Désormais c’est officiel, nous faisons face à une classe dirigeante factionnelle, ethniciste, népotiste, mafieuse et médiocre à la solde des pouvoirs obscurs et occultes.
D’après les discours et les vidéos à relent ethniciste, xénophobe relayés sur les réseaux sociaux par un groupe d’individus se faisant passer pour le peuple autochtone de la moyenne Guinée contre la communauté peule de Guinée, les choses se précisent.
On peut désormais prôner la haine, l’ethnisme politique, la foulaphobie, invectiver, injurier sur les réseaux sociaux et opposer la population guinéenne et du Fouta sans être inquiétés..
Les anti-peuls soutenus par l’État guinéen qui tirent les ficelles de la division peuvent aller en toute liberté jusque dans les tréfonds de la moyenne Guinée pour y propager la haine anti-peule sans être inquiétés.
Et ni la justice à la solde de la junte militaire guinéenne et ni la Coordination Halpulaar de Guinée n’ont des yeux pour voir ou entendre ces dérapages.
La justice fait preuve d’indifférence face à ces instigateurs, ces opposants à la paix et à l’union des citoyens guinéens c’est-à-dire ceux qui sapent l’unité nationale, parce qu’elle est une justice incompréhensible et injuste.
Apparemment dans la justice guinéenne, on retrouve les limites et des injustices de la prise en compte des situations.
Entre les missions écrites ou annoncées par la justice guinéenne et la réalité du terrain il y a là un monde.
Entre les compétences (ou les capacités) des personnels, telles qu’on peut les imaginer, et les actions menées il y a aussi un monde.
C’est bien évidemment une justice guinéenne ou une injustice à la Guinéenne.
Et la justice guinéenne dans sa constellation actuelle ne connaît pas la présomption d’innocence, l’enquête préliminaire avant toute action déstabilisante.
Toutes ces belles résolutions légiférées, codifiées et conventionnées ne sont réservées qu’aux subordonnés zélés du régime actuel qui propagent la foulaphobie, le divisionnisme en toute impunité, aux hommes politiques soutenant une transition aux allures de mandat, aux dirigeants de société, aux médias et ces journalistes devenus des caisses de résonance d’une transition trompe l’œil.
À cette allure, Mamadi Doumbouya et son clan sont en train de surpasser l’anarchie en instaurant la loi du plus fort.
Pourtant la junte militaire guinéenne et sa Justice ne manquent pas de moyen pour arrêter les politiciens qui dérangent ou pour faire illicitement condamner pénalement pour une simple infraction de droit commun commise bien involontairement sous l’effet de la colère sans dommages ignorance.
Mais elle manque cependant de moyen pour arrêter les artisans de la haine, du divisionnisme.
Quel désenchantement !
Nos droits et la loi continueront à être violés et bafoués allégrement par tous ces agents de l’État guinéens intouchables comme le colonel Amara Camara, Djiba Diakité, Balla Samoura, acteurs principaux en matière de pillage systématique du sous sol et de l’État guinéen.
En somme, le discours du 5 septembre 2021 de l’ancien légionnaire français Mamadi Doumbouya parlant des valeurs et principes d’un État de droit, ainsi que les droits de l’homme étaient juste une façon pour flatter l’ego de nos gouvernants et dirigeants qui ne s’en servent que pour se faire valoir comme des humanistes aux yeux du monde lorsque cela les arrange.
Une fois encore la Guinée doit supporter le numéro d’enfumage d’une junte militaire au pouvoir agonisant, souffrant de la maladie du pouvoir.
Aïssatou Chérif Baldé.