De l’indépendance à nos jours, le fait de tuer a toujours été pour les tenants du pouvoir un fait ordinaire, un mal banal.
Le fait que plus de 26 adolescents ont été tués sous le régime militaire de Mamadi Doumbouya ayant pourtant prétendu avoir fait le coup d’Etat militaire du 05 septembre 2021 pour recoller les morceaux de verre cassés, illustre la banalité de la vie humaine dans le pays.
À cela s’ajoutent les meurtres liés aux coupures intempestives de courant et aux accidents de circulation.
Ce dimanche 31 mars 2024 cinq membres d’une même famille ont péri dans un incendie d’origine électrique, , au quartier Hafia 2.
Et selon les explications du père de famille, cet incendie serait lié aux coupures intempestives de l’électricité.
Il faut noter que la Guinée vit depuis l’arrivée de la junte militaire au pouvoir un manque d’électricité dans les foyers sans précédent.
Et personne n’a jamais été rendu coupable pour ces tueries pourtant orchestrées par l’État.
Alors comment peut-on donc vouloir faire un procès à un tel État défaillant lorsqu’il manque de compassion face à des drames tels que cet incendie meurtrier survenu ce 31 mars 2024?
L’État guinéen est par définition défaillant
Cependant qu’est ce qu’un État défaillant ?
« Un État défaillant est en effet un État qui ne remplit pas les fonctions régaliennes essentielles en matière d’ordre public, de police, de justice et qui ne parvient pas à s’opposer aux troubles internes, aux crises politiques ou ethniques, provoquant l’exode de certaines populations, voire le déclenchement de guerres civiles… Un État est donc qualifié de défaillant lorsqu’il n’y a aucune autorité centrale en mesure d’assurer à titre exclusif l’exercice de la violence légitime au sein des frontières dudit pays et lorsqu’il n’assure pas le respect des droits de la personne et la satisfaction des besoins fondamentaux des populations ».
En se référant à cette définition, on peut déduire sans ambiguïté que les Guinéens vivent dans un État défaillant.
Car l’État guinéen a en son sein toutes les caractéristiques d’un tel État.
La classe dirigeante ne parle que la langue des truands
Nous sommes en Guinée et là-bas , tout le monde parle la langue des truands : les hommes politiques, les hommes d’affaires, et… en premier lieu le chef de la junte militaire Mamadi Doumbouya.
On graisse la patte, on verse des pots-de-vin, des bakchichs… une vie humaine, ça ne vaut pas un pet de lapin.
Les artistes, les sportifs ne bénéficient que des reconnaissances posthumes.
Et l’ État les laisse le plus souvent crever de pauvreté.
Aucune réaction, aucune assistance.
Une famille peut être calcinée à cause des courts-circuits, comme c’est le cas de la famille Bah de Hafia 2 ce week-end ou bien comme c’est le cas des sinistrés de l’incendie meurtrier de Kaloum il n’y a pas longtemps de cela, mais sont pour la plupart sans abris, l’État jouera toujours sur la carte de l’indifférence.
Et soyez sûr qu’aucune enquête ne sera menée pour situer les responsabilités.
Ces derniers temps, les victimes des court-circuits sont devenues nombreuses.
Malgré cela, L’EDG la société guinéenne d’électricité brille par une indifférence totale.
Ni actions, ni réactions.
Et c’est parce que nous vivons dans un État défaillant.
Quant aux accidents de circulation, même situation.
Les causes sont connues et sont entre autres: La conduite en état d’ivresse, la somnolence et l’usage du téléphone au volant, le non-respect du code de la route ainsi que le mauvais état de la route et les défaillances mécaniques des véhicules. Ces chiffres de ces derniers jours doivent interpeller les autorités compétentes à intensifier les campagnes de sensibilisation et des opérations de contrôle routier sur l’état des véhicules en circulation.
Mais les services du ministre Bachir Diallo chargés de la sécurité routière de ce pays ne veulent et ne peuvent pas agir pour limiter ces dégâts humains.
Pire lorsque la responsabilité d’un un membre du gouvernement doit être engagée, on tente de noyer le poisson.
Que des nouvelles qui donnent des vertiges!
L’incendie meurtrier de décembre dernier n’a pas servi de leçon.
Malgré l’incendie meurtrier (plus de 14 morts et 190 blessés, plusieurs personnes sans abris)
qui s’est déclaré dans la nuit du dimanche 17 à lundi 18 décembre 2023 suite à l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures dans le centre de Conakry, la junte militaire n’a pas voulu doper la capacité d’intervention des sapeurs pompiers.
Elle a fait le choix de sombrer dans les turpitudes d’un pouvoir qui tourne dos à l’essence de la la politique, la gestion de la cité, de la chose politique.
Le ministre de l’intérieur et de la protection civile Bachir Diallo qui a la charge de protéger la population de tels drames brille par une incapacité notoire
Or l’État doit nécessairement doper les capacités d’interventions des sapeurs-pompiers
Cet incendie devrait normalement pousser les autorités guinéennes à renforcer les capacités, l’équipement et la formation des sapeurs-pompiers dans le pays.
Car cet incendie avait relevé la nécessité et l’urgence de doper les capacités d’interventions des sapeurs-pompiers dans le pays.
C’est d’ailleurs une urgence, une impérieuse nécessité, vue l’explosion démographique que connaît la capitale guinéenne.
Des situations d’urgence où ce corps peine à intervenir à temps comme le prouve l’incendie de ce week-end à Hafia 2 sont en effet courantes dans le pays, rendant ainsi vulnérables les populations lors de la survenue de certaines catastrophes.
Mieux, il existe non seulement très peu de centres de sapeurs-pompiers dans le pays.
Et ceux qui existent sont pour la plupart non fonctionnels, puisque dépourvus d’équipements et de personnel formé au métier.
Ce qui limite davantage le champ d’intervention de ce corps de métier pourtant très utile pour la protection de la population.
Le pays doit donc inévitablement se doter d’un dispositif performant de gestion des risques, aptes à relever les défis dont l’amplitude est sans cesse croissante.
Notamment ceux portant sur la prévention des risques ainsi que sur la protection des personnes et des biens contre les incendies, les accidents de circulation, les sinistres et les catastrophes.
On ne peut pas toujours compter sur l’aide et l’assistance extérieure pour venir à bout de telles catastrophes.
Comme le disait l’écrivain malien Amadou Hampaté Bâ« Ce n’est pas le jour de la battue qu’il faut dresser son chien de chasse ».
Qu’importe !
Nous avons fait le choix de supporter un État défaillant avec une élite sans conscience et valeur morale.
Aïssatou Chérif Baldé
Je suis d’accord avec vous, les Guinéens ont choisi de vivre cette enfer pour l’éternité. Pourquoi ?
✓ Parce qu’ils ont choisi de primé l’intérêt personnel au détriment de l’intérêt général.
✓Les diplômés que certaines qualifie d’intellectuels leurs ventre est plus gros que leurs cerveau.
✓ Nous courons derrière des politiciens qui n’ont aucune stratégie aucun projet de société.
✓Les bourreau et les victimes d’hier noue une alliance aujourd’hui et on oublie les victimes, tampis pour les victimes.
✓Sans point de départ il n’ y a pas une destination.
✓En observant les Guinéens en général tout catégories confondues nous rend pessimiste.
Cela prouve a suffisance que la Guinée est un grand village et non un État car il n’arrive en aucun cas faire face aux enjeux de ses citoyens, avec ce gouvernement arrogant et amateuriste à sa tête ce putschiste légionnaire qui prend le peuple en otage.