Sénégal: Macky Sall sur les pas de l’ancien président guinéen Alpha Condé.

Les choses s’accélèrent au palais présidentiel sénégalais. Le Président Macky Sall veut aussi comme Alpha Condé, son troisième mandat de trop.

Et il veut tout mettre en œuvre pour garantir la survie de son régime. 

Face à une opposition jeune, patriote, dynamique et anti-françafrique, portée par Ousmane Sonko, Guy Marius Sagna, le Président Macky Sall en bon élève de l’impérialisme mélanophobe français a décidé de tout changer autour de lui. 

Il sent que cette opposition politique qui porte en elle le combat de la jeunesse africaine et sénégalaise ne va pas lâcher du lest. 

Et face à cette nouvelle donne, le nouveau despote sénégalais se sent dans l’obligation de faire un nettoyage profond au Palais, au sein de son gouvernement et au sein des institutions de la place pour asseoir son pouvoir hégémonique, népotiste et françafrique. 

La machine à répression en marche

Depuis hier, la situation reste tendue à Dakar. La machine à répression est mise en marche. 

Et au cœur de cette répression se trouve l’opposant politique Ousmane Sonko. 

Après son arrestation arbitraire hier 15 mars 2023, il a comparu aujourd’hui devant un tribunal pour son procès parce qu’il est accusé de diffamation contre le ministre sénégalais du Tourisme, Mame Mbaye Niang.

Des manifestations inhabituelles sont dispersées aujourd’hui à coups de lacrymogènes par les forces de l’ordre qui ont quadrillé la ville.

Des pneus sont brûlés sur certaines artères de la capitale. 

Trois bus de la société publique de transport Dakar Dem Dikk ont été incendiés selon des médias locaux.

Des scènes qui rappellent celles des forces de répressions guinéennes à Conakry sous le régime de l’ancien président putschiste constitutionnaliste Alpha Condé. 

À la différence que pour les forces de l’ordre sénégalaises la vie des sénégalais comptent. On ne tue pas pour tuer, comme le font les forces de répressions guinéennes. 

La Guinée et le Sénégal ont désormais plusieurs points communs 

Ces deux pays ont à travers les agissements du despote sénégalais Macky Sall qui veut aussi emboîter le pas de ses homologues guinéens, ivoiriens, togolais, béninois plusieurs points communs. 

Et si la junte militaire guinéenne est aujourd’hui accusée par l’opposition de vouloir organiser une parodie de justice contre les anciens dignitaires du régime déchu tels que l’ancien Premier ministre Kassory Fofana écroué depuis bientôt un an et contre certains opposants politiques en exil tels que Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré dans le but de les exclure de la course présidentielle. 

Macky Sall fait aussi usage des mêmes méthodes pour exclure l’opposant politique Ousmane Sonko. Il est aussi dans la logique de l’instrumentalisation de la justice sénégalaise. 

Car c’est la deuxième affaire judiciaire à laquelle doit faire face Ousmane Sonko. Il avait déclaré au cours d’une conférence de presse que l’ex-ministre de la Jeunesse et de l’emploi Mame Mbaye Niang a été épinglé par un rapport de l’IGE (l’Inspection générale d’Etat) pour détournement de fonds dans l’affaire dites des 29 milliards de Francs CFA du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC).

Et depuis mars 2021, Ousmane Sonko est inculpé pour viols et menaces de mort, suite à la plainte d’une employée d’un salon de massage, Adji Raby Sarr.

Une condamnation lors de ces procès pourrait pourtant coûter à l’opposant une participation à la prochaine présidentielle de 2024 pour laquelle il a annoncé sa candidature.

Ousmane Sonko est aujourd’hui un des principaux adversaires du président Macky Sall.

Depuis qu’il est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, sa quote de popularité malgré les diffamations, la diabolisation de sa personne n’a pas cessé de baisser.

Il a d’ailleurs été élu maire de Ziguinchor, une ville au sud du pays, après les élections locales de janvier 2022.

Le plus surprenant dans cette situation d’instabilité politique que vit le Sénégal est le fait que certains militants de l’opposition politique guinéenne ayant vécus les mêmes répressions sur fond de tueries, d’emprisonnements, d’exclusion sous le régime d’Alpha Condé et vivent actuellement une situation presque similaire avec la junte militaire guinéenne soutiennent Macky Sall dans sa velléité d’enterrer l’alternance démocratique au Sénégal. 

De toute évidence, Macky Sall, chef d’un clan corrompu, clientélaire au service de l’impérialisme mélanophobe français, face au peuple sénégalais a du pain sur la planche. 

Car il oublie que le problème  n’est pas l’opposition sénégalaise, mais c’est plutôt la prise de conscience des sénégalais sur la nécessité de changer carrément de régime pour espérer vivre  de ses ressources énergétiques et naturelles et mettre surtout fin à l’emprise spectrale du système criminel françafrique. 

Aïssatou Chérif Baldé 

2 commentaires

  1. Merci beaucoup Aissatou cherif pour tes brillantes analyses.

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