servir, on cherchera à élever sa vision vers de hauts sommets, à améliorer la performance de sa nation vers des standards plus élevés.
Pour ce faire on aura forcément les objectifs suivants:
-Constituer et promouvoir le renforcement des libertés individuelles et collectives;
-permettre l’émergence d’une société civile forte et la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire);
- rester attaché aux principes et valeurs d’éthique pour une moralisation financière dans la gestion des biens publics.
Par ailleurs, un tel leader accordera surtout une place prépondérante au renforcement des principes de bonne gouvernance administrative à travers :
- le développement d’une politique de coordination des missions et interventions entre les différents corps de contrôle, l’application objective du principe universel de reddition des comptes, y compris en matière d’exécution budgétaire ;
-Le renforcement du rôle, des missions et des moyens de la Cour des Comptes, si cours des comptes y’en a;
-La généralisation du système d’évaluation des performances de l’administration et de la justice ;
-La systématisation des appels à candidature pour certains emplois du secteur public et parapublic.
Enfin il veillera en tant que leader qui se définit par les résultats et non par les attributs, en tant que homme ou femme politique qui comprend qu’un leadership effectif consiste à produire d’autres leaders et non de suiveurs:
*au rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’Exécutif au profit du Gouvernement ;
*au renforcement des pouvoirs et de la légitimité du Parlement, au cumul des mandats;
*au renforcement des institutions de la République ;
*à la réforme de la Justice et au renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Alors, suiveurs de l’opposant historique guinéen, champions de la transhumance politique, manipulateurs zélés, pouvez-vous dresser en toute sincérité un bilan fiable de votre champion dans le domaine de la démocratie, la bonne gouvernance, l’unité nationale?
Je pense que non, car il n’a eu en 10ans, ni la capacité et la volonté de rallier les hommes et les femmes guinéens à un but commun et cela en partie grâce à vous ces subalternes nuisibles.
Donc arrêtez de duper le peuple de Guinée, restez à la mangeoire, laissez nous respirer du moins, car l’opposant historique a failli.