Guinée: un pouvoir agonisant et agressif. 

Les signes envoyés par le régime militaire guinéen depuis quelques mois prouvent à quel point ce pouvoir est acculé sur fond d’une hérésie politique sans précédent. 

Les tueries des jeunes adolescents ce 05 septembre 2023 suivi de la sortie ratée du premier ministre Bernard Gomou démontrent les limites d’un pouvoir agonisant. 

Le blocage du dialogue de sourd inter-guinéen, le silence assourdissant des facilitatrices sur les dérives de la junte militaire guinéenne met à nu le manque de volonté politique de la junte militaire à décrisper la situation socio-politique très tendue. 

Et on voit bien qu’aucun fil conducteur n’est établi entre les institutions dirigeantes du pays. 

Chacun jette son bonnet par-dessus le moulin. 

La nation guinéenne est tout simplement gérée par des individus qui ont perdu toute crédibilité aux yeux d’un peuple qui rejette le système népotiste, clientéliste et ethniciste. 

Compte tenu des agissements de la junte militaire, les liens de confiance entre elle et les principaux acteurs politiques et sociaux sont au point mort.

Le blocage de la transition démocratique, est donc délibérément voulu par un pouvoir qui est pour le moment pris en otage par un clan factionnel, mafieux,ethniciste nostalgique du régime despotique du PDG-RDA. 

Sauf que la grande majorité des guinéens refuse qu’on torpille l’aspiration au changement promis le 05 septembre 2021 par Mamady Doumbouya. 

Elle remet en question tout le système de gouvernance guinéen établi depuis 1958. 

Le peuple de Guinée surtout la jeunesse veut un changement en profondeur qui exige la participation directe du citoyen. 

C’est l’une des raisons premières qui empêche les citoyens guinéens conscients de soutenir aveuglément la junte militaire au pouvoir dans ses dérives dictatoriales. 

Cette situation a pris à contre-pied le CNRD y compris ses caisses de résonance. 

D’où son envie de vouloir faire prévaloir des intérêts partisans et individuels et pour le seul bénéfice d’un clan hégémonique ethniciste. 

Pour ce faire, il faut faire taire toute velléité de changement et toute opposition au régime alimentaire. 

Pourtant, il est impossible pour un citoyen, conscient, de supporter un pouvoir devenu irrespirable qui arrête arbitrairement des individus pour des délits d’opinion. 

Sous le régime de Mamady Doumbouya même un simple diplomate se croit tout permis. 

Certains diplomates nommés sur fond de népotisme et calculs ethnicistes ne se gênent pas d’opposer la diaspora guinéenne, d’intimider tous ceux qui au sein de la diaspora guinéenne de l’Allemagne ne parlent pas le langage du truand. 

On a comme l’impression que le coup d’État militaire du 05 septembre 2021 est juste autre tentative de régénérer le système mafieux basé sur une politique de haine, de division et d’oppression existant depuis l’indépendance. 

La junte militaire guinéenne crée intentionnellement un climat de terreur afin de pouvoir se pérenniser au pouvoir. 

On se joue tout simplement du peuple. La position va-t’en-guerre du gouvernement de transition, tout comme celle de la junte se durcit. 

La fin de la transition politique tout comme aller vers l’apaisement n’ont plus de place dans ce pays. 

Alors il faut tenir bon tout en opposant un refus catégorique à la politique de division, de manipulation des ethnies guinéennes pour aboutir à l’instauration d’une république digne de son nom. 

Nous devons saisir cette occasion pour en finir avec les coups d’État militaires en Guinée militarisme. 

On ne peut plus faire la promotion des régimes militaires en Guinée. Ils ont fait couler beaucoup de sang guinéen. 

L’armée doit saisir cette opportunité pour se démarquer du machiavélisme entretenu par un groupe composé de caste de jouisseur, de nuisibles d’occasions, de médiocres et d’imposteurs habitués des couloirs. 

Car ce groupe ne peut pas continuer à s’éterniser au pouvoir du moment où l’on n’est pas en situation de guerre. 

L’armée doit donc se ranger du côté du peuple tout en assumant son rôle de protectrice du pays.

Elle peut donc écrire l’histoire guinéenne mais à condition qu’elle accepte d’assurer sa neutralité pleinement face à la situation actuelle. 

Nous faisons face à un régime agonisant et désemparé, accablé aussi par des scandales financiers, bradages de terres, litiges fonciers, un mépris total des politiques et du peuple, un néocolonialisme économique, un chômage endémique des jeunes, l’injustice, immigration mortelle à l’image de celui de son prédécesseur. 

La Guinée doit enfin s’affranchir des chaînes du mépris des acteurs étatiques du moment et de leur gestion qui ne convainc plus.

Il est grand temps car l’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya a trahi l’espoir au changement du peuple. 

Le libérateur est devenu oppresseur. La boucle est bouclée, c’est la fin du récit. 

Aïssatou Chérif Baldé 

Un commentaire

  1. A oui djadja tu as reson c’est comme ça ok
    Et du courage pour notre combat pour la Guinée

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