Ce peuple mérite t-il d’être dirigé par un système politique autoritaire, moribond piloté par les anciens dignitaires mafieux du régime de Conté

Guinée: notre montagne a enfanté encore le vendredi 19.06.20 un autre directoire, applaudissons à son dernier succès sans gloire.

Car sous ce nom bientôt inconnu dans l’histoire guinéenne, y’aura plus de nouvel nom de despotes.

Ayant adopté le luxe ridicule, il fait gémir la sainte Constitution de 1990 amendée en 2010 pour lui permettre d’être candidat.

Ainsi à son aspect la liberté, le droit, la justice reculent et dans son cœur plus d’humanisme. Il compte rendre la République chère et invivable aux citoyens guinéens,mais formidable aux ennemis de la République, aux charognards depeceuses de carcasses issus de la diaspora guinéenne qui ne déplument pas face à l’argent avec une étonnante faculté de se convaincre eux même de la sainteté de leurs intentions.

Telles sont les obligations qu’il a contracté avec le peuple de Guinée en acceptant la première magistrature et en passant 40ans dans l’opposition.

Le peuple de Guinée soumis à une souffrance semblable à un châtiment de l’enfer depuis 61 ans mérite t’il une telle traîtrise de la plus haute autorité de l’Etat?

Ce peuple mérite t-il d’être dirigé par un système politique autoritaire, moribond piloté par les anciens dignitaires mafieux du régime de Conté et leurs enfants, c’est à dire ceux là même qui ont mis ce pays à genoux, ceux là même qu’il était sensé combattre ?

Je dirais non, ce peuple a juste eu le malheur d’avoir des diables d’hommes à la tête de l’Etat guinéen qui ne se sont jamais souciés de son bien être. Ils refusent par irrespect et immoralité, de rester fidèle à l’esprit d’une république démocratique, une et indivisible et de remplir tous les devoirs que leur impose la constitution.

Et d’ailleurs comment peuvent t’ils respecter un tel esprit étant des despotes moribonds, aux attitudes paranoïaques sur fond d’etroitesse d’esprit?

Sans doute faut-il d’abord incriminer les institutions, qui à cause de leur faiblesse détruisent ce pays. Mais ces institutions sont l’œuvre de l’homme. Donc notre problème c’est nous et par conséquent la classe politique dirigeante.

Nul régime démocratique même de façade, n’a usé, tué des individus plus rapidement, que celui qu’on a en Guinée aujourd’hui.
Nul régime en Guinée n’a donné aussi facilement place à des personnes incompétentes et médiocres, comme ce régime actuel guinéen: 38 ministres pour une population d’environ 12 millions d’habitants et une présidence transformée en un harem puisque devenue le dépotoir de tous les subalternes déchus et tout cela dans le seul but de se partager la Guinée comme un gâteau.
Une singularité guinéenne, puisque nous refusons de comprendre que cette élite dirigeante nous utilise pour continuer à garder ses privilèges et que dans nos différences se trouvent notre force.

En effet, après le coup d’état constitutionnel, l’on se dirige vers le scénario suivant: l’opposition étant victime de son incohérence se trouve aujourd’hui coincée entre l’idée d’accepter d’aller aux élections présidentielles prévues en octobre prochain avec un fichier électoral biaisé et elle ne sortira pas gagnante contre un Alpha Condé qui a coopté toutes les institutions de la République d’une part et d’autres part si elle refusait d’aller aux élections, et dans ce cas la Guinée sera en face du scénario à la congolaise, ainsi la cour constitutionnelle pourra proroger le mandat présidentiel sans problème. À qui la faute ? De l’une ou l’autre, l’opposition donnera une certaine fausse légitimité au pouvoir guinéen et les institutions étatiques vont en faire les frais.

Et pourtant rien n’est capital que la légitimité, la vraie, les institutions et le fonctionnement de l’État, car la Guinée ne peut se maintenir que par l’Etat, puisqu’elle existe grâce à l’état.
Un État que les actuels tenants du pouvoir sont prêt à détruire pour des raisons egotiques et égoïstes.

Donc peuple de Guinée mettons nous à la tâche pour sauver la République. Car le peuple, l’opinion publique sont une force politique, capable de déboulonner tout système autoritaire, et cette force n’est prévue par aucune constitution ou par aucun pouvoir politique.

Aissatou Chérif Balde la politique autrement.

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